Le virus chamboule les habitudes mais n'entache pas la foi

Célébrations de Noël : catholiques et protestants s'adaptent à la crise sanitaire

  • Publié le 23 décembre 2020 à 11:44

Les célébrations religieuses de Noël auront bien lieu cette année malgré la crise sanitaire. Pour autant, les cérémonies ne se dérouleront pas dans les mêmes conditions que d'habitude. Effectifs réduits, restrictions sanitaires, réaménagement des horaires... Les offices religieux, qui ont déjà dû s'adapter tout au long de l'année, doivent revoir leur copie afin de permettre aux fidèles de célébrer la naissance de Jésus dans les meilleures conditions (photo d'illustration rb/www.ipreunion.com)

Cette année pour Noël, les chrétiens sont contraints de modifier leurs habitudes en raison de la crise sanitaire. Pour la plupart des lieux de culte, l’organisation des célébrations sera modifiée : augmentation du nombre de cérémonie, inscriptions, horaires… Tout a été pensé pour que les fidèles puissent se retrouver sans prendre de risque.

Pour les catholiques, "beaucoup de paroisses organisent des veillées avant la messe du 24 décembre au soir, mais certaines seront raccourcies voire supprimées selon les possibilités des églises" explique l’évêque de La Réunion, Monseigneur Aubry.

"Les équipes de sécurité sont mobilisées pour que les célébrations se déroulent au mieux de l’application des consignes sanitaires. Une signalétique est mise en place pour les sens de circulation afin que les fidèles n’aient pas à se croiser pour l’entrée, pour la communion et la sortie", détaille l’évêque. Tout a été pensé pour respecter les normes gouvernementales : "solution ou gel hydro alcoolique, masques obligatoires, utilisation d’un banc sur deux, espacement d’un mètre entre chaque personne". Le curé, avec son conseil paroissial d’animation pastorale, "gère la situation en fixant les horaires des messes, en augmentant le nombre de messes si nécessaire pour que la jauge soit respectée" développe Monseigneur Aubry.

Pour les fidèles de l’Eglise protestante à tendance luthéro-réformée, une veillée de Noël sera organisée le 24 décembre dès 19h, au temple situé dans le quartier de la Source à Saint-Denis. Un culte aura lieu le lendemain dès 10h. La présidente du conseil presbytéral, Hanitra Collongues attend "80 ou 90 personnes", ce qui est moins que d’habitude.  Elle explique que "certains fidèles ne viennent plus par peur de la Covid". Pourtant, la croyante en est certaine, "il y a plus de risques d’attraper le virus chez soi ou au travail que dans un temple ou les toutes les mesures sont prises dans le respect des consignes gouvernementales". L’église envisage "deux entrées avec inscription, à 9h et à 11h pour limiter le flux". Dans le sud, un seul culte sera organisé pour les croyants le 25 décembre à 10h dans l’église de Terre Sainte.

Concernant l’église évangélique de Saint-Denis, son président Henri Ralambondrainy explique avoir dû "limiter au maximum les activités". "Nous organisons un culte le 23 décembre avec quelques petites lectures, des prières, des chants, mais rien n’est prévu le 24 ou le 25 décembre" détaille le président. "Nous ne serons pas nombreux, environ une trentaine" ajoute-t-il.

- Avec la covid, les églises se sont mises à la page –

Si "l’année a été difficile en général", comme en témoigne Monseigneur Aubry, tous s’accordent à dire que la crise a permis aux églises de s’adapter et de se moderniser. "Dans les difficultés, il y a du positif, l’Eglise s’est adaptée au contexte. Lors du confinement, le numérique a été un outil très intéressant qui nous a permis de rester connectés grâce aux messes télévisées depuis l’Eglise 2.0, les comptes Facebook des paroisses" explique l’évêque. Ainsi, malgré la distance, les fidèles ont pu garder un lien avec leur paroisse.

Même constat pour l’Eglise évangélique de Saint-Denis. "Depuis le confinement, nous enregistrons des émissions tous les dimanches et nous les diffusons sur YouTube" détaille Henri Ralambondrainy. "Nous faisions des réunions de prière hebdomadaires sur l’application Zoom pendant le confinement et nous avons décidé de continuer même après le mois de juin : maintenant nous sommes en présentiel une fois sur deux". Pour le président, "c’était impératif de passer au numérique et c’est très bien pour les personnes âgées ou à risques qui ne peuvent pas se rendre dans les églises". Il envisage de faire une émission pour Noël mais "rien n'est sûr encore".

Outre Internet, les religieux ont su trouver d’autres alternatives pour se rapprocher des fidèles. Le pasteur de l’Eglise protestante de la Source "fait des visites à domicile depuis le confinement" explique Hanitra Collongues. "Il peut ainsi aller à la rencontre des fidèles sans que ces derniers n’aient à se déplacer". Pour les cérémonies de fin d'année par contre, le pasteur officiera dans le temple.

Monseigneur Aubry termine en soulignant qu’au niveau de la pratique religieuse "le manque a créé le besoin". L’évêque et les curés ont ainsi remarqué une prise de conscience chez les fidèles : "avec la Covid-19, ils ont compris l’importance de pouvoir se rendre à l’église pour prier individuellement, en famille ou de participer aux célébrations eucharistiques". "Vivre les célébrations de la passion du Christ et Pâques en étant confinés n’a pas été facile pour les chrétiens" ajoute l'évêque, nul doute qu'ils sauront alors trouver le chemin de leur église pour célébrer Noël, malgré les restrictions sanitaires.

vc/www.ipreunion.com / redac@ipreunion.com

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3 Commentaires
Mayaqui, depuis son mobile
Mayaqui, depuis son mobile
3 ans

Nous n avons peut pas la date exacte mais Il faut bien la fêter un jour cette naissance !!!!

Pour les chrétiens, Noel est un tournant. Les anciens avaient choisi de célébrer cette naissance le jour du solstice, ou après les nuits d'hiver grignotant peu à peu les jours gris, la lumière commençait à surmonter les ombres, ou on se plaisait à rêver à un monde apaisé et d'une terre fertile !!!

Noel est un cadeau pour tous les hommes, c'est Dieu qui veut naître dans nos vies confinées et compliquées !
Dieu avec nous, oui sÃ"rement, et ça, ça change tout !


Éditorial de Christine Singer.

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3 ans

Je ne suis ni catholique, ni protestant, ni évangélique, ni pentecÃ'tistes, mais je suis un chrétien, qui a cru au Seigneur Jésus, qui s'est repentit, qui s'est fait baptiser au du Seigneur Jésus-Christ pour le pardon de mes péchés, et qui à reçu le don du Saint Esprit promis selon Actes 2,38. Selon la bible Jésus n'est pas né un 25 décembre, et NoÃ"l n'est pas une fête religieuse, ni chrétiens, pour preuves regardons ce qui se passe le 24 au soir et le 25. L'excès de table (le manger et le boire.) Tout es centré sur la famille, les amies, mais il n'y a pas de place pour Jésus dans nos maisons. Depuis mon enfance j'ai toujours su que NoÃ"l c'est une fête des catholiques, et non des chrétiens, c'est pourquoi je ne comprends pas pourquoi continuer dans cette voie, alors que la bible ne mentionne le mois et l'année de sa naissance. Si vous voulez fêter NoÃ"l, faites le, mais cessez de dire c'est la naissance de Jésus.

popo, depuis son mobile
popo, depuis son mobile
3 ans

La pancarte est à revoir