[LIVE/VIDÉOS/PHOTOS] 61 personnes interpellées dans la capitale

Gilets jaunes : Débordements à Paris, calme en régions

  • Publié le 16 novembre 2019 à 18:38
  • Actualisé le 16 novembre 2019 à 18:43

Malgré leur essoufflement, ils veulent briller: pour leur premier anniversaire, les "gilets jaunes" tentent ce samedi 16 novembre 2019 un retour aux sources de cette lutte sociale inédite, avec de multiples appels à manifester partout en France et "plusieurs milliers" de personnes attendues à Paris. Des rassemblements et défilés sont prévus partout en France et "plusieurs milliers" de personnes sont attendues dans la capitale. Le ministère de l'Intérieur a annoncé qu'un "dispositif de sécurité adapté" serait mis en place. Une heure après le début de la mobilisation, les premiers heurts ont éclaté entre forces de l'ordre et manifestants. Suivez-nous, nous sommes en live.

  • [Plus de deux heures]

    Les affrontements se poursuivent depuis plus de deux heures Place d'Italie à Paris.

  • [Pompiers caillassés]

    Les hommes du feu sont en intervention Place d'Italie pour éteindre les incendies, leur travail est fastidieux, ils sont la cible de jets de projectiles, regardez :

  • [Le défilé autorisé au départ de la Place d'Italie à Paris annulé]

    À cause des débordements qui ont éclaté dans le secteur, la préfecture de police a annulé le défilé, regardez

  • [Un défilé autorisé]

    Un cortège doit partir de la place d'Italie, aux alentours, des débordements ont éclaté, des manifestants se sont rassemblés au point de rendez-vous en début de matinée. Le centre commercial Italie 2 a fermé ses portes. Du mobilier urbain a été cassé et des poubelles ont été incendies.

  • [Un centre commercial bloqué]

    Le quartier de la Place d'Italie sous tension, des heurts ont éclaté entre forces de l'ordre et manifestants.

    Des personnes vêtues de noir tentent de pénétrer dans l'enceinte du centre commercial, elles sont repoussés par les forces de l'ordre. Regardez :

  • [La situation s'envenime à Paris]

    Du côté de la place d'Italie, des barricades sont en feu, un engin de chantier a lui aussi été incendié. Les camions lanceurs d'eau des forces de l'ordre sont mis en action pour tenter de ramener le calme. Regardez :

  • [La tension est encore montée d'un cran dans la capitale]

     

     

  • [Partout en France]

  • [1204 contrôles préventifs]

     

  • [Premier anniversaire]

    "Ca va péter, ça va péter", "On est là même si Macron il veut pas", "Joyeux anniversaire" chantaient des manifestants Porte de Champerret, à Paris. Vers 10H00 (13h à La Réunion) , quelques dizaines de "gilets jaunes" ont investi à pied le périphérique voisin, entraînant immédiatement une intervention de forces de l'ordre et un reflux tout aussi rapide des manifestants. Regardez :

    Porte de Champerret, départ d'une manifestation autorisée, les forces de l'ordre ont a plusieurs reprises usé de gaz lacrymogène pour disperser en vain quelques centaines de manifestants.

    Idem place d'Italie, rive gauche, point de départ d'une seconde manifestation, la police a délogé à coups de grenades lacrymogènes un petit groupe qui avait incendié des palettes en bois. Regardez

  • [Premier bilan]

    A Paris, un premier bilan de la préfecture de police faisait état de plus d'un millier de contrôles et de 24 interpellations.

    Les points névralgiques de la capitale, des Champs-Elysées à la Concorde ou aux abords des ministères, étaient quadrillés par les forces de l'ordre. Plusieurs stations de métros ou de RER étaient fermées "jusqu'à nouvel ordre" samedi.

  • Bonjour

    Dans l'Hexagone, c'est ce samedi 16 novembre que les Gilets jaunes célèbrent le premier anniversaire du mouvement. Nous sommes en live, suivez-nous

À propos

Sur Facebook, la mouvance fourmille d'initiatives pour marquer le coup avec cet "acte 53". Tractages, manifestations, retours sur les ronds-points: plus de 270 actions sont annoncées tout le week-end.

Suffisant pour raviver la flamme? Les dernières manifestations hebdomadaires n'ont jamais rassemblé plus que quelques milliers de personnes, très loin des 282.000 manifestants recensés le 17 novembre 2018 lors du samedi inaugural.

Un an après, les multiples revendications de cette vaste contestation, née de l'opposition à une taxe sur les carburants, demeurent: baisse de la TVA sur les produits de première nécessité, retour de l'ISF, référendum d'initiative citoyenne...

Difficile à prévoir, la mobilisation de samedi tient les autorités en alerte. Le secrétaire d'État à l'Intérieur Laurent Nuñez a promis "un dispositif adapté" côté forces de l'ordre. "Plusieurs milliers de personnes" sont attendues à Paris, selon une source sécuritaire. Sur l'ensemble du territoire, les autorités s'attendent à "une mobilisation importante mais pas comme celles que nous avons pu enregistrer en décembre ou janvier", au plus fort du mouvement qui a ébranlé le pouvoir.

- Objectif Champs-Élysées ? -

Dans la capitale, la préfecture de police a multiplié les périmètres interdits à la manifestation, notamment autour des Champs-Elysées, pour tenter d'éviter de revivre violences et saccages. Certains "gilets jaunes" veulent néanmoins retourner sur la célèbre avenue, théâtre de plusieurs temps forts du mouvement.

L'événement le plus suivi sur Facebook, qui rassemble plus de 5.300 participants et 7.000 personnes, annonce un "anniversaire sur les Champs-Élysées" dès 10H00 et un "barrage filtrant" autour du rond-point de l'Étoile à partir de 14H00.

Figure de la contestation, Éric Drouet a lui publié une vidéo pour proposer aux manifestants un rassemblement à pied non déclaré, "hors de la zone interdite" dans un lieu encore non déterminé, qui les mènerait ensuite sur l'avenue "sans signes distinctifs, ni gilets jaunes". Auparavant, le chauffeur routier appelle à une "opération escargot" sur le périphérique à partir de 10H00.

Autre figure, Priscillia Ludosky prendra la tête d'une manifestation déclarée, qui doit partir de la place d'Italie à 14H00 pour rejoindre la place Franz Liszt, près de la Gare du Nord.

Un autre cortège déclaré, soutenu par l'intermittente Sophie Tissier et le collectif des "Policiers en colère", doit lui partir de Montmartre à 10H00 pour rallier la place de la Bastille.

- "Préparation au 5 décembre" -

Parmi tous ces rassemblements, les autorités attendent "200 à 300 ultra-jaunes et 100 à 200 militants d'ultragauche" à Paris, selon la source sécuritaire, qui pronostique un "samedi compliqué".

Plusieurs actions de blocages sont annoncées dans des "temples de la consommation". Un magasin Carrefour doit être visé dès 9H00 porte d'Auteuil et d'autres occupations sont annoncées plus tard dans la journée chez Ikea (Madeleine), Nike (Forum des Halles), H&M (rue La Fayette) et dans un Apple Store. "Il est fort possible que la mobilisation soit éclatée", confie à l'AFP Jean-François, militant de la gauche radicale. Pour lui, le mouvement "revient à ses origines avec l'occupation des ronds-points dans toutes les régions de France", à cause de la "répression violente des manifestations".

Des rassemblements sont programmés dans plusieurs grandes villes dont Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Nantes et Toulouse. Des appels à réinvestir les ronds-points, avec ou sans blocages, ont également été lancés à Besançon, Calais, Colmar, Dole, Dunkerque ou Montpellier.

A Grenoble, une manifestation unitaire doit réunir syndicats, "gilets jaunes" et associations: les organisateurs y voient une "préparation au 5 décembre", date d'une grève interprofessionnelle redoutée par l'exécutif.

Enfin, des barrages au péage de Virsac (Gironde) sur l'A10, saccagé fin novembre 2018, et au niveau de sorties d'autoroutes sur l'A7 dans le Vaucluse ou sur l'A47 dans la Loire sont également prévus.

Dimanche, des rassemblements sont aussi annoncés à Paris et en province. Un hommage sera notamment organisé à Pont-de-Beauvoisin (Isère), en mémoire d'une manifestante tuée au premier jour des manifestations, après avoir été percutée par une voiture sur un rond-point.

AFP

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