
Voir Emmanuel Macron déguster du boeuf péi à Petite île, voilà qui a plu à Olivier Robert, éleveur et président de la Sica Revia. "Le plan zéro leucose annoncé sur 4 ans est une bonne nouvelle pour la filière" estime-t-il. "S'il faut passer par là pour rassurer le consommateur, faisons-le" ajoute Guy Coré, directeur général des abattoirs de La Réunion.
Celui-ci rappelle, en accord avec ce que la Direction de l'Alimentation, de l'Agriculture et des Forêts (DAAF) explique depuis le début, que la leucose ne présente aucun risque pour la santé humaine et ne fait pas mourir les vaches.
Une vaste campagne de communication
S'ajoute donc maintenant à l'annonce du plan zéro leucose de l'Etat une vaste campagne de communication "à hauteur de 70.000 euros" détaille Laure-Hélène Ribola, secrétaire générale de l'ARIBEV ARIV, interprofessionnelle animale de La Réunion. "Cela commence par une campagne d'affichage, qui va durer une semaine, avec un ton un peu décalé, également un spot télé sur le même ton."
" Les questions des consommateurs sur le bœuf péi sont légitimes et on veut y répondre " explique Laure-Hélène Ribola, de l’interprofession animale pic.twitter.com/PYtQNS57sL
— Imaz Press Réunion (@ipreunion) October 30, 2019
"Ne mangez pas de boeuf pays… Savourez-le", "Le boeuf pays pas possible… d'y résister", "Le boeuf pays j'ai arrêté… de le partager" : des slogans vont donc affluer dans la rue pour attirer l'oeil du consommateur, "en reprenant les idées reçues qui font douter nos consommateurs" ajoute Laure-Hélène Ribola.
"Mais ce qui nous tient le plus à coeur c'est le site internet qu'on a déployé qui a vocation à répondre à toutes les questions qu'ils se posent." Le but est clair, et mis en avant sur le site : "arrêt'ek ladilafé", stop aux rumeurs. "On va le dire clairement, on ne savait plus quoi faire, alors avec tous ces dispositifs on espère retrouver la confiance du consommateur", ajoute Laure-Hélène Ribola.
Une volonté de transparence
A ça s'ajoutent des visites d'exploitations, prévues sans limite dans le temps. "J'ai déjà fait visiter mon exploitation à des consommateurs, cette volonté de transparence fonctionne et touche les Réunionnais" explique Olivier Robert.
Olivier Robert, président de la Sica Revia, sur le bœuf péi : " on veut rester transparent et ouvert " pic.twitter.com/Zr6ZUfSubU
— Imaz Press Réunion (@ipreunion) October 30, 2019
Guy Coré de son côté essaie de sensibiliser les consommateurs sur l'aspect sanitaire dans les abattoirs. "Nous avons des abattoirs bovins et ruminants agréés par la communauté européenne, c'est un gage de qualité", assure-t-il. "Aucun animal malade ne rentre dans l'abattoir. Si on a le moindre doute, les vaches suivent un diagnostic poussé puis vont à l'équarrissage."
Leucose bovine : aucun animal malade ne passe à l’abattoir, garantit Guy Coré, directeur des abattoirs de La Réunion pic.twitter.com/NYMI3Fnfot
— Imaz Press Réunion (@ipreunion) October 30, 2019
Par ailleurs il estime, concernant la leucose bovine, que cette maladie est "facile à voir" en raison des lésions présentées sur l'animal. "Les vaches mortes que vous avez vues à la télévision, elles ne meurent pas de leucose", ajoute-t-il.
Des pertes économiques graves
Le chef de cuisine du restaurant La Fabrique, qui accueillait la conférence, soutient le projet boeuf péi également. "A une époque moi aussi j'ai été tenté de ne plus servir de boeuf péi à cause de ce qu'on attend partout" explique Johan Colson, "et puis finalement quand j'en distribue dans les assiettes je vois bien que les gens n'ont rien à redire. Ils sont même contents de consommer des produits locaux."
La production locale, c'est justement l'argument déployé par la Sica Revia, au coeur de son combat. "La baisse des ventes pour les éleveurs viande a baissé de 30%, jusqu'à 50% sur certains mois particulièrement difficiles", explique Olivier Robert.
Et quand les vaches ne partent pas à l'abattoir, elles restent tout bonnement dans les prés. "Ce sont des animaux en plus que l'on doit nourrir et de la viande en moins que l'on produit", nous dit Guy Coré.
Côté production, la filière bovine s'attend à des chiffres en baisse par rapport à l'année dernière, avec une perte de 100 tonnes environ pour 2019, faisant passer le total de 1.600 à 1.500 tonnes produites.
mm / wwww.ipreunion.com / [email protected]
11 Commentaire(s)
En métropole tous les ans des porteurs sains sont détectés dans des troupeaux de bovins puisque la leucose n'est absolument pas éradiquée en totalité. Ces animaux seulement porteurs sains rentrent normalement dans le circuit alimentaire. En France la prévalence de la leucose est seulement en dessous du seuil de 99,8% pour l'ensemble des troupeaux de bovins . Cela veut dire qu'elle est toujours bien présente. C'est ce chiffre de 99,8% qui permet d'avoir le statut définitif par l'organisation mondiale de la santé animale de pays Â" indemne de leucose Â". Tous les ans un bilan sur la leucose est établi en France par la DGA santé animale concernant le nombre de troupeaux détectés avec des animaux séropositifs. Les troupeaux sont contrÃ'lés tous les 5 ans seulement en moyenne en France.
Et pendant ce temps on en fait quoi du cheptel porteur du virus de la Leucose ?
Les 4 années vont servir à vous faire manger les bêtes "porteur sains" (animale atteinte du virus de la leucose mais ne présentant pas de symptÃ'me visible) qui elles passent dans le circuit alimentaire actuellement, bref CLCV et UFC n'ont rien obtenu sauf de la poudre aux yeux.
En métropole les porteurs sains sont marqué d'un L et éliminé, pourquoi pas chez nous ?
"nou le pas plis nou le pas mwoin" apparemment si, nous l'est moins et nous l'est couillon d'accepter !
En Métropole la règle face à la Leucose bovine c'est cela :
Les exploitations infectées sont repérées par la surveillance sérologique régulière ou à
l'occasion d'un contrÃ'le à l'achat. L'exploitation est alors b[séquestrée]b.
Les animaux infectés sont identifiés par des tests individuels. Ils sont ensuite marqués par un trou
ou b[un L à l'oreille droite]b et b[doivent être abattus dans un délai maximum de 1 mois]b.
L'exploitation est ensuite désinfectée.
Tous les animaux restants doivent ultérieurement subir des contrÃ'les sérologiques
jusqu'à l'obtention d'une nouvelle qualification.
Et il leur faut 4 ans pour faire cela sachant que la détection du virus sur tout les animaux de plus de 2 ans a déjà été faites fin 2018 ???
ils veulent simplement avoir le temps de nous faire manger les bÅ"ufs malades
Il est sÃ"r que les SICA (ARIBEV, SICA LAIT ...) qui sont responsables de l'importation des bêtes malades ne vont pas dire que c'est dangereux pour le consommateur.
Si la leucose ne présente aucun danger pourquoi l'Europe aurait elle mis un point d'honneur à l'eradiquer, allant jusqu'à faire abattre les troupeaux ?
Je me le demande...il a fallu une initiative quasi personnelle pour produire ce document télévisuel, pour que enfin les 3 maîtres de la filière se dévoilent au grand jour.
Je ne crois pas un seul instant à une leucose inoffensive. Bon appétit à vous