[PHOTOS] À l'appel de l'intersyndicale

Salaires, assurance chômage, retraites : les syndicats donnent de la voix

  • Publié le 5 octobre 2021 à 06:34
  • Actualisé le 5 octobre 2021 à 11:30

L'intersyndicale CGT, FO, FSU, Solidaires et SAIPER appelle à la grève ce ce mardi 5 octobre 2021. Les syndicats relaient un appel national à la mobilisation des salariés du privé et du public. Il s'agit notamment de protester contre la réforme de l'assurance chômage et de celle est en préparation des régimes de retraites. L'intersyndicale se déclare également contre l'obligation vaccinale et l'application du pass sanitaire. Les protestataires se sont donnés rendez-vous à 9h ce mardi devant le petit marché à Saint-Denis. Ils défileront ensuite jusqu'à la préfecture (Photos rb/www.ipreunion.com)

Environ 200 manifestations sont prévues dans toute la France ce mardi et les revendications sont multiples. Dans l'Hexagone comme à La Réunion, les syndicats s’opposent "à ce que la situation sanitaire soit utilisée par le gouvernement et le patronat pour accélérer la remise en cause des droits et des acquis des salariés et des jeunes". Les syndicalistes estiment  aussi que l’obligation vaccinale, le pass sanitaire sont de moyens utilisés par le gouvernement pour exercer un "infâme chantage à l’emploi déjà mis en œuvre dans de nombreux secteurs  publics et privés"

L'intersyndicale réclame également "l’augmentation générale des salaires par la revalorisation du point d’indice et l’amélioration de la grille indiciaire", "l’arrêt des suppressions de postes et des emplois précaires". L’abandon des réformes de l’assurance chômage, entrée en vigueur vendredi, et de celles des retraites en préparation.

A noter que cet appel à la grève peut entraîner des perturbations sont à prévoir dans les écoles et les crèches de l'île. Les transports scolaires purraient être aussi impactés.

Lire aussi : Perturbations à prévoir dans les écoles et crèches de l'île

"On a besoin de réponses urgentes maintenant (...) Quand il y a du monde dans la rue cela pèse", a déclaré le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez sur LCI lundi. Les mobilisations sociales sont aussi nécessaires "pour que les questions sociales (...) soient encore plus présentes" dans la campagne, a-t-il plaidé.

Quelque 200 points de rassemblement sont prévus partout en France, selon Céline Verzeletti, secrétaire confédérale de la CGT. "C'est une première indication qui est positive pour nous", s'est-elle félicitée.

La grève s'annonce cependant assez peu suivie dans les transports, la SNCF prévoyant un trafic "normal" pour les TGV, et "quasi normal" pour les TER, sauf en Normandie où il sera "perturbé". À la RATP, "le trafic sera normal" sur les réseaux "métro, RER (A et B) et tramway, sauf le tramway T3 A qui sera très perturbé", selon un porte-parole. La circulation des bus sera "légèrement perturbée", a-t-il ajouté.

A Paris, où les tractations avec la préfecture ont été difficiles, le cortège partira de la place de la République à 14H00 en direction d'Opéra, avec une dispersion prévue à l'angle de la rue La Fayette et de la rue de la Chaussée d'Antin. "Plusieurs milliers de personnes sont attendues", selon une source policière.

- "Surenchère" -

Les syndicats CGT, FO, Solidaires, FSU, ainsi que les organisations de jeunesse Fidl, MNL, Unef et l'UNL, avaient appelé à cette journée interprofessionnelle de grève et de manifestation le 30 août. Ils affirment dans un texte commun lundi "l'urgence de revaloriser les grilles de classifications des branches professionnelles, d'augmenter le Smic, le point d'indice de la fonction publique, les pensions, les minima sociaux et les bourses d'étude".

Réunis au siège de la CGT à Montreuil, cinq des neuf syndicats représentatifs de la fonction publique ont mis l'accent sur la question des salaires au cours d'une conférence de presse lundi. "On ne peut pas se permettre de prendre encore six mois pour réfléchir, il y a une urgence salariale dans la fonction publique et dans le monde du travail", a jugé Gaëlle Martinez, la déléguée générale de Solidaires Fonction publique.

L'inflation (+2,1% sur un an en septembre selon une estimation provisoire de l'Insee jeudi) et les bons résultats des entreprises du CAC 40 au premier semestre, supérieurs à ceux de 2019, ont remis sur le haut de la pile cette question, souligne Mme Verzeletti.

Les rangs des manifestants seront grossis par les opposants à la réforme de l'assurance chômage, entrée en vigueur vendredi, et qui aboutit à réduire les indemnités des chômeurs "permittents", enchaînant contrats courts et périodes de chômage. L'ensemble des syndicats devraient déposer des recours contre la réforme cette semaine, et notamment le premier d'entre eux, la CFDT, qui n'a cessé de dénoncer la réforme mais ne se joindra pas aux manifestants mardi.

Autre point de vigilance, la question des retraites, qui continue de planer sur la fin de mandat d'Emmanuel Macron et sera un sujet incontournable de la campagne présidentielle.

L'ancien Premier ministre Édouard Philippe a ainsi plaidé pour repousser l'âge de départ "à 65, 66 ou 67 ans", dans un entretien à Challenges publié jeudi.
"Le 5 octobre, on a intérêt à donner un signal fort parce que je crains la surenchère pendant la période électorale", a réagi vendredi Yves Veyrier, secrétaire général de Force ouvrière.

La question du pass sanitaire fera aussi partie des mots d'ordre. Même si la CGT n'a pas appelé à défiler au côté des opposants au pass lors de leurs manifestations du samedi, elle est hostile à cet instrument et à la vaccination obligatoire, des "mesures liberticides qui mettent à mal les garanties et les droits des travailleurs", a accusé Mme Verzeletti.

www.ipreunion.com avec l'AFP

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2 Commentaires
mékoué
mékoué
2 ans

Bien qu'importantes ces revendications, ne seraient-elles pas secondaires actuellement quand 3000 salariés dont 70 dans ce département, ont été mis à pied depuis le 15 septembre, pour ne pas avoir obéi au chantage sanitaire, imposant : une, deux, trois et plus', d'injection individuelle d'ARNm encore au stade expérimentale ' Ces salariés ont été sanctionnés sans avoir commis de faute professionnelle, pire même la procédure légale du code du travail pour parvenir à une telle "sanction" n'a pas été respectée.- Notre démocratie, Pays de liberté, de Droit et Devoir en reniant l'engagement pris et imposé par le "code sanitaire de Nuremberg de 1947" sur la liberté de se faire soigner ou pas, commet via ses dirigeants, une forfaiture avec la bénédiction d'une large majorité d'élus et de responsables syndicaux. - Tout acte médical n'est pas anodin, il peut être profitable à certains, mais pas à d'autre. - Imposer donc au quidam de jouer à la "roulette Russe" avec sa santé ou sa vie, est criminel.- La frilosité syndicale actuelle, face à cette mise à pied abjecte pour cause de refus de se faire injecter de l'ARNm, demeure incompréhensible. Demain sous couvert "d'état d'urgence ", que devra-ton mettre en "place pour assouvir le bon plaisir du prince" '''

toto, depuis son mobile
toto, depuis son mobile
2 ans

Il faut mettre Mr Martinez patron de la CGT ministre du travail et de l emploi et tout les revendications seront satisfaites et comme ça fini les grèves et les syndicats .