Ce jeudi 24 février 2022, à l'aube d'une guerre explosive en Ukraine, la rédaction d'Imaz Press Réunion est allé à la rencontre des Réunionnais pour recueillir leurs avis sur ce nouveau conflit armé, aux portes de l'Europe. Plus que de l'inquiétude, les passants interrogés ressentent un vrai élan de solidarité avec les Ukrainiens (Photo d'illustration rb/www.ipreunon.com)
"Ah bon ?" , "Une guerre ?" , "Pas entendu parler, désolé…". Le ciel est gris, mais la chaleur écrase les promeneurs. Les allées commerçantes de Saint-Denis vivent au rythme lent et paisible de la démarche des passants. Tout est calme. Tout va bien.
Dans un foodtruck, Rue Maréchal Leclerc, c’est la stupéfaction. "Je suis pas vraiment au courant de ce qu’il s’est passé aujourd’hui. Je crois pas que beaucoup de Réunionnais sont au courant, même mon collègue, il ne sait pas " assure Antonio, 22 ans, avant d’être coupé par le collègue en question. " Mais si je sais ! C’est le truc avec le russe là… En vrai, je ne sais pas trop ce qu’il s'est passé, mais ça à l’air grave. ".
Après quelques explications, Antonio reste dubitatif, pour lui, la guerre lancée par la Russie en Ukraine a peu de chances d’impacter son quotidien, " C’est triste pour l’Ukraine, mais je ne me sens pas concerné. "
- La plupart des Réunionnais ignorent le conflit en Ukraine -
Il explique, résolu : "Il y a des possibilités que ça devienne une guerre encore plus grosse, mais si ça arrive, il faudra faire avec. Si ça se propage jusqu’en France, nous, on ne pourra rien y faire. C’est ça le problème. C’est entre ceux qui peuvent changer les choses, on peut juste accepter et vivre avec".
"Je pense que les Réunionnais ont vu l’information, mais ils ne font pas attention, ça ne les atteint pas", explique Élisabeth, 20 ans, croisée avec son amie Horia, 19 ans, devant une boutique de prêt-à-porter. Les deux jeunes filles, sont bien informées sur la situation, et elle ne les laissent pas de marbre.
"Oui, je sais, il y a eu un bombardement en Ukraine par la Russie, je crois qu’ils ont détruit la base aérienne" intervient Horia. "On a vu la discussion entre Macron et Poutine et ça annonce déjà des choses. Ce qu’on redoute le plus c’est que ce soit la troisième guerre mondiale", ajoute-t-elle.
Même si la plupart des Réunionnais interrogés ignorent l’invasion de l’Ukraine, les réactions ne se font pas attendre. "Ça me fait quelque chose. On fait quand même parti de l'Union européenne. D’autres pays vont défendre l’Ukraine. On va tous être touchés", estime Malaury, 15 ans.
- La peur et solidarité se mèlent -
"J’ai un membre de ma famille qui est militaire en Métropole. Il était au Mali, comme il y a des avions qui ont été détournés en Ukraine, ils ont été bloqués à Djibouti et du coup avec cette annonce, ça me fait un peu peur", s’inquiète Horia.
Sortant du Petit Marché, "Miss mamie de Saint-André" à la même crainte. Son petit-fils est engagé dans l’armée. "On a peur bien sûr. Nous sommes sous le drapeau français, une guerre peut être déclarée n’importe quand ".
Plus que de l’inquiétude, les passants interrogés ressentent un vrai élan de solidarité. " Je ne sais pas quel sentiment ressente les Ukrainiens, mais même si on est loin, on peut essayer de comprendre ce qu’ils vivent. Je leur souhaite du courage" exprime Élisabeth. Son amie renchérie, "surtout, il faut qu’ils se battent pour leurs libertés. Ce n’est pas normal d’imposer une chose pareille".
"Même si je ne me sens pas concerné, ça m’inquiète. Depuis 2022, les choses ne font que se dégrader. Des fois, je me dis que nous sommes en plein cauchemar", concède Antonio. Pour lui, la liberté est une valeur primordiale. "Si une chose pareille arrivait en France, je me battrais pour mes libertés. Je ne peux pas vivre en cage. Je ne sais pas comment je me battrais pour défendre la liberté, mais en fonction du contexte, j’agirai en conséquence".
mc/www.ipreunion.com / redac@ipreunion.com
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Les problèmes ne datent pas d'hier... La guerre dans le DONBASS a fait plus de 13000 morts en 7 ans! Aujourd'hui, ce qui frappe les esprits, c'est l'entrée des Russes d'abord dans le DONBASS, mais aussi, si c'est confirmé, car il faut rester prudent, sur la totalité du territoire. On a entendu parlé de bombardements sur KIEV, mais rien n'est encore confirmé. Dans tous les cas, ça sent très mauvais, et ça rappelle de bien mauvais souvenirs!