Photographe amateur passionné

Arnaud Lechapelays, amoureux des moments de vie

  • Publié le 13 octobre 2019 à 13:00
  • Actualisé le 13 octobre 2019 à 13:45

Cette semaine dans notre rubrique "Photographe amateur passionné", focus sur le travail d'Arnaud Lechapelays, amateur de street-photography et...de nu.

Arnaud Lechapelays toujours aimé faire de la photographie, mais c'est il y a trois il s'est acheté qu'il a acheté son premier réflex. Dans la vie de tous les chers, Arnaud est cuisinier et serveur, une activité bien différente de sa passion pour la photographie, mais qui n'est finalement pas si lointaine : ce qu'il aime, c'est capturer des instants de vie. Quoi de mieux qu'une terrasse de restaurant pour observer tout type de personne ? "On pourrait aussi citer la photographie culinaire, mais pour le coup ça ne m'intéresse vraiment pas" plaisante-t-il.

C'est au détour d'un voyage à Cuba qu'Arnaud décide de s'acheter son reflex, pour pouvoir faire de belles photos de son voyage. "Une fois sur place, je me suis rendu compte que je ne savais pas du tout m'en servir et ça m'a plutôt frustré, alors quand je suis rentré j'ai rejoint un club de photo pour pouvoir m'améliorer" explique-t-il. Un groupe plutôt apprécié à La Réunion d'ailleurs, avec une centaine de membres à son actif. C'est grâce à eux que le photographe a pris la main, et a évolué.

Un attrait pour le nu qui se développe


"C'est vraiment une passion qui s'est déclenché du jour au lendemain" raconte-t-il. Et depuis, Arnaud s'amuse à capturer les moments de vie, c'est-à-dire faire de la "street photography". "J'aime vraiment prendre en photos des concerts, des spectacles de danse…Et depuis récemment je me suis découvert un vrai attrait pour le nu" confie-t-il. Un profil plutôt atypique à La Réunion, alors que les photographes locaux ont tendance à se jeter – à raison – sur la nature de l'île.  "Je suis plutôt attiré par l'humain, j'aime qu'il y ait du mouvement, de la vie dans mes clichés, c'est vraiment ça que j'aime".

Concernant le nu, il avoue que c'est un art délicat. "On peut vite tomber dans le vulgaire et le kitsh, c'est une très fine ligne sur laquelle il faut apprendre à marcher, raconte-t-il. Mais c'est aussi des rencontres humaines avec les modèles, qui crée un réel partage et une confiance réciproque".

Comment discerne-t-il la limite entre le vulgaire et "C'est quelque chose que je vais voir directement en observant un cliché, mais c'est vrai que ça peut être délicat. J'ai d'ailleurs suivi une formation en métropole de photo de nu, mais c'est à chacun de discerner la limite" explique Arnaud. Il détaille un rapport de confiance avec les modèles, où les limites sont posées et les échanges sont réguliers sur le déroulé du shooting. "Ca peut même devenir un peu thérapeutique, il arrive qu'un modèle ne soit pas à l'aise avec son corps et qu'elle le perçoive différemment après le shooting, c'est vraiment une victoire en tant que photographe" confie Arnaud.

S'il était celui qui initiait le contact au début, aujourd'hui, ce sont les modèles qui vont vers lui. "Le bouche à oreille a plutôt bien fonctionné, je pense que les modèles ont été satisfaites de mon travail" explique-t-il. Mais concernant une reconversion professionnelle dans la photo, Arnaud ne semble pas emballé. "Quand on est photographe professionnel, on est aussi comptable, administrateur, commercial…Tout ça ce n'est pas trop pour moi. Et puis j'aurais peur de ne plus aimer à faire de la photo si je devais en faire tous les jours par obligation" admet-il.

S'il devait choisir un seul cliché, il opterait pour celle qui orne sa carte de visite : deux enfants qui courent et jouent au loin sur la plage, entre Saint-Leu et l'Etang-Salé. "C'est un cliché qui me parle, c'est un moment de vie, deux gamins heureux sur la plage, je l'aime beaucoup" conclut-il.

Pour retrouver ses photos, rendez-vous sur Facebook et Instagram.

as / www.ipreunion.com

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