
Le week-end pascal se déroule une nouvelle fois sous le signe du Covid-19. Les fidèles s'annoncent moins nombreux dans les églises ce dimanche en raison des jauges maximales à respecter et les grands rassemblements en extérieur sont annulés. Pour la deuxième année consécutive, les fidèles sont amenés à prier en petit comité ou chez eux, tout en respectant les gestes barrières.
- Nombreuses précautions en église -
Le diocèse l'assure : toutes les précautions sont prises pour fêter Pâques dans la plus grande sécurité possible. Les veillées pascales ont dû se terminer à 17h30 maximum ce samedi, et les paroisses préparent au mieux les églises.
"Il faut respecter les gestes barrières, garder la distanciation physique, tout ça c'est important" rappelle monseigneur Aubry, évêque de La Réunion. "On conseille quand même d'aller à la messe, mis on ne doit pas dépasser les jauges indiquées dans les églises. Il y a cette difficulté : arriver en avance, prévoir un peu…" reconnaît-il.
Les consignes sont aussi importantes que nombreuses dans les édifices religieux : masques obligatoires, gel hydroalcoolique disponible, désinfection des mains pour les célébrants avant et après la communion, sens de circulation affiché au sol à l'aide d'une signalétique.
- Prier chez soi, c'est possible -
Pour celles et ceux qui souhaitent éviter tout rassemblement, il est bien entendu possible de prier chez soi. "Ce qui compte c'est la dimension du cœur, la relation avec Dieu et ce qui nous entoure" estime monseigneur Aubry. "Il y a aussi des émissions radio ou télé qu'on peut regarder à la maison. On peut se réunir, là aussi en respectant les gestes barrières, autour de la table à manger : on débarrasse, on met une jolie nappe, un crucifix et on peut prier ensemble".
Pour d'autres célébrations religieuses, la prière à la maison avait déjà été envisagée comme solution. L'an dernier, alors que les fidèles étaient confinés, beaucoup avaient regardé la messe de Pâques à la télévision et s'étaient réunis en petit comité dans les maisons plutôt qu'à l'extérieur. Les responsables musulmans avaient également conseillé un Ramadan chez soi pour éviter tout risque de contamination en 2020.
- "Lumineuse fête de Pâques" -
Pour monseigneur Gilbert Aubry, "Pâques dans la communication marchande, c'est d'abord les œufs de pâques, on peint les œufs et on les cache pour les petits et faire la chasse. Pourquoi pas, c'est une coutume qui est bien. Mais ce n'est pas l'essentiel : nous n'aurions pas la fête de Pâques sans Jésus".
L'occasion de rappeler ce que signifie cette célébration pour les catholiques. "On fête la résurrection de Jésus, crucifié, mis au tombeau, et le troisième jour il ressuscite. Il avait lui-même annoncé sa résurrection mais les apôtres n'y croyaient pas. Le troisième jour, Marie-Madeleine va au tombeau : personne n'est dedans et le linceul est bien à sa place, aplati" raconte monseigneur Gilbert Aubry.
Le lundi quant à lui est férié par tradition, pour laisser les familles se retrouver. "Avant il fallait laisser le temps aux gens de se déplacer pour aller célébrer Pâques et revenir chez eux après" explique l'évêque de La Réunion.
Malgré la crise sanitaire, monseigneur Aubry veut célébrer Pâques : "la mort est morte, la vie triomphe de la mort. Le Christ nous invite à l'espérance. Il faut rescussiter l'espérance". Il souhaite à tous les fidèles : "une lumineuse et belle fête de Pâques".
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