[PHOTOS-VIDÉOS] Fermeture de Sacré Coeur, Duparc et Grand-Est

Covid-19 : rideaux fermés et allées vides dans les grandes galeries marchandes

  • Publié le 11 février 2021 à 16:44

Comme l'a annoncé le préfet ce mercredi 10 février 2021, les galeries commerciales de Duparc (Sainte-Marie), Sacré Coeur (Le Port) et Grand-Est (Sainte-Suzanne) sont fermées. Une mesure prise pour faire face à la reprise épidémique à La Réunion. Le taux d'incidence, 67,2 à La Réunion, a largement dépassé le seuil d'alerte national, qui est de 50 pour 100.000 habitants. Les centres commerciaux de plus de 20.000 mètres carrés sont donc contraints de tirer le rideau. A Duparc, les allées sont vides et les vendeurs s'organisent pour anticiper la fermeture de leurs boutiques pendant deux semaines. Seuls restent ouverts les commerces alimentaires. Reportage. (Photos rb/www.ipreunion.com)

Le brouhaha habituel en période de soldes a fait place au seul son de la balayeuse : à Duparc, sur la commune de Sainte-Marie, tous les magasins de la galerie marchande sont fermés. Seuls restent ouvertes les boutiques alimentaires, de la petite sandwicherie aux enseignes de café ou de thé. Face à la résurgence du Covid-19 à La Réunion et la menace des variants, la préfecture a décidé de placer quatre communes en couvre-feu de 22h à 5h et de fermer les galeries marchandes de plus de 20.000 mètres carrés pendant au moins 15 jours. C'est donc le cas du Cap Sacré-Coeur au Port, de Duparc à Sainte-Marie et du Grand-Est à Sainte-Suzanne.

"C'est totalement vide" admet les yeux ronds une employée de restauration rapide. En train de prendre sa pause déjeuner, elle s'estime "chanceuse" de pouvoir continuer à travailler quand ses collègues de prêt-à-porter sont en train de tirer le rideau de leur commerce. Le nombre de clients dans cette sandwicherie a malgré tout bien baissé. Habituellement, en période de soldes, les tables sont remplies.

La galerie est étonnamment déserte. Seules quelques personnes s'autorisent une pause café ou une glace avant de quitter le centre commercial. Une petite fille rit à cheval sur une attraction postée au début de l'allée, les clients de l'hypermarché sortent sacs chargés dans les mains. Mais les sacs en papier remplis de vêtements ou d'accessoires, eux, ont disparu.

Regardez :

- Conciliabules dans les boutiques -

Si certains magasins sont déjà fermés, d'autres organisent les derniers préparatifs avant de tirer le rideau pendant deux semaines. Dans une première boutique de prêt-à-porter, les cinq vendeurs sont réunis en cercle autour de leur responsable. Un dernier point , sans doute, avant de rentrer chez soi et d'attendre que le commerce puisse rouvrir.

Une autre boutique un peu plus loin n'a pas encore totalement fermé sa grille. A l'intérieur, toutes lumières allumées, les vendeuses s'activent pour remettre le magasin en ordre, cintres en main. Une parfumerie au bout de la galerie est à moitié ouverte elle aussi : une vendeuse s'active en caisse pour tout fermer, tandis qu'une autre range les derniers rayons. La boutique ne pourra profiter ni des soldes ni de la Saint-Valentin pour vendre les précieux parfums tant recherchés en cette période.

La direction veille : l'un des responsables, chemisette sur laquelle trône un badge, s'en va refermer l'une des portes battantes de l'entrée Est de la galerie, histoire de filtrer un peu plus l'arrivée des éventuels clients venus faire leurs courses dans le Run Market resté ouvert. Il salue d'un coup de tête le vigile posté à l'entrée, entouré des autocollants appelant à respecter les gestes barrières.

- Un soutien pour les commerces fermés -

Des mesures ont été annoncées par la préfecture, en soutien aux commerces contraints de fermer. Le fonds de solidarité est renforcé, "avec un droit d'option entre la compensation de perte de chiffre d'affaires jusqu'à 10.000 euros ou l'indemnisation de 20% du chiffre d'affaires plafonné à 200.000 euros par mois" indique la préfecture.

Pour les commerces en réseaux, "le dispositif de couverture de 70% des charges fixes leur sera ouvert". Des aides qui devraient permettre aux commerçants "de faire face à leur loyer et charges".

Par ailleurs, dispositifs déjà en place le restent comme l'activité partielle, l'exonération des cotisations patronales et l'aide au paiement des cotisations salariales, les prêts garantis par l'Etat.

Pour la suite des événements, le préfet avait indiqué qu'à partir d’un taux d’incidence à 100 pour 100.000 habitants, le couvre-feu communal et/ou départemental à partir de 22h était décrété (ce qui est donc le cas pour quatre premières communes). A partir d’un taux d’incidence à 125 "et avec une forte tension en service de réanimation", le couvre-feu passe à 18h. A partir d’un taux d’incidence à 150 "et d’une forte tension sur le système hospitalier", c'est le confinement.

mm/www.ipreunion.com / redac@ipreunion.com

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3 Commentaires
Themoucate
Themoucate
3 ans

C du n'importe quoi ! Concurrence déloyale et politique...

7AC
7AC
3 ans

Il eut été plus judicieux et bénéfique pour tous, de mettre un système de filtrage aux entrées/sorties.Combien vont dans ces centres, en nombre, juste pour faire le tas, car ils n'ont rien d'autre à faire !Une seule personne, pas d'accompagnants. Avec contrÃ'le de tickets d'achat à la sortie, ayant fait aucun achat, se retrouverait taxé d'une amende dont le montant servirait à dédommager les commerçants. A un moment, il faudra serrer la vis à ceux qui insouciamment propagent les virus, juste pour leurs passions égoïstes.

Disak napodi
Disak napodi
3 ans

Où est la cohérence ? 4 ou 5 clients dans une galerie marchande et elle doit fermer . Plusieurs centaines de clients en grande surface , collés les uns aux autres à la caisse et c'est autorisé . On n'est pas prêt d'arrêter ce virus et s'il pouvait il fout bien rire décès incohérences .