
C'est un soulagement pour les transporteurs : oui, ils ont bien repris le travail. Après une semaine de mobilisation devant le siège du groupement GTOI-SBTPC-Vinci au Port-est, et sur le chantier de la NRL à La Possession, ils avaient obtenu une reprise du travail dès le lundi 28 septembre, promise et signée par le groupement. Un accord promettant le transport de 50.000 tonnes d'agrégats le temps d'attendre le début du chantier de la digue appelé MT52, qui ne commencera vraiment que le 18 novembre.
"Ça reprend oui, mais ça reprend très timidement" explique Didier Hoareau, président du syndicat de transporteurs OTI (organisation des transporteurs indépendants).
- Difficile de faire plus -
En tant que leader syndical, il était au cœur des discussions avec le groupement. Une première réunion s'était tenue lundi 21 septembre au début de la mobilisation des transporteurs. Rencontre qui s'était soldée par des cris de colère et de déception.
La réunion du vendredi, elle, a permis de trouver un arrangement. "On sait qu'ils ne pouvaient pas nous donner beaucoup plus" estime Didier Hoareau, réaliste.
Résultat : la reprise est lente mais les transporteurs s'y attendaient. "On stocke du 0.300 (type d'agrégat, ndlr) juste pour faire quelque chose en attendant de travailler sur la digue. Mais ça correspond finalement bien à ce que le groupement nous annonçait."
D'autant plus que la plateforme ne peut accueillir qu'un certain tonnage, au-dessus duquel plus aucune roche nee peut être stockée. "La zone de stockage qui devait nous être réservée est saturée. On est en train de gérer ça mais on attend des autorisations de la DEAL pour pouvoir stocker ailleurs" explique Didier Hoareau. Des négociations sont donc toujours en cours sur d'autres terrains.
- 16 camions actifs -
A ce jour entre 15 et 16 camions travaillent sur cette activité d'acheminement de roches, en attendant la reprise du chantier de la digue. C'est peu, "mais c'est mieux que rien", relativise Didier Hoareau.
Un premier accord avait été mis sur la table par le groupement, pour faire travailler une douzaine de camions. Une proposition pourtant refusée par les transporteurs… qui se retrouvent aujourd'hui avec un nombre de poids lourds en action à peine supérieur.
"On essaie un turn-over (système d'alternance, ndlr) qui nous permet de faire travailler tous nos transporteurs, en changeant tous les deux jours" explique Jean-Gaël Rivière, président de la FNTR (fédération nationale des transports routiers).
Le leader syndical reste cependant confiant : "après le 0.300 on va passer à du stockage de blocs massifs, ce qui devrait commencer la semaine prochaine, voire dès la fin de semaine. Dans ce cas on devrait tourner à 20-25 camions" calcule-t-il.
- Objectif 18 novembre -
Les transporteurs travaillent et pour eux cela reste une évolution mais force est de constater que la cadence n'est pas celle, "accélérée", promise par la Région et qui devait être en place dès le 15 septembre déjà.
Le véritable objectif finalement reste cette date butoir du 18 novembre, à partir de laquelle le chantier devrait être déblayé pour pouvoir véritablement commencer la partie digue de 216 mètres. Chantier qui devrait durer un an le temps qu'un nouvel appel d'offres soit lancé pour la totalité de la digue.
Que se passera-t-il si l'acheminement des 50.000 tonnes de roches promises par le groupement se termine avant le 18 novembre ? Les transporteurs auront-ils d'autres axes de travail ? "Ce ne sera pas terminé, on a du travail jusqu'au 20 novembre au moins" assure Jean-Gaël Rivière.
Ensuite, tout dépendra de l'avancée des travaux préparatoires. "On a du travail jusqu'à la date indiquée, encore faut-il que le 18 novembre le remblais commence."
mm / www.ipreunion.com / [email protected]
9 Commentaire(s)
les dessous, les perspectives électorales, faut pas s y arrêter, on le sait tout ça .... il faut avancer ce chantier maintenant qu on l'a commencé...