Mauvaise gestion des comptes, services non optimisés, surrémunération...

Le groupe hospitalier Est de nouveau épinglé par la Cour des comptes

  • Publié le 24 juillet 2019 à 11:51
  • Actualisé le 24 juillet 2019 à 14:46

Ce mardi 23 juillet 2019, la cour régionale des comptes (CRC) a rendu public un rapport sur la situation financière et la gestion du GHER (groupe hospitalier est de La Réunion). Si l'objectif d'un retour à l'équilibre financier n'est toujours pas atteint, la CRC épingle l'établissement hospitalier pour diverses raisons - manque de transparence, service en sous activité... La surrémunération de certains fonctionnaires est aussi remise en question. (photo d'illustration rb/www.ipreunion.com)

Le GHER dispose d’un budget de 92 millions d’euros et emploie 900 personnes. Dans son rapport, la CRC indique que la gestion de l’établissement " est marquée par des fragilités structurelles, financières et des faiblesses en termes d’activité ". Les comptes sont toujours dans le rouge, les objectifs fixés dans le premier contrat de retour à l’équilibre (CREF) 2015-2019 n’ont pas été atteints. En 2017, le déficit atteignait 2,4 millions d’euros souligne la CRC.

La cour indique aussi que la direction de l’établissement peut mieux faire " la gouvernance du GHER doit être améliorée, l’information délivrée au conseil de surveillance pourrait être enrichie pour faciliter sa prise de décisions". La CRC indique que la nomination d’un chef du pôle femme-enfant est nécessaire. 

L’institution souligne que certains services ne sont pas optimisés " selon les indicateurs de performance, une activité moindre en chirurgie digestive et orthopédique ; le pôle chirurgie qui est en sous activité pénalise les résultats de la structure. " et que là aussi, la direction du GHER peut mieux faire.

La CRC remet aussi en cause la surrémunération pour certains fonctionnaires, un avantage qui plombe les budget de l’hôpital " l’octroi d’avantages sans base légale tel le paiement d’une sur-rémunération aux agents contractuels ou encore le maintien de la sur-rémunération pendant les congés bonifiés des médecins représentent 3,3 M€ par an ".

La question des achats, deuxième poste de dépense de l’établissement après le personnel est aussi évoquée " les marchés de maintenance ainsi que ceux de pharmacie pourraient être améliorés par une organisation mieux structurée et des outils adaptés "

Certaines recommandations de la chambre régionale des comptes sont en cours de mise en œuvre mais d’autres préconisations n’ont toujours pas été appliquées, notamment la nomination d’un chef du pôle femme-enfant, la fin au versement aux praticiens hospitaliers de la majoration de traitement durant leurs congés bonifiés, la fin à la majoration de traitement versée sans base légale aux médecins contractuels, mettre fin à la majoration de salaire et indexation des primes versées sans aucune base légale aux agents contractuels non médicaux.

www.ipreunion.com/redac@ipreunion.com 

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