[LIVE-PHOTOS-VIDÉOS] Les rotations du Dash suspendues à cause des nuages

Maïdo : 80 hectares brûlés, des camions citernes civils mobilisés pour une meilleure alimentation en eau

  • Publié le 8 novembre 2020 à 18:55
  • Actualisé le 8 novembre 2020 à 21:01

Si l'ampleur n'est pas la même qu'en 2010 et 2011, voilà que le Maïdo, classé au patrimoine naturel de l'Unesco, est à nouveau la cible d'un incendie. Pour les autorités, la piste volontaire est privilégiée. En milieu de journée ce dimanche 8 novembre 2020, les pompiers dénombraient au moins 70 hectares de végétation brûlés. Après une première journée ardue, marquée par une panne du Dash, l'intervention des pompiers et gendarmes se poursuit. Le feu devrait pourrait bien durer deux à trois jours. (Photos rb/www.ipreunion.com)

Notre journaliste est sur place, suivez son direct :

  • Après une nouvelle journée difficile pour les pompiers, nous clôturons ce live.

    Nous recommencerons bien sûr demain pour suivre minute après minute la situation au Maïdo.

    Très bonne soirée et merci de nous suivre.

  • Au coeur de l'incendie ce matin : un mur de flammes au bord de la route

    Regardez :

  • Le bilan monte à 80 hectares brûlés

    "On tient mais rien n'est garanti" indique le lieutenant-colonel Pauul Boucheron, sur place. Quantt à la météo, "c'est intermittant, ça s'éclaircit, puis ça se recouvre" explique-t-il. Cette couche nuageuse rend impossible l'intervention du Dash, mis en pause pour l'instant. Sur le secteur haut, la visibilité est correcte, "mais pour la propagation basse, c'est trop nuageux" indique le lieutenant-colonel.

    Les feux continuent de plus belle, "ça n'arrête pas, dans les deux secteurs : dans le nord c'est le plus critique, et dans le sud, le feu fixé, mais on observe plein de reprises" explique Paul Boucheron.

    Les pompiers redoutent toujours que le feu ne traverse la route : "tout peut changer, pour l'instant c'est un peu mieux mais dans une demi-heure ça peut changer. Toutt à l'heure, on l'a arrêté in extremis, à cause du vent qui avait repris".

    Côté approvisionnement, les soldats du feu commencent à être à cours d'eau et de carburant. "On a utilisé les ressources sur zone (les engins), et les cuves sont vidées, nos camions sont obligés d'aller jusqu'à la luge, et donc les délais sont trop longs" indique le lieutenant-colonel. "On a donc réquisitionné des camions citernes civils pour être plus efficaces, on va créer un secteur alimentation eau et carburant avec de gros camions citernes en fixe. On va s'alimenter sur eux pour l'eau, et pour le carburant, un camion total vient noous rejoindre, pour éviter aux pompiers de redescendre".

  • Les temps forts de notre live de ce matin : les différents largages du Dash, à retrouver en vidéo ci-dessous :

     

  • Quand un feu se calme, un autre reprend ailleurs : les points chauds sont multiples

  • "Nous avons aujourd'hui la population de Mafate qui est coupée du monde (...) les différents réseaux téléphoniques ont été rompus" regrette la maire

    Depuis hier, le réseau des Mafatais ne fonctionne plus, comme l'indiquait Orange dans la journée de samedi

  • Une centaine d'espèces animales sont nichées dans le cirque, souligne Huguette Bello

  • Cyrille Melchior, président du Département, réagit :

    "L’incendie qui ravage actuellement le Maïdo est un nouveau désastre écologique. Il ne laisse personne insensible et m’attriste profondément. Un vrai spectacle de désolation ! C’est une partie du patrimoine réunionnais qui est la proie des flammes. Un des plus beaux sites de l’île et un réservoir de biodiversité de grande richesse.

    La mobilisation et l’engagement des pompiers depuis le départ du feu vendredi soir sont exemplaires. J’adresse aux personnels du SDIS mes plus vifs encouragements. Je salue leur action remarquable, leur dévouement et leur professionnalisme reconnus de tous."

    Lire sa tribune en entier

  • "La situation est très tendue" avertit le lieutenant-colonel Boucheron

    Le feu se propage vers l'ouest, le brasier est "très fort". Il y a un risque de propagation en sous-sol.

  • Au moins 20 hectares ont brûlés depuis ce matin, le bilan s'alourdit à 70 hectares partis en fumée

    Les chiffres de la mobilisation sur place :

    - 80 sapeurs pompiers 

    - 14 engins 

    - 5 hélicoptères bombardiers d’eau (HBE)

    Avec l’appui du Dash en plus

  • Huguette Bello, maire de Saint-Paul, est arrivée sur place. "Ca me brise le coeur" déclare-t-elle

    L'élue rappelle que les incendies de 2010 et 2011 se sont déroulés à la même période.

  • La préfecture n'aura pas d'actualisation des données avant 14 heures

    Pour l'heure, au moins 50 hectares de végétation sont partis en fumée. Le bilan devrait cependant de s'alourdir une fois que les autorités seront en mesure de communiquer de nouvelles données

  • Nos journalistes restent mobilisés sur place, regardez :

  • Le Dash continue ses allers-retours incessants

    Le feu s'est propagé alors que le vent s'est renforcé. Les pompiers sont toujours fortement mobilisés pour tenter de maîtriser les différents points chauds

  • Le vent a tourné et les flammes se sont dangeureusement rapprochées du belvédère

    En quelques minutes, la fumée a envahi le secteur. Les pompiers ont demandé à nos journalistes d'évacuer pour éviter tout danger

  • Nos lecteurs continuent de nous envoyer leurs photos prises depuis les bas

    Photo : Emilie Delarue

  • Les explications de l'adjudant chef Loricourt :

     

  • Le bilan est de 50 hectares brûlés pour l'instant

    Selon la préfecture on dénombre 50 hectares de végétaion brûlés pour l'instant. Les pompiers sont mobiliés à nouveau pour tenter d'éteindre le feu.

    Si l'incendie situé sur le flanc sud est considéré comme "maîtrisé", celui du flanc nord repart. Trois hélicopères bmbardiers d'eau sont mobilisés, ainsi qu'une équipe DIH au sol, appuyée de quatre engins.

    Le Dash a effectué plusieurs rotations ce matin pour contiuer ses largages.

  • Installation de caméras thermiques

    Plusieurs médias locaux affirment, via les annonces du colonel Paul Boucheron, que des caméras thermiques vont être installées pour surveiller les départs de feux.

    Des points chauds auraient été détectés en souterrain, ce qui inquiète grandement les pompiers.

  • Premier largage du Dash

    Le Dash a effectué un premier largage à 6h30, il va continuer son action dans la journée.

    Rappelons qu'hier matin le Dash-8 était en panne, il n'a pu être opérationnel que dans le cours de l'après-midi, après réparation.

  • Près d'une quarantaine d'hectares brûlés dont dix sur les remparts

    Après une nuit de surveillance, les travaux reprennent pour tenter de contenir le feu. Au loin, les fumées sont moins épaisses que la veille mais elles sont toujours visibles. 

    Selon nos informations, le bilan est pour l'instant de près de 40 hectares brûlés environ dont dix sur les remparts. Un nouveau bilan devrait être disponible d'ici une heure.

  • Bonjour nous ouvrons ce live pour suivre cette deuxième journée d'incendie au Maïdo

    Suivez notre direct

À propos

Dix ans après, le Maïdo à nouveau la proie des flammes

Horreur et stupéfaction pour les habitants de l'ouest qui ont ouvert leurs volets ce samedi matin et regardé vers la montagne. Au loin, bien visible, un panache de fumée s'élevait du Maïdo. C'était le début d'une longue journée de bataille contre les flammes pour les dizaines de soldats du feu mobilisés sur place.

L'incendie pourrait durer plusieurs jours. "Le but pour l'instant est de maîtriser le feu, avant d'entrer en phase de surveillance" indiquait la préfecture en fin de journée ce samedi, alors que plus de 35 hectares de végétation au moins ont déjà brûlé.

Lire aussi : Incendie au Maïdo : au moins 35 hectares brûlés, le feu se poursuit

- Un premier départ de feu vendredi soir -

Un premier départ de feu a été signalé dès le vendredi soir, aux alentours de 19h. La commune de Saint-Paul indique que l'alerte a été donnée rapidement et que l'incendie a été éteint dans la foulée. Mais au cours de la nuit, d'autres feux s'allument et embrasent le Maïdo. Au réveil ce samedi, près d'une dizaine de colonnes de fumée pouvaient être observées au loin.

Pour la ville de Saint-Paul, la piste volontaire est largement privilégiée. Ainsi ces nouveaux feux "détruisent la végéation qui commençait pourtant à se reconstituer suite aux incendies de 2010 et 2011" déplore la mairie. Faune et flore sont à nouveau menacés.

- Panne du Dash-8 -

Au cours de la matinée, l'incendie a pris de l'ampleur. Localisé près du parking de la Glacière il a d'abord mobilisé une trentaine de pompiers pour huit engins. Les heures passent et les Réunionnais, émus, s'interrogent tout en partageant photos et vidéos des nuages de fumée : pourquoi le Dash n'intervient-il pas ? Déjà mobilisé pour des feux moins importants, l'avion blanc et rouge s'est fait attendre.

A 8h, la sentence est tombée : le Dash-8 est en panne. Triste ironie du sort, poussant les secours à mobiliser jusqu'à trois hélicoptères bombardiers pour tenter de contenir les flammes. "Le Dash est immobilisé en raison d'une avarie, la pièce devrait être livrée d'ici peu et i devrait donc être réparé dans la matinée" indiquait la préfecture. Il ne sera finalement opérationnel qu'en début d'après-midi.

- Au moins 35 hectares brûlés -

Les chiffres, vertigineux, ont progressé au cours de la journée. A 8h on parlait de 7.000 mètres carrés de brûlés, le décompte s'est rapidement fait en hectares. Huit à dix hectares selon la mairie de Saint-Paul, quand le Parc national, lui, dénombrait "30 à 50 hectares impactés, c'est-à-dire pas forcément brûlés, mais que le feu a traversés" déclarait Paul Ferrand, directeuur adjoint.

Bien que le Dash ait commencé ses premiers largages aux alentours de 14h - pour un total de sept largages en tout dans l'après-midi - l'incendie a continué sa progression. Avec un premier bilan temporaire de 20 hectares brûlés, ce sont finalement 35 hectares qui ont été annoncés à 16h15 ce samedi. Un décompte qui ne devrait pas s'arrêter là. En fin de journée, 90 sapeurs-pompiers du SDIS étaient sur place, ainsi que cinq hélicoptères bombardiers venant suppléer le Dash.

- Accès limité, routes barrées -

La zone a été entièrement quadrillée et elle devrait le rester pendant un temps. Les routes forestières du Maïdo, des Tamarins et de Timour ont été fermées par l'ONF. Plus tard, la préfecture a diffusé à travers la publication d'un arrêté la (longue) liste des sentiers de randonnée fermés. Tous les sentiers pédestres et VTT sur le massif du Maïdo sont bien évidemment fermés, jusqu'à nouvel ordre, indiquait l'Office national des forêts.

Lire aussi : Incendie au Maïdo : plusieurs sentiers de randonnée interdits

Les autorités ont dû également faire la chasse aux curieux, venus en nombre observer l'incendie. Paul Ferrand du Parc national indiquait alors que les éco-gardes mobilisés ont prêté "main forte pour quadriller le secteur et faire sortir tous les touristes". "Une opération de gendarmerie est en cours pour renvoyer les touristes qui sont encore sur place" a-t-il ajouté.

La ville de Saint-Paul pour sa part a rapidement lancé un appel à la prudence. "Il est demandé à la population de ne pas emprunter la route forestière du Maïdo afin de ne pas gêner l’intervention des pompiers de toute l’île et pour permettre le bon déroulement des opérations de secours". La route du Maïdo a fini par être coupée au niveau du parc de luge.

- Le traumatisme de 2010 et 2011 -

Ce dimanche 8 novembre, les opérations devraient reprendre, pour tenter de maîtriser l'incendie. Alors qu'un autre feu de grande ampleur s'est déclaré à Sainte-Marie, poussant la police municipale à évacuer une cinquantaine d'habitants, la journée a été forte en émotions. Et le drame n'est pas sans rappeler les incendies de 2010 et 2011.

Des feux dévastateurs qui avaient particulèrement ému les Réunionnais. Le Maïdo s'en était trouvé complètement défiguré et sa biodiversité détruite. Gigantesques, incontrôlables, ces incendies ont brûlé plus de 2.800 hectares de forêt. Certaines espèces de plantes endémiques ont totalement disparu de la zone, d'autres ont survécu et poussent, petit à petit. Ce nouvel incendie intervient dix ans après, alors que la nature commençait à reprendre ses droits.

Lire aussi : Le Maïdo n'aura plus jamais le même visage

Alors que le feu de 2020 pourrait être d'origine criminelle, les incendies de 2010 et 2011 avaient été allumés par Patrice Nirlo, un pompier admiré et respecté par ces collègues. Le "pompier pyromane" a été condamné à 12 ans de réclusion criminelle.

Lire aussi : Patrice Nirlo condamné à 12 ans de réclusion criminelle

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5 Commentaires
Creolita
Creolita
3 ans

Moi, je trouve ça bizarre, alors que devaient reprendre les investigations au sujet du jeune gendarme Mathieu Caizergues, disparu de ce cÃ'té du Maïdo....simple coïncidence? Il y a de quoi se poser des questions....

Missouk
Missouk
3 ans

Quelle catastrophe, tout ça à cause d'un c... (ou de plusieurs). Il y en a vraiment qui ont le cerveau à l'envers! Ca se soigne docteur ?

Mayaqui, depuis son mobile
Mayaqui, depuis son mobile
3 ans

Je suis écÅ"urée de penser que c est volontaire .... quand on voit le temps qu il faut pour reconstituer la flore, quand on pense à toutes les personnes intoxiquées au monoxyde de carbone , aux risques encourus par les pompiers ....
celui de 2011 doit être encore en prison non ?

Macatia
Macatia
3 ans

Il faut déterminer à qui ces incendies profitent, bien sÃ"r il y a les pompiers volontaires qui touchent des primes mais aussi les compagnies d'hélicoptères qui en période de disette touristiques "covid" verraient là un gros moyen de faire renter de l'argent ( 600 euros une rotation).

7AC
7AC
3 ans

C'est le pompier Nirlo qui avait allumé les feux lors de la dernière catastrophe d'ampleur. Un pompier pyromane est le plus expérimenté pour faire ce genre d'exercice, pour gagner des primes, et du gallon.