
La situation alarme la population et les associations de protection de l'environnement. Si le gouvernement se veut rassurer, l'ONG Eco-Sud a déclaré "recommander au public de ne pas s’aventurer dans le lagon de Pointe-d’Esny, car l’hydrocarbure est une substance toxique", rapporte le site Defimedia.
Des plongeurs ont été missionnés dans le lagon pour y installer des bouées, afin de limiter les dégats de l'huile qui se répend actuellement dans l'eau. Un navire nommé Andromeda devrait aussi arriver dans les jours à venir. "Il a un système de pompage qui lui permet de pomper l’huile à une distance de 200 mètres du vraquier" ont indiqué les autorités. Plusieurs remorqueurs sont attendus pour pouvoir dégager le navire, dont un Réunionnais qui est arrivé le 1er août.
[En images] Après Mahébourg Waterfront, la fuite d’huile atteint Rivière-des-Créoles https://t.co/dpsDnz6HI9 pic.twitter.com/a6QIMKh2Ib
— defimedia.info (@defimediainfo) August 6, 2020
Le vraquier a par ailleurs abimé le récif sur lequel il s'est échoué, et les pêcheurs locaux se plaindraient de "l'eau rendue trouble par les coraux cassés" explique L'Express mauricien. De nombreuses rumeurs circulent par ailleurs sur les réseaux sociaux, assurant que la navire est entrain de couler. Des informations réfutées par le gouvernement, assurant que "le navire est stable, contrairement à ce que pouvait faire croire ces photos apparues sur les réseaux sociaux et médias".
Le ministère de l'Environnement a indiqué dans un communiqué avoir sollicité de l'aide internationale pour gérer cette crise, tandis que les pêcheurs et habitants de la zone ont été priés de retirer leurs embarcations de l'eau.
- La préfecture de La Réunion active une cellule de crise
Suite au naufrage du MV Wakashio à l’île Maurice le 25 juillet, les autorités mauriciennes confirment aujourd’hui qu’une fissure sur la coque du bateau laisse échapper du fuel.
Jacques Billant, préfet de la zone Sud-Océan Indien a décidé d'activer une cellule de crise réunissant le bureau de l'action de l'état en mer de la zone maritime sud de l'océan indien, la direction de la mer de l’Océan Indien, le centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage, les forces armées de la zone sud de l'océan Indien, la cellule diplomatique et l’état-major de zone de défense.
Cette cellule de crise est en lien permanent avec les autorités mauriciennes, notamment via l'ambassade de France à Maurice, afin d’analyser le soutien qui pourrait être apporté par les autorités françaises à l’île sœur dans la lutte contre cette pollution.
Ce soutien s’organise dans le cadre du plan de lutte sous-régional pour les pays de l’Océan indien occidental contre les pollutions du milieu marin par les hydrocarbures.
Les services de prévision marine de Météo France ont effectué à partir de MOTHY, logiciel dédié à la prévision de dérive d’hydrocarbure, une simulation de dérive de la nappe. Au regard des conditions météorologiques et de courant sur 3 jours, la pollution devrait rester localisée sur les côtes mauriciennes et ne toucherait pas la côte réunionnaise. Il n’y a donc pas de risque à ce stade pour La Réunion.
www.ipreunion.com / [email protected]
3 Commentaire(s)
Les fonds de la Chine pour donner du travail aux Mauriciens à nettoyer les plages ?
Il y a vraiment des questions à se poser !