Un phénomène qui dure

Des dizaines de baleines observées au large de l'Afrique du Sud

  • Publié le 27 avril 2020 à 09:17
  • Actualisé le 27 avril 2020 à 10:33

Des dizaines de baleines à bosses ont été observées sur la côte Ouest de l'Afrique du Sud, indiquant qu'elles y soient restées pendant toute la durée de l'été austral, plutôt que de migrer vers l'Antarctique comme à l'accoutumée. Ce phénomène connu des spécialistes depuis 2011 semble toutefois s'intensifier et s'inscrire dans la durée. Une preuve des changements du monde marin en cours, qui n'aurait cependant rien à voir avec les confinements en vigueur un peu partout dans le monde et le ralentissement de l'activité humaine. (Photo Globice)

Les baleines à bosses semblent se plaire dans l’océan Indien. Alors que l’été austral a pris fin voilà plusieurs semaines, et qu’elles devraient entamer leur migration vers l’Antarctique, des dizaines d’individus ont été observés au large de l’Afrique du Sud. Un phénomène constaté pour la première fois en 2011 et qui paraît s’installer dans le temps.

Au lieu d’effectuer le chemin retour de leur migration, des tropiques vers l’Antarctique, les baleines sont occupent toujours le Sud-ouest de l’Afrique. “Elles trouvent les nutriments dont elles ont besoin sur place”, explique Jean-Marc Gancille, responsable de l'association Globice. “Le courant de Benguela charrie une quantité suffisante de nourriture dont elle se repaissent toute la saison, ce qui évite qu’elles retournent en Antarctique”.

C’est habituellement en Antarctique que les baleines se nourrissent principalement, avant de venir se reproduire et mettre bas dans les eaux plus chaudes. “Visiblement, elles font tout leur petit business au même endroit”, sourit Jean-Marc Gancille, qui en apprend un peu plus chaque année sur le phénomène, certes connu, mais qui n’en demeure pas moins récent.

Cette concentration inhabituelle de cétacés n’a donc pas de rapport avec les confinements en vigueur dans le monde, dont en Afrique du Sud, et une plus grande quiétude liée au ralentissement de l’activité humaine. Elle serait simplement due à la plus grande densité de nutriments et symbolique des changements du monde marin.

Lire aussi : Quand le confinement rend la vie des cétacés plus facile

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1 Commentaires
Mayaqui, depuis son mobile
Mayaqui, depuis son mobile
3 ans

Magnifiques
Elles ont la nourriture à portée ... de mains
Et se sentent peut être aussi en sécurité !!!??