Restrictions sanitaires

Fonds de solidarité pour le sport réunionnais : c'est l'heure de réclamer des aides

  • Publié le 2 mai 2021 à 07:49
  • Actualisé le 2 mai 2021 à 13:54

Les clubs sportifs de l'île ont jusqu'à mardi soir 4 mai 2021, minuit, pour répondre à l'appel à projets fonds de solidarité mis en place par l'Agence Nationale du Sport et géré dans l'île par la DRAJES (Photo d'illustration rb/www.ipreunion.com)

Nous l’écrivions dans un précédent article en février dernier: le sport réunionnais souffre de la crise Covid-19. Chute du nombre de licenciés, fermeture d’associations, perte de motivation chez les dirigeants et bénévoles (baisse de, l’implication des bénévoles de 56% en 2020 selon une étude commandée par la DJSCS), impossibilité d’organiser des manifestations sur la voie publique, fin annoncée des championnats (notamment en handball, volley-ball ou rugby), manque de liens et de moments de convivialité entre pratiquants… les conséquences sont nombreuses pour le mouvement sportif péi.

Dans ces conditions, l’Etat, via l’Agence Nationale du Sport, a décidé de proposer une sorte de pansement aux souffrants au travers d’un fond de solidarité. Ainsi, au cours au dernier trimestre 2020, une première enveloppe d’environ 542 800 euros avait été mise à disposition de la DJSCS (Direction de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion Sociale) pour distribution aux associations réunionnaises qui en feraient la demande. Elles avaient été 165 à recevoir une aide, le nombre de demandeurs n'étant hélas que de 11% des clubs de l’île.

En ce deuxième trimestre 2021, c’est bis repetita. Un mail daté du 14 avril en provenance de la DRAJES (Direction Régionale Académique à la Jeunesse, à l’Engagement et aux Sports), est ainsi arrivé dans les boites de messagerie des associations sportives locales. " Nous vous informons que les appels à projets fonds de solidarité sont désormais lancés ce jour par l'ouverture effective de la base Le Compte Asso… La date de retour du dossier fonds de solidarité est fixée au 4 mai 2021 " a ainsi écrit Marion Marisy, conseillère technique et pédagogique à la DRAJES.

- Environ 550 000 euros à distribuer -

Les clubs péi ont donc l’occasion de recevoir une nouvelle manne financière bien utile en ces temps de disette pour leur trésorerie (33% des associations déclaraient avoir rencontré des difficultés de trésorerie en décembre dernier ; 81% déclaraient avoir une baisse de ressources). Avec la possibilité pour eux de se positionner sur deux axes de financement possibles pour une enveloppe globale légèrement supérieure à la somme 2020 (568 800 euros).
 

Le premier axe comporte les aides au fonctionnement des associations sportives locales les plus en difficulté. Suite, par exemple, à l'annulation d'actions (diner dansant, loto…), évènements ou manifestations générant traditionnellement des rentrées d'argent et ayant conduit à une perte sèche. Pour faire face également à la mise en place de protocoles sanitaires liés à la crise COVID rendant la pratique plus complexe ou faisant considérablement augmenter le coût de la pratique (achats de masques, de gel hydro-alcoolique, achat de matériel supplémentaire comme un ballon par joueur, double des effectifs d’encadrement pour respecter les quota liés aux groupes…)

- Des aides à la relance -

Le second axe concerne l’aide à la relance à la pratique sportive et/ou à la prise de licence, "par des projets ou actions visant à relancer les activités sportives à destination de nouveaux publics ou sur de nouveaux territoires (nouveaux créneaux par exemple…); par des projets, actions ou formes d’activités à distance innovantes proposées pendant la crise sanitaire (entrainement en visio, courses connectées…); par des dispositifs visant à accompagner, aider, soutenir le maintien ou l’augmentation du nombre de licenciés (actions de communication…) ; par des projets ayant pour but de renforcer le modèle économique des associations et inciter à développer des coopérations dans des dynamiques territoriales, par toute autre forme de projets visant à redynamiser votre activité sur cette période".

Il reste donc moins de trois jours aux associations sportives pour compléter leur dossier, pour démontrer d’une certaine manière qu’elles ne baissent pas les bras face aux mesures sanitaires handicapantes pour elles, qu’elles seront là, prêtes à revivre comme avant une fois la crise passée. " Ce ne sont pas des aides que nous voulons, ce que nous voulons, c’est faire du sport à nouveau ", commentait récemment un dirigeant sportif sur les réseaux sociaux.  Terrible cri d’alarme.

La Réunion du sport attend désormais que la Préfecture annonce un calendrier de reprise comme l’a fait cette semaine Emmanuel Macron pour la métropole. Pour y voir clair et reprendre espoir.

lb/www.ipreunion.com / redac@ipreunion.com

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