Produits plus sucrés dans les Outre-mer

Selon le gouvernement, l'enquête sur la teneur en sucre n'est pas encore achevée

  • Publié le 2 septembre 2021 à 20:49
  • Actualisé le 3 septembre 2021 à 06:59

Chargée d'une enquête sur la teneur en sucre dans les produits dans les Outre-mer, la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation, et de la répression des fraudes) qui dépend du ministère de l'Economie, réagit à l'article du Canard enchaîné appelé "Tout sucre" publié la semaine passée. Le journal affirme que la loi Lurel, qui impose depuis 2013 la fin du sucre injecté en plus dans les produits ultramarins, n'était pas respectée. Au cours d'une audio-conférence ce jeudi 2 septembre 2021, les porte-paroles de la DGCCRF se sont exprimés pour contredire les affirmations de l'hebdomadaire. Ils affirment notamment que l'enquête n'est pas encore achevée, et que les résultats récoltés jusqu'ici montrent au contraire un global respect de la loi Lurel. (Photo d'illustration rb/www.ipreunion.com)

"D’après les infos du Canard, les premiers résultats du rapport de la DGCCRF sont tellement accablants que le ministre de l’Economie a préféré reporter sa publication à la fin de l’année. L’industrie agro-alimentaire a gagné quelques mois avant de se faire casser du sucre sur le dos." Telle était la conclusion de l'article "Tout Sucre" publié la semaine passée par nos confères du Canard enchaîné.

Concernés directement par cet article, les services de la DGCCRF ont souhaité donner une autre version de cette affaire. Après avoir indiqué dans un premier temps à Imaz Press qu'un "certain nombre d’affirmations présentées sont totalement erronées", ce service dépendant du ministère de l'Economie et donc du gouvernement a développé son point de vue au cours d'une conférence de presse.

"Le but de ce brief, c’est d’expliquer notre action, notre enquête en cours concernant l'application de la loi Lurel, puisque, vous avez pu le voir récemment, un certain nombre d'informations sont sorties et nous tenions à mettre les choses au clair" ont déclaré en préambule les représentants de la DGCCRF, tout en précisant ne pas pouvoir donner de détails précis sur l'enquête encore en cours.

"En 2019, nous avons pris l'initiative de lancer cette enquête en 2020 pour nous assurer du respect de la loi Lurel du 3 juin 2013 visant à garantir la qualité de l'offre alimentaire en Outre-mer. Cette enquête, comme les autres enquêtes de la DGCCRF, a été réfléchie en amont; Elle a fait l'objet d'un ciblage et c'est pour ça que nous avons visé tout particulièrement le secteur des boissons rafraîchissantes sans alcool, en particulier les sodas. Cette enquête comportait des investigations dans cinq territoires ultra-marins à savoir la Guadeloupe, la Guyane, la Martinique, Mayotte et La Réunion" ont expliqué les représentats du service.

Vient le temps d'expliquer les premiers retards du rapport. "Ces investigations étaient initialement prévues pour le deuxième semestre 2020. Toutefois, le contexte de la crise sanitaire a fait que la programmation a été touchée et les contrôles ont été un peu décalés et reprogrammés pour le début 2021". En l'occurrence, le Canard enchaîné parle déjà d’une enquête ayant duré un an et demi.

- Une loi "respectée" selon les premiers éléments -

"Les investigations se sont déroulées sur les territoires cités mais l'enquête n'est pas encore achevée, en particulier son bilan. Les remontées des services d'enquête, suite à leurs constatations sur le terrain, n'ont pas encore été rédigées par les services centraux de la DGCCRF. On n’en est pas encore à ce stade" ont déclaré les représentants au cours de la conférence.

"La finalisation de ce bilan devrait avoir lieu au cours du mois d'octobre. On publiera alors, comme c’est fait de manière usuelle dans toutes nos enquêtes, un compte-rendu sur notre site internet. C'est pourquoi, nous réfutons catégoriquement l'information selon laquelle la publication du rapport aurait pu être reportée au motif" que les premiers résultats seraient accablants. Vraiment c'est un démenti catégorique sur ce sujet" ont-ils martelé.

D'une part, l'enquête est encore en cours et n'est pas totalement finalisée, ont-ils affirmé, "et elle suit le processus usuel de remontées d'informations à l'administration centrale avant d'en établir un bilan. Aucun report de publication de ce bilan n'a été décidé" ont-ils répété.

S'il faudra attendre le bilan avoir d'avoir accès au rapport complet, "les résultats qui sont en notre possession montrent que l’application de la loi a été respectée", conclut la DGCCRF.

Le président de la Délégation aux Outre-mer, Olivier Serva, indique que les résultats de l'enquête sont attendus "dans les deux mois à venir".

lb/www.ipreunion.com / redac@ipreunion.com

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1 Commentaires
julie, depuis son mobile
julie, depuis son mobile
2 ans

Il faut sanctionner les fabricants de ces boissons qui ne respectent pas la législation en vigueur pas d exception pour les doms ,ils sont en partie responsables des dégâts affectant notre santé ,