[PHOTOS/VIDÉOS] Leucose, chlamydiose... la filière bovine se dit saine et veut le soutien de l'État (acualisé)

Les éleveurs manifestent à Saint-Pierre : "arèt mal parle nout bann bèf"

  • Publié le 3 juin 2019 à 10:45
  • Actualisé le 3 juin 2019 à 11:10

Les éleveurs bovins de la Réunion se disent "fiers et passionnés par leur métier" mais les scandales sanitaires s'enchaînent. La leucose bovine, sur le devant de la scène depuis plusieurs années et la chlamydiose posent question sur la viande bovine péi. La filière est dans la tourmente. Ce lundi 3 juin 2019, les éleveurs ont choisi de se rassembler devant la Direction de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt (DAAF) à Saint-Pierre, ils attendent que "l'Etat se positionne clairement sur la situation". Ils expriment aussi leur "colère" et leur "exaspération" face à une situation qui leur échappe. Ils réaffirment être "respectueux des normes en vigueur au bénéfice de la population réunionnaise et de l'environnement". (photo rb/wwww.ipreunion.com)

  • [Image rare]

    Il est peu fréquent de voir une mobilisation d'une telle ampleur de la part des éleveurs à La Réunion, regardez : 

  • [Bertrand Guizard, directeur adjoint de la DAAF reçoit des éleveurs] 

    Le directeur adjoint de la Direction de l'alimentation, de l'agriculture et des forêts se montre enthousiaste "je vous souhaite la bienvenue, sincèrement. Je suis content de pouvoir vous accueillir aujourd’hui. Vous en avez gros sur la patate, et je le mesure très très bien. Cela fait des mois et des mois qu’on a des difficultés de communication avec ce qu’il se passe à cause de problématiques sanitaires et vous êtes en train d’en subir le contrecoup." analyse le directeur adjoint de la DAAF. 

    [À l'écoute]

    "Vous avez des choses à me dire et je suis très content de les entendre, les écouter et je vais faire tout mon possible pour les retranscrire et les communiquer à qui de droit. Vous me direz tout et je suis prêt à écouter. "

  • [Une délégation reçue par un membre de la DAAF] 

    La manifestation réunie plusieurs centaines d'éleveurs. Une délégation est actuellement reçue par un membre de la Direction de l'alimentation, de l'agriculture et des forêts. 

  • [La présidente de la Sicalait n'y va pas par quatre chemins] 

    Martha Mussard fait partie de ceux qui sont à l'origine de cette mobilisation. La présidente de la Sicalait ne mâche pas ses mots pour dénoncer la situation. Selon elle, il est urgent qu'une mise au point sur l'état sanitaire des troupeaux réunionnais soit faite par la préfecture avant que les consommateurs réunionnais n'excluent définitivement la viande bovine péi de leurs assiettes. 

    "si nous sommes là aujourd’hui, c’est parce-qu’il y a un véritable ras-le-bol. Les éleveurs sont fiers de ce qu’ils font et ils ont été salis, traînés dans la boue. On a besoin que l’État rétablisse la vérité auprès de notre profession et des consommateurs. C’est le but de cette manifestation. L’État doit s’exprimer sur l’état sanitaire de nos troupeaux." insiste Martha Mussard. 

  • [La chambre d'agriculture au chevet de la filière bovine péi]

    Frédéric Vienne, le président de la Chambre verte est dans les rang de la manifestation. Il apporte un soutien ferme à la filière. 

    "Nous notre position, c’est de soutenir ceux qui travaillent, ceux qui se lèvent tôt le matin et qui ont créént cette filière, que ce soit bovin-lait, bovin-viande, la filière bovine en général. Cette mobilisation d’éleveurs inquiets, nous l'accompagnons pour trouver des solutions mais aussi pour faire passer un message : qu’on arrête cette communication négative pour la filière, pour ceux qui travaillent." s'indigne le président de la Chambre d'agriculture. 

    Frédéric Vienne poursuit : "cette mobilisation montre bien le niveau d’inquiétude de la filière. En face, ce sont des gens qui ne sont même pas du métier qui communiquent sur le travail de nos éleveurs. Aujourd’hui, il faut qu’il y ait un positionnement ferme sur le sanitaire bovin à La Réunion et il n’y a que l’État qui puisse communiquer." termine le patron de la Chambre verte. 

     

  • [Ils marchent sur l'air de Despacito...] 

    Les rangs grossissent de plus en plus. Les éleveurs sont de plus en plus nombreux à se joindre au cortège pour défendre la filière bovine péi. Regardez : 

  • [Une centaine d'éleveurs manifeste] 

    Avec leurs tee-shirts "fiers d'être éleveurs", ils sont une centaine à avoir suivi le mouvement. Plutôt discret, cette fois, ils sortent de leur torpeur pour mettre en avant une filière "saine, de qualité et très suivie par les services de l'État." Regardez l'ampleur de cla mobilisation : 

    Le scandale de la chlamydiose aura été la goutte d'eau pour ces éleveurs qui ont de plus en plus de mal à joindre les deux bouts. La viande bovine péi étant boudée par les consommateurs réunionnais. 

  • Bonjour et bienvenue dans notre live

    Ce lundi 3 juin 2019, nous suivons la manifestation des éleveurs de la filière bovine devant la DAAF (Direction de l'alimentation, de l'agriculture et des forêts) de Saint-Pierre. une centaine d'agriculteurs s'est rassemblée devant l'institution pour demander "un positionnement clair de l'État" sur la question. Après que l'Adefar (association de défense des éleveurs de La Réunion) ait remis sous le devant de la scène la question de la leucose bovine et ait amené sous le feu des projecteurs celle de la chlamydiose. 

     

À propos

Ce lundi 3 juin, une centaine d'éleveurs s'attroupe devant la DAAF (Direction de l'alimentation, de l'agriculture et des forêts) de Saint-Pierre. Des agriculteurs qui se disent "fiers d'être éleveurs" et "fiers de leur métier". Une manifestation pour faire part de leur "colère" et de leur "exaspération" face à une filière en perte de vitesse depuis plusieurs années. La viande bovine péi est boudée par les consommateurs réunionnais, la faute à la leucose.

Lire aussi : l'Adefar a marché pour réclamer une filière bovine saine

L'Adefar (association de défense des éleveurs de La Réunion) a remis le débat sur le devant de la scène. Et dernièrement, un nouveau scandale sanitaire, la présence de la chamydiose dans un cheptel réunionnais. La maladie entraîne des avortements chez les vaches... mais aussi chez les humains. Nouveau coup dur pour la filière déjà dans la tourmente. 

Lire aussi : après la leucose, la chlamydiose : les grands maux des bovins pei

Les éleveurs demandent un poositionnement clair de l'État sur la question. Eux, affirment respecter leur part du contrat "nous sommes respectueux des normes en vigueur au bénéfice de la population réunionnaise et de l'environnement." Ce qu'attendent les éleveurs, c'est que l'État les soutienne. Ils affirment que leur cheptel est sain, que des contrôles sanitaires inopinés sont réalisés régulièrement. Ces agriculteurs sont "fiers de garantir la qualité, la traçabilité de nos produits, contrôlés et vérifiés en permanence par les services de l’Etat mais aussi par des inspecteurs vétérinaires avant et après abattage et tout aux longs de la chaine". 

L'État a pris position sur le sujet, affirmant que pour l'homme comme pour la vache, les risque "sont extrêmement limités"

 

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2 Commentaires
serge
serge
4 ans

La plupart des exploitant se font manipuler par leur coopérative qui font des bénéfices importants depuis des années sur le dos des exploitants et des consommateurs sans avoir respecté la législation européenne volontairement en ce qui concerne la Leucose. Il vont devoir payer leur erreurs et redistribuer aux éleveurs les bénéfices au lieux de les remonter dans INVIVO.

Mové Lang
Mové Lang
4 ans

oi, consommateur, je fais comme les français, la viande, le lait, les produits transformés (fromages, yaourt, crème, gâteaux etc ) contenant des produits ou sous produits connus issus de ces animaux malades, même avec une gaulette,je ne touche pas. Chez les français, les animaux malades sont systématiquement abattus et les carcasses détruites, il est même interdit d'en faire des aliments pour animaux L'éleveur est indemnisé,
À la Réunion, comme c'est peuplée de sauvages cannibales ,dégénérés etc etc , tout est permis Tous les français que je connais à qui je. .pose la question, c'est, '''jamais, je fais attention, on mange assez de merde sans le savoir, je ne vais pas manger ce qui est impropre à la consommation.Est-ce que le préfet en mange lui, est-ce que l'éleveur en mange lui
Prenons un animal pas malade, le canard élevé sur caillebotis, Si vous ne voulez pas être dégoûté, restez loin des élevages, si vous voulez visiter, assurez-vous de pouvoir tenir plus de 2 minutes à l'intérieur du bâtiment.