Une formation de trois jours

Violences conjugales : les forces de l'ordre formées pour mieux accueillir les victimes

  • Publié le 21 novembre 2019 à 15:19
  • Actualisé le 21 novembre 2019 à 15:37

Ce jeudi 21 novembre 2019 se concluait une formation de trois jours au commissariat de Sainte-Clotilde. L'objectif : former les agents à mieux accueillir et accompagner les victimes de violences conjugales. Au total, 23 agents - 15 policers et 8 gendarmes - ont assisté à cette formation. (Photo d'illustration rb/www.ipreunion.com)

De nombreux intervenants étaient présents sur ces trois jours, dont le Parquet, le substitut du procureur, plusieurs associations comme l'Arajufa et Réseau vif… Tous les commissariats et tous les services étaient présents. "Le phénomène des violences conjugales prend de plus en plus d'ampleur, il est donc primordial de former ceux qui reçoivent ses victimes à ce qu'elles soient bien accueillies et suivies" explique Françoise Wong-Wah, psychologue à la Direction de la formation recrutement de la police nationale.

Chaque jour, cinq plaintes sont déposées, en gendarmerie ou à la police nationale. "La Réunion est particulièrement violente, de manière générale et contre les femmes, c'est donc des formations qui sont nécessaires sur un territoire comme le nôtre" continue-t-elle.

On voit aussi le nombre de plaintes annuelles augmenter, avec 1792 plaintes enregistrées en 2018, contre 1663 en 2017. "Il y a une véritable libération de la parole, notamment grâce aux campagnes de sensibilisation répétées qui encouragent les victimes à pousser la porte d'un commissariat" admet Françoise Wong-Wah. Avec une troisième place au niveau national en matière de violences sexistes, cette formation prend donc tout son sens.

La police est régulièrement mise en cause pour l'accueil et le suivi des plaintes. "C'est pour ça que ces formations de professionnalisation de la prise en charge des victimes pour que ce genre de situation ne se reproduisent plus. On est conscient qu'il peut arriver que certains agents ne soient pas assez à l'écoute, alors on essaie d'y apporter une réponse adaptée" conclut-elle.

as / www.ipreunion.com

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