[PHOTOS/VIDÉOS] Contre les violences intrafamiliales (actualisé)

Mobilisation pour les femmes et enfants victimes de violences

  • Publié le 30 juin 2019 à 18:39
  • Actualisé le 23 octobre 2019 à 11:34

Dimanche 30 juin 2019 une mobilisation citoyenne se tient depuis 14h devant le tribunal de Champ fleuri, pour demander une meilleure protection des femmes et des enfants victimes de violences. Environ 40 personnes sont réunies, la députée Huguette Bello s'est jointe au mouvement. Une action à l'initiative des associations E.P.A (Ecoute-moi, protège-moi, aide-moi), le CEVIF (collectif pour l'élimination des violences intrafamiliales) et AFECT. (Photo d'illustration rb/www.ipreunion.com)

Ces citoyens et citoyennes se réunissent en hommage "aux 66 femmes tuées depuis le début de l’année en France, à celles dont on ne fait pas de décompte, qui disent "être tombées dans les escaliers", toutes les femmes battues dans le silence le plus total des voisins, des proches, de ceux qui savent mais qui ne font rien."

Nous sommes le 30 juin 2019 et depuis le début de l'année, 70 femmes sont mortes en France sous les coups de leur compagnon.

Pour Martine Nourry, citoyenne et co-organisatrice de la manifestation, il faut rappeler qu'en moyenne, "une femme meurt sous les coups de son compagnon tous les deux jours en France". Sur le plan des violences intrafamiliales, elle dénombre "4.000 cas de maltraitance par an rien qu'à La Réunion. Pour nous, c'est inimaginable de vivre dans cette société. Il faut bien plus de moyens pour aider et soutenir les victimes."

L'occasion de rappeler aussi que porter plainte n'est pas toujours une solution, beaucoup le font mais ne sont pas suffisamment prises au sérieux, comme le rappelle Thérèse Baillif, présidente du Cevif. "Il faut que nous le disions clairement : ce n'est pas possible de continuer comme ça. Moi j'ai 89 ans, mais je ne veux pas m'arrêter. Je ne peux pas continuer à assister à cette injustice, à ces inégalités entre les femmes et les hommes. Il y a encore des femmes, en 2019, à qui on refuse leurs plaintes, c'est pas possible !"

La mobilisation est aussi dédiée "aux mamans qui ont voulu fuir un climat de violence, mais pour qui la justice n'a rien trouvé de mieux à faire que de leur enlever les enfants, en les plaçant ou en donnant la garde à leur bourreau."

"La situation est dramatique : 7 femmes sur 10 connaissent la violence à La Réunion", rappelle la députée Huguette Bello, présente lors de la manifestation. "Ce gouvernement actuel n'a même pas été capable de mettre en place un ministère plein et entier pour les droits des femmes !" Elle pointe du doigt le manque de suvbentions pour soutenir les associations de défense des droits des femmes.

Cela passe également par l'éducation, selon la députée : "Dès l'école, il faut lutter contre les stéréotypes genrés, papa lit son journal, maman fait la cuisine... et parler aux enfants des différences de salaires."

"A tous les petits innocents partis"

Les enfants eux aussi sont des victimes des violences intra-familiales, "victimes directes ou indirectes des violences entre leurs parents, de leurs parents".

A la Réunion, plus de 4.000 enfants sont maltraités par an (chiffres de la CRIP) soit en moyenne 10 cas constatés par jour. Au 21 juin 2019 une cinquante d’affaires sont en cours à Malartic concernant des violences sur mineurs. Au gouvernement et à la justice, les associations demandent plus d’actions concernant le fléau des violences conjugales et la violence faite aux enfants, et davntage de sévérité dans leurs verdicts.

Au programme de cette mobilisation :

- Chaque citoyen est invité à écrire un mot attaché à " l’arbre de l’espoir "
- Soan le parrain de l’association EPA chantera " pédophile "
- Flashmob : pour compter chaque femme tombée depuis le début de l’année en France
- Fond ‘Ker chanson avec Sylvia Huet
- Méditation guidée sur le thème de l'amour et du pardon

Ecoutez la chanson de Sylvia Huet dans la vidéo ci-dessous :

www.ipreunion.com/redac@ipreunion.com

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