En panne depuis quatre jours (actualisé)

L'usine sucrière de Bois Rouge reprend son activité dès demain

  • Publié le 23 juillet 2018 à 18:37
  • Actualisé le 23 juillet 2018 à 18:39

Depuis le jeudi 19 juillet 2018, 17h, l'usine sucrière de Bois Rouge accusait une panne qui empêchait son propriétaire, l'industriel Tereos, de réceptionner les livraisons de cannes des planteurs. Pour les agriculteurs du nord et de l'est de l'île, ce sont trois jours de perte qui survenaient dix jours seulement après le lancement de la campagne sucrière. Eux qui désirent être indemnisés vont surement devoir faire face au refus de Tereos qui n'envisage pas de déverser un centime d'euro.

A l'issue d'une réunion qui s'est tenue ce lundi 23 juillet 2018, au soir, l'industriel Tereos a annoncé pouvoir reprendre son activité normale dès demain, 6 heures. 

Pour rappel, selon l'industriel, la panne déclenchée jeudi dernier provient d'un "problème d'approvisionnement en vapeur livrée par la société Albioma".

En panne depuis quatre jours

Ces vendredi et samedi 20 et 21 juillet, aucune livraison de cannes n'a pu être réceptionnée à l'usine de Bois Rouge. Ce lundi 23 juillet 2018, idem. 

"Nous faisons tout pour retrouver une activité normale" affirme l'industriel qui a réalisé des essais "concluants" samedi soir et qui a décidé de "relancer la machine" dès 6h ce lundi, pour le broyage des cannes. "On croise les doigts. Si tout se passe bien aujourd'hui, on pourra de nouveau réceptionner demain (mardi 24 juillet 2018" ajoutait Tereos, ce lundi.

En revanche, si les 7 000 tonnes de cannes stockées n'ont pas pu être broyées, "on ne pourra pas redémarrer l'activité à l'usine Bois Rouge demain". 

Entre 30 000 et 40 000 tonnes de cannes en attente

En attendant, les planteurs du nord et de l'est ne peuvent pas livrer. "On estime entre 30 000 et 40 000 tonnes, la quantité de cannes coupées qui n'a pas pu être livrée et qui se trouve toujours dans les champs" affirme Olivier Fontaine, planteur et membre de la Fédération des syndicats d'exploitants agricoles (FDSEA).

Il ajoute : "ces cannes perdent de leur valeur car elles ont été coupées en début de semaines dernière. Alors on considère qu'elles ont déà perdu 10% de leur valeur. Il faut reprendre la réception le plus vite possible".

Une indemnisation? Tereos ne l'envisage pas

Comme lui, les représentants syndicaux exigent la tenue d'une réunion interprofessionnelle avec les dirigeants de l'usine pour espérer une indemnisation. "On a déjà une mauvaise année à cause des cylcones" justifie Olivier Fontaine.

Mais cette indemnisation, Tereos ne l'envisage pas du tout. "Je ne comprends pas pourquoi réagit Olivier Fontaine. Quand un planteur bloque les livraisons, Tereos lui demande de l'argent mais quand nous, les planteurs, on ne peut pas livrer, on n'a pas le droit d'être indemnisés."

Il conclut : "Malheureusement, c'est toujours la même problématique pour les planteurs : on n'est jamais entendus". 

sw/www.ipreunion.com

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1 Commentaires
Did
Did
5 ans

Quand le planteur bloque la route, qui est somme toute normale pour lui, moi je perds en chiffre d'affaire ou des frais supplémentaires, qui me paye???
Si les planteurs veulent un kit complet de perfusion, pour argent liquide, on pourrait en trouver.