[LIVE-VIDÉO/PHOTOS] Lutte contre l'insécurité, les mesures annoncées par l'Etat

Mayotte - Un escadron de gendarmes et 330 000 euros de plus pour combattre la délinquance

  • Publié le 12 mars 2018 à 21:14

Des heurts se sont produits entre des manifestants et les forces de l'ordre tôt ce lundi 12 mars 2018 en Petite Terre à Mayotte. Alors que la ministre des outre-mer, Annick Girardin était attendue dans la matinée, un barrage avait été installée au rond-point desservant l'aéroport. Les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogène pour dégager le passage. En milieu de journée, la ministre a tenté de dialoguer directement avec des manifestants à Mamoudzou. La population a refusé. Pour rappel Mayotte est paralysée depuis trois semaines par une grève générale contre l'insécurité. Suivez notre live

  • [À DEMAIN]

    Ce live est à présent terminé. Merci d'avoir suivi cette actualité avec nous. Nous vous retrouvons ce mardi pour suivre la seconde journée de la visite d'Annick Girardin sur l'île aux parfums

  • [ENCORE UN JOUR]

    Annick Girardin va rester un jour de plus à Mayotte. Elle va essayer de rencontrer l'intersyndicale dans le courant de la journée de mardi

  • [REFUS]

    L'intersyndicale a finalement refusé de rencontrer Annick  Girardin. Les syndicalistes lance un appel à "la mobilisation de masse" ce mardi et demandent le maintient de la fermeture des écoles maternelles et élémentaires.

    La tension ne retombe pas.

  • [ET VOICI LES MESURES]

    Le ministère de l'Intérieur et du ministère des Outre-mer publient un communiqué conjoint concernant "les mesures de sécurité et de lutte contre l'immigration irrégulière". Il est notammennt question de maintenir "sur le territoire, jusqu’à la fin de l’année scolaire, 60 gendarmes supplémentaires (par le maintien de l’escadron de gendarmes mobiles arrivé en renfort début mars), d'augmenter de "50% des effectifs de la réserve territoriale de la Gendarmerie" et de d'"augmentation des crédits du Fonds interministériel de prévention de la délinquance à 330.000 eriuos, notamment pour faciliter le développement de la vidéo-protection et un partenariat dans le cadre de la zone de sécurité prioritaire en cours de création"

     

     

    Les premières annonces en matière de sécurité et de lutte contre l'immigration illégale #Mayotte pic.twitter.com/t8wtqJLOkf

    — Annick Girardin (@AnnickGirardin) 12 mars 2018
  • [L'ATTENTE, TOUJOURS L'ATTENTE]

    La rencontre avec les élus n'a toujours pas commencé. Différentes sources indiquent que l'intersyndicale assistera finalement à la réunion, "pas pour discuter, mais pour avoir des réponses à un certain nombre de propositions" affirme un syndicaliste

  • [DES ANNONCES SONT ATTENDUES]

    Annick Girardin et sa délégation sont de retour en Petite Terre. La rencontre avec les parlementaires et les autres élus de l'île aux Parfulms a été repoussée d'une heure, le temps pour la ministre de se restaurer. Des annonces possibles au cours de cette réunion sont attendues avec une grande impatience.

    L'intersyndicale - à l'origine du mouvement de protestation contre la vie chère -, n'a pas été conviée à la rencontre, "c'est une grave erreur de stratégie et cela débouche sur une nouvelle tension" commente un chef d'entreprise Au sein de la population la colère est montée d'un cran. De multiples barrages sont en place en Grande Terre et en Petite Terre. Beaucoup de manifestants réclament la venue du Premier ministre dans l'île aux parfums

     

  • [AVEC LES PATRONS]

    Annick Girardin est toujours à Mamoudzou. La ministre et sa délégation se sont rendues dans les locaux de la chambre de commerce et d'industrie pour une rencontre avec le patronat et les autres acteurs économiques

     

    #Mayotte, #AnnickGirardin, à la rencontre des acteurs économiques de l'île, CCI, MEDEF... pic.twitter.com/OxZ80QWKM5

    — Préfet de Mayotte (@Prefet976) 12 mars 2018

    La ministre des outre-mer doit ensuite retourner en Petite Terre pour une réunion avec les parlementaires et les autres élus. Une conférence de presse est ensuite prévue. Annick Girardin devrait quitter l'île aux parfums dès ce lundi soir

  • [PAS DE DIALOGUE]

    Grosse tension sur la place de la République à Mamoudzou. Dans un contexte de visible inorganisation, la foule a refusé de dialoguer avec la ministre et a longuement sifflé. "Vous venez pourquoi ?", "vous n'apportez rien", "c'est le Premier ministre qu'on veurt sont quelques unes des exclamations qui ont fusé. Aucune sono, ni aucune estrade n'ayant été prévues sur place, Annicki Girardin n'a pas pu répmonre de façon audible.

    Quelques longues minutes plus tard, une grosse averse vient au secours de la ministre et de sa délégation qui se sont repliés à l'intérieur des locaux du conseil départemental situés à proximité.

  • [ELLE DIT VOULOIR DISCUTER]

    La ministre des outre-mer est arrivée sur la place de la République. Elle a revêtu la tenue tradionnelle des femmes mahoraises. Des centaine de personnes sont déjà sur place. L'idée, indique Annick Girardin est "de discuter avec tous les mahoraises et les mahorais qui le souhaitent" pour "pour renouer le dialogue et échanger sur l’avenir du territoire"

     

     

    Accueil à Grande Terre pour discuter avec tous les mahoraises et les mahorais qui le souhaitent ! pic.twitter.com/Q3Feq3wQIB

    — Annick Girardin (@AnnickGirardin) 12 mars 2018
  • [ÇA VA COMMENCER]

    La rencontre entre Annick Girardin, l'intersyndicale et les élus va commencer dans quelques instants sur la place de la République à Mamoudzou, la plus grande ville de Mayotte. La Réunion a lieu à l'initiative de la ministre des outre-mer, ainsi qu'elle l'indique sur sa page Facebook

  • [GRANDE TRAVERSÉE]

    Annick Girardin a fait la traversée entre la Petite Terre et la Grande Terre. La rencontre sur la place de la République à Mamoudzou avec l'intersyndicale et les élus est toujours d'actualité. La foule commence à se rassembler sur cette place d'où partent toutes les grandes manifestations à Mayotte

     

  • [BAIN DE FOULE] Arrivée ce matin, Annick Girardin est allée à la rencontre des Mahorais. Elle "souhaite instaurer le dialogue avec la population". Des premiers échanges ont eu lieu avec la population de Petite-Terre.

    #Mayotte: premiers échanges avec la population de Petite terre. pic.twitter.com/7w88nz1h3S

    — Préfet de Mayotte (@Prefet976) 12 mars 2018

     

    #Mayotte: Annick GIRARDIN, premier bain de foule avec la population de Mayotte. pic.twitter.com/WeoX6atiNC

    — Préfet de Mayotte (@Prefet976) 12 mars 2018

     

     

     

  • [DIALOGUE AVEC LES MANIFESTANTS]

    A bord d'un avion appartenant à l'Etat français, Annick Girardin et la délégation gouvernementale se posent en Petite Terre.

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    Dans cette zone - jusqu'à présent présent épargnée par les blocages -, et en Grande Terre, les barrages se multiplient. Comme à son habitude, la ministre va au contact. En provenance de l'aéroport, son convoi s'arrête à hauteur de manifestants.

    La discussion s'engage. Au début, le climat est un peu tendu, puis les choses se calment. Dans les échanges il est question de "ras le bol", "d'insécurité innacceptable". La ministre écoute.

     

    Dialogue avec des manifestants sur le barrage de Petite-Terre #Mayotte pic.twitter.com/h6u3ca0Pbo

    — Annick Girardin (@AnnickGirardin) 12 mars 2018

    Le convoi ministériel repart.

    A la demande des maires, toutes les écoles maternelles et élementaires sont restées fermées. Les visites que la ministre devait effectuer dans deux établissements sont donc annulées. Une rencontre avec l'intersyndicale et les élus est prévue vers 13 heures en Grande Terre.

  • [ÇA CHAUFFE]

    Des heurts se produisent entre des manifestants et les forces de l'ordre tôt en Petite Terre. Alors que la ministre des outre-mer, Annick Girardin étestait attendue dans la matinée, un barrage a été installée au rond-point desservant l'aéroport. Les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogène pour dégager le passage.

À propos

La situation de la crise mahoraise va connaître un premier tournant ce lundi 12 mars. La ministre des Outre-mer Annick Girardin arrive dans la journée sur l'île aux épices et devrait rester jusqu'à mercredi. Après plusieurs semaines d'attente et suite à sa promesse de "conférence pour Mayotte", la ministre se rend sur place pour le jour de la rentrée scolaire.

L'intersyndicale et le Collectif des citoyens à l'origine du mouvement de protestation avaient fait savoir que la venue de la ministre, à laquelle ils reprochent "sa méconnaissance du territoire", n'était "clairement pas souhaitée". Ils exigeaient au contraire la venue de "quelqu'un qui puisse engager le gouvernement", comme le chef de l'Etat, le Premier ministre ou le ministre de l'Intérieur.

Mayotte est secouée depuis le 20 février par une "grève générale" contre l'insécurité, notamment aux abords et à l'intérieur des établissements scolaires, compromettant la prochaine rentrée scolaire, prévue le 12 mars. "Il n'y aura pas de rentrée, il n'y aura que des grèves", a menacé vendredi l'intersyndicale à l'origine du mouvement, par la voix du secrétaire départemental du SNUipp, Rivomalala Rakotondravelo. Le syndicat SNE-FSU de Mayotte a appelé ce dimanche à la grève dès ce lundi. 
 

#Mayotte @SNESFSU : Tous en grève dès la rentrée du 12 mars !
Contre le mépris et l'insécurité, pour la reconnaissance des conditions de travail difficiles et pour l'attractivité dans les services publics.
Réponse au courrier du vice-rectorat : https://t.co/H1nsL693JV pic.twitter.com/tE8YPWdyRh

— SNES hors de France (@sneshdf) 11 mars 2018

 

Le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, a assuré dimanche que la rentrée scolaire aurait bien lieu comme prévu lundi. L'Etat, a-t-il dit, "assumera pleinement ses responsabilités, la rentrée des classes se fera demain matin à Mayotte".
S'adressant à ceux, en particulier les élus locaux, qui ne souhaitent pas que la rentrée ait lieu, il a déclaré : "La République n'abandonne pas Mayotte, n'abandonnez pas la République".

Samedi, un communiqué conjoint des ministères de l'Intérieur, des Outre-mer et de l'Education nationale annonçait l'arrivée de renforts de forces de l'ordre pour répondre "à la demande exprimée par les parents d'élèves et le corps enseignant" de sécurisation des établissements afin que les cours reprennent normalement.

- Appel de l'intersyndicale - 

Des barrages étaient toujours érigés ce week-end, et notamment ce dimanche  à Longoni, au nord de Mayotte, bloquant complètement le port principal de l'île et empêchant tout ravitaillement. 
 

#CriseMayotte Des manifestants contre l'insécurité ont érigé plusieurs barrages à Longoni, au nord de #Mayotte, bloquant complètement le port principal de l'île et empêchant tout ravitaillement https://t.co/nMxkgqOLBL pic.twitter.com/we4MnSkX1G

— La1ere.fr (@la1ere) 11 mars 2018


L'intersyndicale mahoraise a appelé ce samedi "toute la population de Mayotte à maintenir les actions" et "à descendre massivement dans les rues" du chef-lieu Mamoudzou ce mardi 13 mars, et demandé "aux maires de fermer les établissements scolaires et invité les parents de garder leurs enfants à la maison jusqu'à nouvel ordre".

"L'Etat assumera toutes ses responsabilités, la rentrée des classes se fera demain matin à Mayotte", a déclaré de son côté dimanche le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux sur le plateau de CNews, Europe 1 et Les Echos.
 

"L'Etat assumera toutes ses responsabilités. La rentrée des classes se fera demain matin à Mayotte", indique @BGriveaux #LeGrandRDV

— Europe 1 (@Europe1) 11 mars 2018

Autre point de fixation, sur lequel la ministre des Outre-mer devra tenter d'apaiser l'inquiétude de ses interlocuteurs : la question de l'immigration et de la maternité de Mayotte en particulier. Le gouvernement a indiqué qu'il réfléchissait à "un statut extra-territorial" pour cette maternité afin que les naissances très nombreuses n'y "permettent pas obligatoirement d'obtenir la nationalité française".

Dix mille naissances ont lieu chaque année dans cette maternité, a rappelé le porte-parole du gouvernement. "10.000 naissances par an, dont 70% issues de parents étrangers, pour être clair venant des Comores pour l'immense majorité d'entre eux, c'est une vraie difficulté", a-t-il fait valoir.

En visite sur l'île début mars, le président des Républicains Laurent Wauquiez avait demandé une réforme du droit du sol à Mayotte, pour lutter contre l'immigration clandestine. Une solution rejetée par le gouvernement.

Selon ses services, Mme Girardin entend proposer "à l'ensemble de ses interlocuteurs une méthode, un calendrier et les principaux axes d'un travail de fond indispensable pour l'avenir de Mayotte". A plus long terme, Benjamin Griveaux a estimé qu'il fallait "mettre autour de la table les élus locaux, les sociaux-professionnels, le monde économique, l'administration" et "repartir de zéro" pour tenter de répondre aux difficultés de l'île.

Le mouvement de protestation à Mayotte a trouvé un écho à La Réunion où les collectifs Résistance Mahoraise (Ré-Ma), Ré-Unir et le député de La Réunion Jean-Hugues Ratenon appellent à une mobilisation pour Mayotte le 24 mars prochain devant la préfecture de Saint-Denis.

www.ipreunion.com avec l'AFP (mis en ligne lundi 12 mars 2018 à 3 heures - actualisé)

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1 Commentaires
Jose
Jose
6 ans

Problème insoluble posé par la France au milieu de cet archipel !