Contre la réforme Cap 22

Saint-Denis : Journée morte aux impôts

  • Publié le 3 mai 2018 à 07:26
  • Actualisé le 3 mai 2018 à 16:37

Les fonctionnaires de la Direction générale des finances publiques (DGFIP) se mobilisent ce jeudi 3 mai 2018 contre le projet de réforme du gouvernement "Cap 22". L'intersyndicale DGFiP - Solidaires Finances Publiques, CGT Finances Publiques, FO DGFiP, CFDT Finances publiques ont appelé à "une journée morte" aux impôts. Les manifestants se sont donnés rendez-vous à Champ Fleuri ce jeudi matin pour "défendre un service public" qu'ils estiment "mis à mal" par les pouvoirs politiques et administratifs. Ils s'insurgent également contre la réduction des effectifs au sein de la DGFIP et réclament "l'ouverture du dialogue avec la ministre et la direction générale".

Les grilles de la DGFIP étaient fermées ce matin à Champ Fleuri. Les usagers, venus remettre leurs déclarations d'impôts ou demander des renseignements, ont dû se contenter de déposer leurs documents dans la boîte aux lettres.

"Beaucoup d’usagers se plaignent auprès des agents du "tout démat’" autrement dit la dématérialisation totale des déclarations et autres démarches" soutient Magali Billard, secrétaire départementale de Solidaires finances publiques 974. Les grévistes luttent contre la suppression des missions de services publics qui vont être transférées dans le privé.

Pour les fonctionnaires des finances publiques,  c'est "Cap 22" qui est en cause. Magali Billard explique les conséquences de "Cap 22".

Pour Stéphanie Cadet, la secrétaire départementale de la CGTR Finances publiques, "il faut dénoncer la politique d'Emmanuel Macron". Les réformes prévues par le gouvernement "menacent 20 000 emplois sur le plan national dans la finance publique".

À La Réunion, ce sont 400 fonctionnaires qui seraient concernés par les suppressions de postes. Le manque d'effectifs avait déjà été décrié par les agents de la DGFIP en mars dernier.

Lire à ce propose : Syndicat Soldaires finances publiques : les fonctionnaires réclament plus d'effectifs

Les agents de la DGFIP dénoncent "un démantèlement d'un service public gratuit au détriment des usagers". Stéphanie Cadet, donne l'exemple de la déclaration d'impôt, elle précise" la déclaration d'impôt pourra être remplie par des agents de la Poste moyennant 50 euros". Pour elle, c'est une "injustice fiscale".

Sophie, est venue déposer sa déclaration papier dans la boîte aux lettres de la DGFIP de Champ Fleuri ce matin. Elle n'a pas internet et se demande comment faire à l'avenir. Elle s'interroge " les personnes âgées aussi, qui n'ont pas internet, comment elles font ?"

L'intersyndicale prévoit déjà de se joindre au mouvement de grève de la fonction publique prévu le 22 mai prochain, mais avant, un débrayage aura lieu au centre des finances publiques de Saint-Pierre le 17 mai.

sjb/www.ipreunion.com

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