[LIVE] La nationalité de tous les passagers n'est pas encore déterminée

Migrants : les trois membres d'équipage en garde à vue seraient indonésiens

  • Publié le 14 avril 2019 à 18:27

Trois membres d'équipage du bateau de migrants arrivés samedi 13 avril 2019 au port de Saint-Rose ont été placés en garde à vue. Au total 123 personnes dont 9 femmes et 13 enfants se trouvaient à bord du navire. A l'exception des trois membres d'équipage en garde à vue, tous les migrants ont passé la nuit dans le gymnase Duparc à Sainte-Marie mis à disposition. La provenance du bateau et la nationalité des passagers sont en cours d'identification. Tous les passagers ne seraient pas de nationalité sri lankaise. Suivez-nous, nous sommes en LIVE toute la journée. (Photos : RB/Imaz Press Réunion)

  • Le bateau qui a transporté les migrants jusqu'à La Réunion a été remorqué cet après-midi de Sainte-Rose au port de la Pointe des Galets. Samedi, il avait été jugé trop endomamgé pour faire la traversée avec ses passagers à bord. Regardez cette photo de Frederick Dambreville nous a fait parvenir

    Le bateau a ensuite été pris en image un peu plus près du Port par notre photographe

  • D'après une source administrative, les trois hommes en garde à vue, membres de l'équipage, seraient indonésiens

  • Comment les migrants peuvent-ils demander l'asile en France ?

    Les migrants veulent demander l'asile a annoncé la Préfecture.

    Demander l'asile en France n'est en rien facile : c'est une véritable bataille administrative. Penser qu'un migrant obtient facilement l'asile est une erreur... C'est long, très long et difficile. Surtout pour des ressortissants qui ne viennent d'un pays considéré comme dangereux.

    • Qu’est ce qu’une demande d’asile à la frontière ?

    Cette procédure a été instaurée en 1982. Elle a "pour objet d’autoriser ou non l’entrée sur le territoire, au titre de l’asile, des ressortissant étrangers qui se présentent aux frontières démunies des documents requis pour y être admis," écrit l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) sur son site. C’est le ministère de l’Intérieur qui prend la décision d’admettre ou non le demandeur sur le territoire, après avis de l’Ofpra.

    En cas d’admission sur le territoire, l’étranger a huit jours pour formuler une demande d'asile auprès de la Préfecture. Une décision de non admission se traduira par le renvoi de la personne vers son pays d’origine. Un recours est cependant possible devant le Tribunal administratif.

    Durant cette période, l’étranger est maintenu en zone d’attente.

     

  • En visite à La Réunion Nathalie Loiseau s'est aussi exprimée sur les migrants

    "Nous voulons protéger nos frontières et nos valeurs. Ceux qui sont vraiment des réfugiés, il faut les accueilir dignemment et humainement. Mais ceux qui s'invitent dans notre pays en détournant les procédures, il faut les raccompager rapidement, efficacement, toujours dans la dignité, mais La Réunion ne peut pas être le déversoir de ceux qui dans l'océan Indien veulent s'y rendre.

    On sait qu'il y a à La Réunion des difficultés et de la pauvreté, on comprend les inquiétudes, on veut donner à la fois un signal de fermeté et d'humanité. Ces personnes sont des êtres humains et pas des statistiques"

    Regardez

     

  • [PAS TOUS SRI LANKAIS]

    Selon nos informations, tous les migrants ne seraient pas de nationalité sri lankaise. Pluisieurs dizaines d'entre-eux auraient indiqué être de nationalité indienne. Les passagers sri lankais auraient rejoint l'Inde en avion avant d'embarquer sur le bateau avec les autres migrants. "Toutes ces éléments sont en cours de vérification" confirme une source proche du dossier

  • Tous les migrants ont demandé asile à la France. Une longue bataille judiciaire et administrative commencent pour eux

  • [GARDE À VUE]

    Trois membres d'équipage, ont été placés en garde à vue dans le cadre d'une procédure pénale, annonce la préfecture en millieu de journée. Au total 123 migrants ont débarqué, dont 9 femmes et 13 enfants, se trouvaient à bord du bateau. A l'exception des personnes en garde à vue, tous sont en zone d'attente dans le gymnase Duparc de Sainte-Marie.

  • Les migrants sont hébergés au gymnase de Duparc à Sainte-Marie

    Le gymnase est ainsi transformé en ZONE D'ATTENTE

    => Qu'est-ce qu'une zone d'attente ?

    "La zone d’attente est un lieu d’enfermement de l’étranger, précise l'avocat Maître Ali Mihidoiri. C’est une zone d’accès très limitée, la loi prévoit spécifiquement les personnes qui sont autorisées à y accéder."

    La période maximum de maintien dans cette zone est de 20 jours, sous contrôle du Juge des Libertés et de la détention. "Ce dernier intervient une première fois au bout de quatre jours pour décider, le cas échéant, d'une prolongation de 8 jours supplémentaires et une seconde fois au terme de ces 8 jours en vue d'une éventuelle prolongation exceptionnelle d'encore huit jours," signale l'Ofpra.

  • Le port de Sainte-Rose visé par les migrants ?

    C’est au moins la troisième fois que les migrants semblent viser le petit port de Sainte-Rose pour accoster. Avant lui nous avions :

    • Le Wasana 1, arrivé le 14 décembre 2018 et transportant 62 personnes, avait été signalé à 400 mètres au large de la de Saint-Philippe

    • Le Prashansa, arrivé le 5 février 2019 et qui transportait 70 personnes avait lui aussi été repéré à l’Est : au large des côte de Saint-Philippe.

  • Bonjour bonjour La Réunion,

    C’est dans un gymnase, à Sainte-Marie, que les migrants ont passé leur première nuit. Une mesure exceptionnelle car jamais autant de personnes n’ont accosté sur les côtes réunionnaises. Ils sont environ 120, dont une vingtaine de femmes et une dizaine d'enfants.

À propos

Samedi 13 avril en fin de matinée, un bateau non-identifié tente d'accoster dans le port de Sainte-Rose. Il annonce être en difficulté et se heurte aux tétrapode à l'entrée de la Marina. L'accès au port lui est tout de suite refusé, le navire a ordre de rester immobile, amarré aux tétrapodes. Très vite, la zone est verrouillée et rendue inaccessible par les forces de l'ordre.

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A bord du navire, près de 120 personnes, dont au moins 16 femmes et une dizaine d'enfant. Des migrants probablement originaires du Sri-lanka. Malgré la petite taille et le manque de structures, le Port de Sainte-Rose servira de débarcadère : le bateau est trop endommagé pour envisagé de le remorquer jusqu'au Port-ouest. Pompier, gendarmes, police aux frontières, agents de l'Agence régionale de santé (ARS), médecins de Médecins du Monde... se préparent pour les accueillir.

Aux alentours de 17h30, le débarquement commence : les migrants passent de la vedette de la brigade nautique de la gendarmerie au zodiac des pompiers. Ils sont tous pris en charge pour une évaluation sanitaire organisée par l’ARS-OI et mise en œuvre par Médecins du Monde.

En début de soirée, des bus commencent à acheminer les 120 migrants vers le gymnase de Duparc à Sainte-Marie, transformé en zone d'attente. C'est là-bas que seront effectués les contrôles d'identité. Des lits sont installés.

Ce navire porte à au moins dix le nombre de bateaux candidats au départ depuis mars 2018. Six ont donc réussi.

=> Les bateaux arrivés à La Réunion :

• 5ème bateau, arrivé le 5 février 2019 : Le "Prashansa" transportant 70 personnes à son bord est intercepté au large de l'île de La Réunion. 64 migrants seront renvoyés, 6 pourront déposer une demande d'asile.

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• 4ème bateau, arrivé le 26 décembre 2018 : Après de multiples péripéties judiciaires, les 7 hommes arrivés à bord du "Roshan" seront reconduits dans leur pays.

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• 3ème bateau, arrivé le 14 décembre 2018 : Les 62 Sri-lankais, hommes, femmes et enfants ont déposé leur demande d’asile à la Préfecture. Ils sont en attente de la décision de l'Ofpra.

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• 2ème bateau, arrivé en octobre 2018 : Les huit hommes ont été rapatriés en grande pompe quelques jours après leur arrivée. Du côté de la Cimade, l'association qui lutte pour le respect des droits des migrants, on se demandait si les procédures avaient été respectées...

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• 1er bateau, arrivé en mars 2018 : Les six hommes avaient pu déposer une demande d’asile. L’un d’entre eux a choisi de rentrer au Sri-Lanka, les autres viennent de recevoir une réponse négative l’Ofpra. Certains veulent faire appel de la décision.

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=> Les bateaux interceptés sur le départ au Sri-Lanka :

• Le 7 mars 2019, Au moins 30 migrants ont été arrêtés ce jeudi 7 mars 2019 dans la matinée par la marine sri-lankaise à 74 kilomètres au sud du Sri-lanka, rapporte le Daily Mirror. Deux patrouilleurs ont intercepté un chalutier transportant des migrants illégaux. "Nous soupçonnons qu'ils tentaient de rejoindre l'île de La Réunion," a déclaré le porte-parole de la Marine Isuru Suriyabandara.

Le 14 février 2019, les forces spéciales d’intervention et la marine du Sri Lanka ont arrêté 21 personnes, dont trois femmes et quatre enfants qui s’apprêtaient à quitter illégalement le territoire, rapporte le Daily Mirror. Ils étaient cachés dans une maison située à Siyambalanduwa. Peu de temps après, trois hommes, les présumés passeurs ont été interpellés dans une Résidence à une centaine de kilomètres plus au sud,  à Pannegamuwa avec deux véhicules et près de 627 000 roupies  (environ 3100 euros). Selon le Daily Mirror, les 21 personnes s’apprêtaient à quitter le Sri Lanka pour La Réunion.

Le 11 septembre 2018 : un chalutier transportant 90 personnes, 89 hommes et une femme est arrété au large du Sri-Lanka

Le 8 août 2018 un bateau avec 21 occupants (19 hommes et deux femmes) est intercepté, à 117 milles marins de Chilaw (Ouest du Sri-Lanka),  dans les passagers, deux déserteurs de l’armée.

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www.ipreunion.com

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