Des boîtes permettent de les récupérer afin de les recycler

Seringues, aiguilles, autopiqueurs... ramenez-les à la pharmacie

  • Publié le 6 novembre 2019 à 02:58
  • Actualisé le 6 novembre 2019 à 07:32

55% des dispositifs médicaux perforants (seringues, aiguilles, autopiqueur, applicateur etc..) commercialisés et utilisés par des patients en auto-traitement sont collectés par le biais de l'éco-organisme Dastri. Une diminution de 5 points par rapport à 2018. Et une grande différence avec l'Hexagone où le taux de collecte est de 83%. Aujourd'hui Dastri fait le point sur la filière à La Réunion.

Le concept est simple, l’éco-organisme Dastri fabrique les boîtes qui sont ensuite distribuées à l’ensemble des pharmacies de l’île. Ces pharmaciens ont l’obligation réglementaire de les distribuer gratuitement aux patients qui les réclament. Les patients, après avoir mis leurs aiguilles, seringues et autres déchets de soin ramènent les boîtes dans les officines. Des opérateurs habilités viennent ensuite les récupérer pour et les acheminer sur le site de pré-traitement situé à Saint-Louis. Là-bas, les déchets médicaux sont triés etc, les boîtes broyées. Le broyat finit ensuite à la décharge de Sainte-Suzanne.

Aujourd’hui, un peu plus de la moitié des dispositifs médicaux perforants entre dans ce système. Le reste finit dans d’autres d’autres circuits notamment celui des déchets ménagers où ils représentent un risque de contamination par le sang pour les personnes qui collectent ces déchets ou les trient. À La Réunion, la majorité de ces déchets de soins sont produits par des patients diabétiques.

Les personnes concernées n’ont pas toujours le réflexe de ramener les déchets, ce qui aurait être la conséquence d’un manque d’information sur le sujet. " un levier essentiel et elle doit être renouvelée régulièrement par différents canaux de communication. Bien sûr, les pharmaciens qui sont la clé de voute du dispositif mais aussi les médecins qui devraient prescrire l’utilisation des boîtes pour que le pharmacien pense à la distribuer ou le patient pense à la demander. Les collectivités locales devraient aussi sensibiliser la population car ces patients sont leurs administrés " explique Laurence Bouret la déléguée générale de l’éco-organisme Dastri, de passage sur notre île.

L’objectif de l’éco-organisme est donc d’augmenter le nombre de boîtes Dastri utilisées par les Réunionnais. Notre territoire sera aussi le premier département ultramarin à tester le recyclage de piles et cartes électroniques que contiennent certains dispositifs haute technologie, comme les pompes à insuline par exemple. L’expérience devrait commencer début 2020. Elle est déjà en cours dans les Hauts de France.

www.ipreunion.com

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