
Entre deux averses devant l'hotel le Select à Saint-Denis, des avocats et des militants conversent autour d'une table. Les 62 hommes, femmes et enfants arrivés à bord une coque de noix vendredi soir est au coeur de leurs préoccupations. On s'interroge, on explique.
"La zone d’attente est un lieu d’enfermement de l’étranger, préscise Ali Mihidoiri. C’est une zone d’accès très limitée, la loi prévoit spécifiquement les personnes qui sont autorisées à y accéder." Parmi ces personnes, les parlementaires, les journalistes qui doivent formuler une demande auprès de la Préfecture et les avocats. "Depuis leur placement en zone d’attente, nous avons à maintes reprises formulé cette demande, nous nous sommes déplacés, poursuit Me Ali Mihidoiri. Nous avons même pu nous entretenir avec certaines personnes placées mais notre conversation a été interrompue par les policiers et depuis, on nous refuse catégoriquement l’accès. C’est une atteinte et une violation manifeste de leurs droits."
Me Ali Mihidoiri annonce avoir adressé dans la journée de samedi un courrier à la Préfecture, demandant de lui transmettre les arrêtés pris afin de créer ces zones d’attente provisoires. "Jusqu’à présent, je suis en attente d’un retour. J’ai également adressé un fax à la police aux frontières, leur demandant de me permettre de pouvoir m’entretenir avec les personnes placées en zone d’attente. J’ai précisé dans ce courrier les disposition de la loi qui me permettre en tant qu’avocat de pouvoir communiquer avec eux." La PAF a répondu dimanche matin, par la négative.
L’avocat spécialisé dans les droits des étrangers craint que ce qu’il s’est passé en octobre avec les huit migrants ne se reproduise. Les Sir-lankais avaient été expulsés en grande pompe par la Préfecture quelques heures avant leur audience devant le juge des libertés et de la détention. De gros doutes et inquiétudes persistent sur la légalité de cette procédure, plus qu’expéditive. "Lorsqu’on est détenteur de l’autorité et de la force publique, on doit agir conformément au droit. On ne doit pas agir dans la clandestinité," termine Me Ali Mihidoiri.
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3 Commentaire(s)
Et pour ce qui est des sri lankais, encore une fois vous parlez sans savoir. Vous avez en tête, Migrant = Pauvre qui veut des allocs, alors que bien souvent ce sont des gens assez aisé qui fui pour demander l'asile, ce sont des traverser qu'ils doivent payer des milliers d'euros aux passeurs. C'est pas des sdf qui peuvent se payer ses trajets. Ce sont des gens qui ont toujours dÃ" travailler pour survivre, et oui sa existe pas les allocations chomage ou le RSA au sri lanka...
La de plus on parle de familles, de femmes et d'enfants, des gens qui fuient car ils craignent pour leur sécurité et leur vie, et qui donc vont demander l'asile dans un pays qui a signer la déclaration des droits de l'homme et du citoyen.