Elle aurait été percutée par une embarcation

Une cinquième tortue marine retrouvée morte

  • Publié le 3 décembre 2019 à 10:38
  • Actualisé le 3 décembre 2019 à 11:37

Ce vendredi matin 29 novembre 2019, une tortue morte a été retrouvée au fond de l'eau face au Cap Bernard au niveau de l'entrée ouest de Saint-Denis. Après examens, la nécropsie (autopsie pour les animaux- ndlr) "montre s'agit d'une jeune tortue imbriquée avec la trace d'un choc violent à l'arrière" précise Stéphane Ciccione, directeur de Kélonia, le centre d'études des tortues marines (Photo Kélonia)

L'animal a été retrouvé avec la carapace et la colonne vertébrale brisées, les poumons déchirés et des hématomes importants qui ont entraîné sa mort. La tortue n’est pas morte sur le lieu où elle a été retrouvée, son décès remonterait à 48 heures avant la découverte" dit encore Stéphane Ciccione.

Quatre animaux ont déjà été victimes de chocs à cause d'un navire au cours des dernières semaines entre la Passe de l’Hermitage et Saint-Paul.

Appel à la responsabilité

L’analyse des courants de surface pourrait indiquer les points où les tortues mortes ces dernières semaines ont été percutées. Cela pourrait éventuellement donner de plus amples informations sur les sites de ces accidents.

"Pour l’heure, nous ne pouvons que faire appel à la responsabilité des pilotes de bateaux de respecter les règles élémentaires pour éviter ces accidents. Comme limiter sa vitesse à proximité des côtes (fonds jusqu’à - 30 mètres) et surveiller en permanence la surface sur la trajectoire du bateau" souligne Kélonia.

Actuellement, dans la phase possible de reproduction des tortues dans l’ouest, c’est pendant les accouplements que les tortues sont particulièrement vulnérables. Seule la femelle nage, elle doit déplacer dans l’eau sa propre masse et celle du mâle. Leur temps de réaction "ne leur permet pas d’éviter les embarcations rapides" ajoute Stéphane Ciccione.

Pour rappel, seules deux femelles tortues vertes pondent à La Réunion. La population est donc extrêmement vulnérable. Et il s’agit d’une espèce protégée en danger sur la liste rouge de l'Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN).

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