
Les agissements de la préfecture de la Réunion concernant les arrivées sur le sol français de femmes, d’hommes et d’enfants, demandeurs d’asile en provenance du Sri Lanka, inquiètent fortement La Cimade.
En effet, à chacun des cinq débarquements des bateaux arrivés à La Réunion au depuis mars dernier, l’État est hors la loi. Certaines personnes ont été refoulées illégalement sans avoir pu exercer un recours, sans que leur demande d’asile n’ait été examinée, sans avoir pu consulter un·e· avocat·e· ou sans avoir été informées de leurs droits.
D’autres sont privées de libertés dans des conditions opaques, à l’abri du regard des avocat·e·s et des associations pourtant habilitées à intervenir dans la zone d’attente (La Cimade en fait partie). Et pour celles et ceux qui ont été libéré·e·s, l’accès à un hébergement, dans l’attente de l’enregistrement de leur demande d’asile par la préfecture, n’a été possible que grâce à la solidarité citoyenne. En décembre, pendant huit jours, dans l’attente des attestations de demandeur d’asile, un collectif citoyen a pris en charge les frais de mise à l’abri, obligation incombant pourtant à l’État, responsable de les loger et de les nourrir.
La Cimade a déjà, en octobre dernier, dénoncé l’enferment illégal en zone d’attente. Les violations des droits perdurent pour les 72 personnes arrivées le 5 février 2019. La Cimade a demandé à intervenir dans la zone d’attente créée dans l’hôtel à proximité de l’aéroport. Le ministère de l’intérieur a refusé, malgré la nécessité d’aide juridique exprimée par les personnes au cours des audiences devant le juge des libertés et de la détention. Les avocat·e·s du barreau de Saint-Denis de la Réunion ont dénoncé des atteintes aux droits de la défense et les conditions d’accueil indignes des demandeurs d’asile.
Lors de l’audience du 9 février, La défense a dû rappeler au juge des libertés sa compétence sur l’enfermement en zone d’attente et son rôle de garant des libertés individuelles en application de l’article 66 de la Constitution. En effet, les échanges entre magistrat·e·s et représentant·e·s de la préfecture ont porté tour à tour, et sans lien avec la compétence du tribunal, sur la situation géopolitique au Sri Lanka, le coût du trajet, ou encore le choix de la France. Alors qu’idées reçues et messages de haines circulent sur les réseaux sociaux et appellent des actes d’apaisement, la tenue de tels propos par des représentant·e·s de l’État et de la justice interroge.
Si cette situation nouvelle a pu prendre de cours les autorités en mars, La Cimade rappelle que le droit d’asile à la frontière doit être respecté à la Réunion et l’État doit y veiller. L’accueil des personnes qui arrivent par bateaux en provenance du Sri Lanka ou de tout autre pays doit être organisé dans le respect de leur dignité ainsi quand dans celui leurs droits."
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8 Commentaire(s)
Je sais que la guerre n'est plus d'actualité, et que ce n'est pas elle qui a "plongé" le sri lanka dans cette situation (laquelle ? Je ne sais pas) . Ici à travers cette tribune libre je m'exprime. Car il est quand même impossible de cerner l'ivraie du bon grain. Beaucoup de pays vivent sous le joug de dominations ethnique ou étatiques; mais c'est pas pour autant qu'ils abandonnent, famille et enfants et s'aventurent à trouver une vie meilleure sur une minuscule ile dans l'ocean indien. Je comprends peut être leur tracas, mais c'est leur façon d'aborder la problématique et ce flanqué de leurs avocats, qui me choque ! Ils ont des droits et visiblement l'Etat n'a pas respecté ces droits ! De qui se moque t-on ? Pourquoi ne pas aller dans un pays comme l'inde qui est le pays référent n terme de démocratie ? Et je pense qu'ils auraient leur place, car là bas TOUTES les communautés sociales ou religieuses se cotoient ! Mais bon l'inde c'est ps l'eldorado. Je pense et signe que ces gens sont venus car bien avertis des possibilités et surtout des largesses du volet socio-économique de l'état Français. ILs se sont bien renseignés ou bien leurs passeurs ont bien rÃ'dé la situation. J'en fais pas une affaire personnelle, mais je veux rester quand même LUCIDE quant à ces invasions migratoires (j'ai travaillé sur la problématique Mr Django). Ce n'est que le bouton, car flanqué de leurs avocats ils auraient demandé ensuite le "rapprochement familial". et là encore, la loi prévoit ceci et cela. Mais à un moment donné, cette loi n'a plus lieu d'être car chaque matin en regardant l'horizon tu verras un bateau avec des migrants devant ta porte. Nous sommes pour rien, dans leur histoire, leur ^patrie...On veut bien les aider mais pas en cousant de fil blanc une quelconque maltraitance dans son pays ! Il y a plus de 3 millions de tamouls au srilanka...et tous sont persécutés ou menacés ? On devrait les accueillir tous (c'est ça ma VRAIE question) ! Je pense que l'on doit défendre sa cause et surtout sa famille DANS SON PAYS; mais pas en s'enfuyant tout seul pour certains. J'irai même dire que si on gratte bien on trouverait des liens de parentés entre ces migrants !
Alors le CIMADE, devrait mettre en veilleuse de temps en temps...Que du blabla stérile vos aides etc...
Bonne lecture mr Django !
j'entendais à la télé "chaque migrant doit pouvoir passer un appel téléphonique" !! Oui si la justice le permet et en cela il n'y a aucune obligation, sauf dans la bouche des avocats et des créti... des associations
la CIMADE comme beaucoup de soi disant organismes humanitaires sont gérés par des Bobos qui ne veulent que les subventions pour vivre comme des princes. Ce sont ces organisations qui sont un vrai danger pour la France te l'Europe, il faut y mettre un terme au plus vite.
Le drame de certains c'est de risquer leur vie, la torture parce que trop vite associée à des "terroristes" dans leur pays.
Pour d'autres c'est de payer trop d'impôts , et des packs de yaourt ou de Coca-Cola 50%% plus chère qu'en métropole. À qui de relativiser ? C'est sûre qu'à la Réunion, les conditions de vie ne sont pas optimales par rapport à l'hexagone!
Beaucoup de choses doivent être faites : se battre contre la vie chère, contre le chômage, et offrir des opportunités aux jeunes en matière de formation ou d'emploi locale ...
Toutes ces causes sont justes. Mais associer les étrangers à des problèmes qui n'ont pas attendu les SRI Lankais pour affecter la Réunion, c'est un peu limité intellectuellement et politiquement. 150 demandeurs d'asile, ce n'est pas grand-chose... Mais c'est surement le complexe des pays riches (à l'échelle du monde) et des bourgeois qui le peuplent, que de confondre l'arrivée de 150 avec une invasion.
Les gros zozos la cour, sont beaucoup plus envahissants avec la conquête ne colonial des entreprises locales, vers Maurice par exemple ou la nécessité du tourisme à bas prix dans des pays les plus pauvres. Eux doivent nous accueillir pour nos loisirs, mais nous nous devons les critiquer parce qu'ils veulent vivre dans des conditions meilleures.