Au CHU de Bellepierre

40 ans de dialyse : Nicole ne manque pas de courage

  • Publié le 17 juin 2018 à 02:57
  • Actualisé le 17 juin 2018 à 06:23

Nicole, 61 ans a débuté ses séances en 1978, pendant les années pionnières de la dialyse en France. Durant son enfance, cette Réunionnaise a fréquenté les hôpitaux de France afin de bénéficier des meilleurs soins. À l'âge de 20 ans, la jeune femme a intégré le premier centre de dialyse de La Réunion. 40 ans plus tard, son courage est salué par l'équipe d'hémodialyse du CHU de Bellepierre qui s'est rassemblée autour de Nicole ce jeudi 14 juin 2018.

Nicole est originaire de Salazie où elle a vécu très peu de temps. Elle vit aujourd’hui à Saint-André dans le quartier de la Cressonnière.

En 1962, elle avait 5 ans. C'est à ce moment là, que les premiers symptômes sont apparus : Nicole a uriné du sang. Sa famille l’a emmené à l’hôpital et le verdict est tombé. Elle est atteinte d’une insuffisance rénale sévère. "Quand la famille a appris pour sa maladie, on s'est dit qu'on aller faire avec" confie la soeur de Nicole.

Pour qu'elle bénéficie des meilleurs soins possibles, son père a signé un document qui lui permettait d’avoir le traitement par dialyse, en métropole. Des soins prodigués par les médecins de l’hôpital Necker à Paris. Dans les années 1976-1977, Nicole ainsi que d’autres personnes dialysées attendaient un retour à La Réunion. 

C’est en 1978, qu'a sonné la fin de son traitement en métropole : un centre de dialyse a enfin ouvert à La Réunion. Nicole a fait partie des premiers patients du centre et aujourd'hui, cela fait 40 ans qu’elle suit ce traitement au CHU de La Réunion. "Je ne pense pas qu'une autre personne pourrait avoir mon courage. Je veux continuer à faire ma dialyse ici et à être soignée par ce personnel" déclare Nicole qui refuse une greffe de rein. 

"Une personne courageuse et enthousiaste"

Surnomé "Papa Genin", Dr Robert Genin, est néphrologue. Il a contribué à l’instauration du premier centre de dialyse à La Réunion en 1978. Il fait partie des médecins qui ont suivi le cas de Nicole qu'il qualifie comme une "personne courageuse et enthousiaste" :

 

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