Faune marine

Une trentaine de dauphins identifiés au large de Saint-Denis et du Sud Sauvage

  • Publié le 28 janvier 2021 à 12:34
  • Actualisé le 28 janvier 2021 à 12:38

Profitant des conditions de mer idéales de ces deux derniers jours, le Globice a pu mener deux opérations d'observations au large de Saint-Denis et du Sud Sauvage. Elles ont permis la photo-identification d'une trentaine de grands dauphins communs. L'ONG a également profiter de ces conditions parfaites pour amorcer son programme scientifique Déclic, dont l'un des enjeux est de créer un classificateur de vocalises (sons, clics, sifflements...) des cétacés à dents autour de La Réunion. (Photos : Facebook/Globice Réunion)

Le programme scientifique Déclic mené par le Globice a pour but d'expérimenter de nouvelles techniques d'identification des espèces de cétacés fréquentant les eaux territoriales de La Réunion. Il a pour vocation générale d’améliorer la connaissance des cétacés du sud-ouest de l’océan Indien à des fins de conservation.

Plus spécifiquement, il vise deux principaux objectifs en réponse aux enjeux identifiés :

- Développer de nouvelles techniques de détection et d’identification des espèces de cétacés fréquentant les eaux territoriales de La Réunion (habitat côtier et océanique) et les odontocètes (cétacés à dents) impliqués dans le phénomène de déprédation.

- Approfondir la connaissance des cétacés des espaces maritimes peu prospectés dans le sud-ouest de l'océan Indien, à savoir les habitats océaniques et les monts sous-marins.

Afin d’atteindre ces objectifs, le projet " DéCLIC " repose sur le développement d’outils et techniques basés sur la bioacoustique passive et la génétique.

"Les sons émis par les cétacés ont un caractère vital, car ils interviennent dans toutes les phases comportementales (pour se déplacer, chasser, communiquer, etc.). L’enregistrement des vocalises émises par les cétacés permet ainsi de détecter leur présence dans une zone donnée. L’acoustique passive est une technique qui s’est largement développée ces dernières années, et qui est utilisée en recherche appliquée pour évaluer l’impact de certaines activités anthropiques sur les cétacés", explique le Globice.

"La génétique est une autre technique pouvant être utilisée pour détecter et identifier des espèces de cétacés, grâce à la méthode de l’" ADN environnemental " (ADNe), à savoir l’ADN nucléaire ou mitochondrial libéré par des organismes dans l’environnement, sous forme de fèces, poils, urine, peau, gamètes, etc. et pouvant être extrait à partir de prélèvements d’eau", précise le Globice.

"Cette méthode non intrusive permet ainsi la détection d’espèces communes, discrètes, voire rares et peut être utilisée pour les inventaires et suivi de la biodiversité aquatique. Elle représente potentiellement un outil de veille environnementale pour évaluer la biodiversité des systèmes écologiques riches en espèces difficiles à déterminer ou inconnues."
 

guest
1 Commentaires
Radama974
Radama974
3 ans

Et dans l ouest, avec tous les safaris dauphin, on n en voit plus un seul. Il y a 10 ans on en voyait tous les matins. Triste de faire passer le tourisme avant le respect de notre environnement. Un jour demoun dan les bas va mange zot voisin ou un rougail billets de banque