
"Il n’est pas trop tard, il n’est jamais trop tard, nous avons des droits" affirme l'association ADECALOM. Pour elle, le rachat de Vindémia par GBH ne fait que renforcer la sensation de "monopole" sur l'île et peut entraîner une augmentation des prix.
"Le rachat de Vindémia aura des conséquences sociales importantes sur l'avenir de notre île, ainsi que sur les entreprises locales" dénonce l'ADECALOM. L'association critique par ailleurs vivement la gestion du dossier, qui s'est faite "à Paris sans tenir compte de la culture, du mode de vie et de la réalité locale des Réunionnais".
Le 26 mai dernier, il avait été annoncé que l'Autorité de la concurrence autorisait le rachat sous condition. La décision finale n'a cependant été publiée qu'un mois plus tard, le 26 juin. C'est à cette date que l'ADECALOM a souhaité déposer un référé suspensif. Cette démarche a cependant été entravée, GBH ayant déjà signé les accords de l'acquisition de Vindémia.
Il reste cependant possible de saisir le Conseil d'Etat. "Si le droit ne permet pas de rendre la procédure suspensive, le jugement au fond démontrera l'illégalité de la décision" indique donc l'ADECALOM. L'association espère que le Conseil d'Etat "cassera" la décision de l'Autorité de la concurrence. La démarche prendra plusieurs mois avant d'aboutir - ou non. Jules Dieudonné, l'un des co-fondateurs de l'association, fustige ce rachat, regardez :
- Levée de boucliers -
Un autre recours avait par ailleurs été déposé par les géants de la distribution réunionnais auprès du Conseil d'Etat le 1er juin dernier, qui avait été rejeté le 17 juin. Dans sa décision, le Conseil d'Etat précisait que "l'allégation selon laquelle il existerait des risques des risques de constitution d'un monopole de la zone Saint-Pierre ou d'un duopole dans les zones de Saint-Paul - Le Port, et de Saint-Benoit, ne parait pas en l'état de l'instruction de nature à caractériser une atteinte grave et immédiate au maintien de la concurrence dans ces zones dès lors que, d'une part, il ressort d'une décision (...) de l'Autorité de la concurrence."
Dès l'annonce de la volonté de rachat de Vindémia par GBH, de nombreuses voix s'étaient élevés contre cette transaction. Elus, citoyens et concurrence s'étaient opposés à ce rachat. Pour autant, GBH a finalement été l'unique dépositaire d'une proposition, validée par l'Autorité de la concurrence.
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