
Créée en 2015, l'association Aéro Biodiversité vise à inventorier la biodiversité présente dans les grandes prairies aéroportuaires. Alors que la moyenne tourne autour de 70% d'espaces verts, La Réunion n'en possède que 54% mais témoigne d'une grande diversité florale et animale. "Au total, on est à 24 espèces recensées sur l'aéroport dont trois endémiques : le papang, le pétrel de barau et le zoizo blanc" explique Chloé Cornic, chargée d'étude biodiversité à l'association Aéro biodiversité.
Une première visite de l'association a été effectuée en 2019, suivie d'une opération menée par la Seor (Société d'études ornithologiques de La Réunion) en 2020. Après une troisième visite en juillet 2021, les membres d'Aéro biodiversité retrouvent les prairies de l'aéroport pour suivre oiseaux, insectes ou encore chauve-souris.
Les équipes interviennent sur neuf points d'écoute sur toute la plateforme. "On constate que la fréquentation des oiseaux varie en fonction de la hauteur de la végétation, certains l'apprécient très ras comme les pigeons par exemple" note Honorine Roche, coordinatrice de projets biodiversité. Une variation qui peut rendre la nourriture plus ou moins accessible.
Côté oiseaux, une dizaine d'espèces sont répertoriées sur la plateforme aéroportuaire, sur la vingtaine qui existe sur l'île. Des inventaires sont aussi effectués pour les chiroptères, suivis via des enregistreurs à chauve-souris, alors que La Réunion abrite des espèces endémiques comme le petit molosse, les insectes mais aussi la flore locale.
" On pense souvent que les aéroports ne sont pas propices à la biodiversité, finalement il n'y a pas beaucoup de dérangements. Il y en a au niveau du bruit c'est certain mais c'est très ponctuel, et il y a très peu de présence humaine au sol" remarque Chloé Cornic.
Le recensement de la faune et de la flore locales pourraient permettre à l’aéroport Roland-Garros de s’inscrire dans une démarche d’obtention du label Aérobio. Les équipes de l'association Aéro Biodiversité de leur côté espèrent que les acteurs locaux pourront davantage prendre le relais à l'avenir pour suivre les espèces présentes autour de Gillot.
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