Évènements météorologiques dangereux

La Réunion a son nouveau plan Orsec

  • Publié le 6 avril 2021 à 08:04
  • Actualisé le 6 avril 2021 à 08:09

"Une évolution du dispositif spécifique Orsec (DSO) "Évènements météorologiques dangereux" de La Réunion a été validée et signée par le préfet de La Réunion le 23 mars 2021" note Météo France dans un communiqué publié ce mardi 6 avril 2021. Les évolutions portent sur deux points : le remplacement des "vigilances fortes pluies et orages par la "vigilance fortes pluies/orages" et le remplacement de la vigilance" Fortes houles par la "Vigilance vagues submersion (VVS). Nous publions ci-dessous le communiqué de Météo France (Photo d'illustration rb/www.ipreunion.com)

Les objectifs du dispositif spécifique Orsec (DSO)

Le DSO " Évènements météorologiques dangereux " est destiné à:
- informer la population des risques encourus en cas de survenance des phénomènes météorologiques
- fournir à la population les comportements à adopter
- définir les modalités de l’alerte des services concernés et des collectivités locales

Les deux phases du DSO

Le DSO " Evènements météorologiques dangereux " comporte deux phases :
- la vigilance météorologique déclenchée par Météo-France. Elle comporte deux niveaux : vigilance et vigilance renforcée.
- l’alerte météorologique déclenchée à l’initiative du préfet. Elle est déclenchée quand l’évènement est susceptible de provoquer des désordres importants sur l’île.

Une vigilance infra-départementale

La Réunion est divisée en 5 zones (nord, est, sud-est, sud,ouest) pour les vigilances fortes pluies/orages et vents forts.
Le littoral de La Réunion est divisé en 8 zones côtières pour la vigilance vagues submersion.

Les risques météorologiques

• Fortes pluies/orages : les épisodes de fortes pluies peuvent s’accompagner de dommages considérables qu’ils soient d’origine cyclonique, orageuse ou de front froid.

• Vents forts : les vents forts de 100 à 150 km/h en rafales sont généralement associés à un système dépressionnaire tropical.
• Vagues submersion : les submersions marines impactent surtout les zones basses proches du littoral. Elles sont dues à une forte élévation du niveau marin, résultant de la combinaison de la surcote et du déferlement des vagues.

La Vigilance vagues submersion

Pourquoi une VVS ?

La connaissance des aléas et des risques littoraux d’érosion et de submersion constitue un enjeu de première importance en matière de sécurité des personnes et des biens. La VVS prendra désormais en compte les impacts à la côte, alors que la vigilance forte houle de l’ancien plan prenait en compte uniquement la hauteur moyenne de la houle en pleine mer.

Bon à savoir

Les submersions marines touchent les voies de communication, les habitations, les zones d'activités qui sont susceptibles d’être inondées et endommagées rapidement. A proximité des embouchures, l'écoulement des cours d’eau peut être ralenti, voire stoppé, ce qui génère des débordements, comme cela peut être le cas pour l’Étang Saint Paul. Les vagues-submersion sont liées à une forte élévation du niveau de la mer et au déferlement des vagues à la côte.

A La Réunion les vagues liées aux fortes houles sont surtout d’origine cyclonique ou polaire. La houle cyclonique touche le plus souvent les côtes nord et est de l’île. Les houles australes frappent le plus souvent les côtes sud et ouest de l’île, généralement au cours de l’hiver.

Le nouveau dispositif de vigilance "vagues-submersion" tient compte de la hauteur, de la période et de la direction des vagues, mais également du phénomène d’élévation du niveau de la mer susceptible d’être engendré par les marées ou la présence d’une dépression atmosphérique. Il permettra ainsi de mieux anticiper les impacts de la houle à la côte.

Démarche d’élaboration

La mise en place de la VVS résulte d’un travail collaboratif de différents services et collectivités locales : la préfecture de La Réunion, la DEAL (Direction de l’Environnement de l’Aménagement et du Logement), le BRGM (Bureau de Recherche Géologique et Minière), la Civis, le TCO, la Cinor, les communes de Saint-Paul, Saint-Louis, Sainte-Suzanne, le SHOM (Service Hydrographique et Océanographique de la Marine) et Météo-France. La démarche a consisté à compiler les informations existantes sur les dommages recensés sur les régions littorales suite à des épisodes passés de fortes houles et de les mettre en relation avec les caractéristiques de la houle et du niveau marin pour établir des grilles de décision. Une expérimentation de la méthode a été réalisée avec la commune de Saint Louis sur le site de Bel Air. Cette expérimentation a débuté en avril 2018 et elle continue.
 

guest
0 Commentaires