
Ce mardi après-midi 15 janvier 2019 Didier Robert ne sera officiellement plus le président directeur général de la SPL Réunion des musées régionaux (RMR). Sa démission sera acté au cours du conseil d'administration qui se réunit à partir de 14 heures 30. La présentation du rapport de la chambre régionale des comptes sur l'état de la gestion de la structure fait également partie de l'ordre du jour
Conséquences des révélations d'Imaz Press sur son salaire de 6800 euros net mensuel, Didier Robert avait annoncé le vendredi 30 novembre 2018 en pleine crise des gilets jaunes sa décision de quitter son poste de PDG des Musées.
Ce lundi 7 janvier 2019, il a convoqué le conseil d'administration de la RMR. Et pour cette dernière réunion qu'il présidera il a inscrit quatre points à l'ordre du jour.
Il y a d'abord l'approbation du procès verbal du 1er octobre 2018, classique.
Il y aussi la présentation du rapport de la chambre régionale des comptes (CRC). Gênant et même très gênant.
Car après avoir examiné les comptes de la RMR , l’institution a estimé que" la gouvernance de la SPL, assurée par un président directeur général (Didier Robert) et un directeur général délégué, s’avèrent +surdimensionnée+ de même, d’autant qu’elles sont considérées soit +dépourvue de base légale+, soit +non autorisée par le Conseil d’Administration+". Elle ajoute que la rémunération de 6.800 net par mois du PDG s'est faite "sans autorisation du Conseil d’administration de la SPL.
Dans la foulée la CRC a décidé de porter l'affaire dès le 20 septembre devant le parquet de Saint-Pierre, lequel a ouvert le 10 octobre une enquête préliminaire pour détournement de fonds publics et recel de détournement de fonds publics
Troisième point à l'ordre du jour porte donc sur la démission de Didier Robert. Obligé. Après avoir proclamé "un homme, un mandat, une fonction", dans les salons feutrés de la préfecture alors que la colère populaire grondait dans la rue contre lui, notamment, Didier Robert pouvait difficilement ne pas acter sa démission.
Cela d'autant que son propre camp son appel à ne conserver qu'un seul mandat n'a trouvé quasiment aucun écho… Voire a suscité le mécontentement…
Le dernier et quatrième point demande au conseil d'administration de la SPL de faire prendre en charge les frais de justice que le futur ex "président directeur général aura à supporter dans le cadre de la procédure engagée contre le journal le Quotidien".
Ce média avait annoncé que Didier Robert aurait perçu des arriérés de salaires. Ce que le futur ex PDG conteste. Il a attaque donc le journal en diffamation (il avait aussi annoncé une plainte pour appel au meurtre) et veut que les frais de justice soient payés par les fonds publics dont disposent les Musées.
C'est sans doute en raison de la baisse de ses revenus que Didier Robert (bientôt au RSA ? ndlr) demande à la SPL de prendre en charge ses frais.
A toutes fins utiles, il convient d'indiquer au futur ex PDG des Musées qu'il devrait se renseigner sur une éventuelle obtention de l'aide judiciaire attribuée à tous les justiciables à faibles revenus.
Ce qui éviterait d'affecter le budget de la SPL qui a dû procéder il y a peu de temps au licenciement économique de sept salariés en raison d'un... manque de financement
mb/www.ipreunion.com
6 Commentaire(s)
Très bien de remettre le couvert.
C'est pour quand les voeux de imaz à notre globe-trotters international ?