[EN DIRECT] Aucun cessez-le-feu en vue

Ukraine : devant le Parlement français, Volodymyr Zelensky fustige les entreprises françaises en Russie

  • Publié le 23 mars 2022 à 17:57
  • Actualisé le 23 mars 2022 à 18:20

Toujours aucune piste sérieuse pour sortir de la guerre provoquée par l'invasion russe de l'Ukraine. Ce mercredi 23 mars 2022, 28ème jour de conflit, l'armée russe continue de pilonner les villes provoquant toujours plus de morts et de destruction. Volodymyr Zelensky, le Président ukrainien, va s'exprimer devant le Parlement français ce mercredi après-midi. Le Kremlin a jugé mardi que les pourparlers en cours avec Kiev n'étaient pas assez "substantiels", le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'étant dit prêt de son côté à des "compromis" qu'il veut soumettre à un référendum. L'Union européenne a de son côté dénoncé les destructions indiscriminées de la grande ville portuaire du sud comme un "crime de guerre majeur" et décidé de doubler son soutien financier pour les achats d'armements envoyés à Kiev. Suivez-vous, nous sommes en direct (Photo AFP)

• L'intervention du président ukrainien est à regarder ici :

  • Le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kuleba appelle au "boycott" mondial de Renault

    Le ministre accuse dans un tweet Renault, dont la Russie est le deuxième marché et où il est présent via la compagnie AvtoVAZ, de "soutenir une guerre brutale d'agression". Il appelle en conséquence "les clients et les entreprises à travers le monde à boycotter le groupe"

  • Les autorités russes ont appelé mercredi leurs concitoyens à ne pas se ruer sur les médicaments

    Des craintes de pénuries du fait des sanctions occidentales prises contre Moscou après le début de l'offensive en Ukraine se font ressentir

  • Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg a accusé mercredi la Chine de fournir "un soutien politique à Moscou, y compris en répandant des mensonges éhontés et de la désinformation" sur l'invasion de l'Ukraine par la Russie

    L'Otan a annoncé mercredi qu'elle allait déployer quatre nouveaux groupements tactiques en Bulgarie, Roumanie, Hongrie et Slovaquie pour renforcer ses défenses contre la Russie sur son flanc oriental, et est préparée à protéger les alliés contre une attaque nucléaire

  • La classe politique réagit au discours du président ukrainien

    "C'était un moment extrêmement émouvant et marquant dans l'histoire de l'Assemblée nationale" a déclaré le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand. "De grandes enseignes continuent de commercer avec la Russie" a rappelé le député Olivier Faure, avant d'ajouter que "le gouvernement devrait avoir une action directe envers ces enseignes, et s'il ne le faisait pas, si ces enseignes n'obtempéraient pas, nous devrions appeler au boycott"

    "M. Zelensky veut entraîner la France dans la guerre. Et moi j'estime que la France ne doit pas envoyer de combattants là-bas" a estimé Nicolas Dupont-Aignan, député et candidat à la présidentielle. "J'ai retenu une phrase : nos valeurs communes valent mieux que nos bénéfices" a déclaré de son côté le sénateur Bruno Retailleau à la sortie du Parlement.

    "Dans cette guerre de la Russie contre l’Ukraine, ce sont aussi nos valeurs qui sont visées. Pour la liberté, pour l’égalité, pour la fraternité, la france se tient aux côtés du peuple ukrainien et de son président" a réagi Christophe Castaner, président de LREM à l'Assemblée et ancien ministre.

     

  • Zelensky demande aux entreprises françaises de quitter la Russie

    "Les entreprises françaises doivent quitter le marché russe. Renault, Auchan, Leroy Merlin et autres, ils doivent cesser d’être les sponsors de la machine de guerre de la Russie" en Ukraine, a-t-il déclaré dans une allocution retransmise en visioconférence devant les députés et sénateurs français. "Ils doivent arrêter de financer le meurtre d’enfants et de femmes, le viol", a-t-il martelé. "Tout le monde va se rappeler que les valeurs valent plus que les bénéfices", a-t-il averti.

    L'enseigne de bricolage Leroy Merlin, très implantée en Russie, son deuxième marché derrière la France, revendique 36.000 salariés dans ce pays, qui opèrent dans 107 hypermarchés et 62 villes.

    Des salariés de la branche ukrainienne de Leroy Merlin ont demandé lundi à l'enseigne de cesser ses activités en Russie après le bombardement d'un magasin du groupe à Kiev.

    La chaîne de magasins Auchan est également emblématique de la grande distribution en Russie, où elle exploite 231 magasins pour un chiffre d'affaires de 3,2 milliards d'euros, soit plus de 10% de son activité globale.

  • Volodymyr Zelensky prend la parole

    "Je suis reconnaissant d'avoir l'honneur de m'adresser à vous. Je suis sûr que vous savez ce qu'il se passe en Ukraine, vous en connaissez les raisons, vous en connaissez les coupables. Comment arrêter cette guerre, comment instaurer la paix ? La plupart des réponses sont dans nos mains. Le 9 mars, les bombes russes ont été lancées sur une maternité de Marioupol. C'était une ville paisible, jusqu'au siège brutal de la Russie" débute-t-il. Il rappelle les bombardements de la maternité de Marioupol, où plusieurs personnes ont perdu la vie.

    "En Ukraine, en Europe, en 2022, des centaines de millions de personnes ne pouvaient penser qu'une guerre pouvait avoir lieu. Je vous demande d'observer une minute de silence en hommage aux personnes qui ont été tuées à la suite de l'invasion russe du territoire ukrainien".

    "Les photos des villes bombardées rappellent les ruines de Verdun, et nous ramènent à la Première guerre mondiale. L'armée russe ne distingue pas ce qu'elle vise, les écoles, les hôpitaux, les habitations. Ils brûlent tout. Ils ne prennent pas en considération les crimes de guerre, ils ont apporté la terreur sur le sol ukrainien. Vous avez toutes les informations, tous les faits qui se passent. Vous avez entendu les viols perpétrés, les meurtres de civils, les journalistes blessés et tués. L'Europe n'avait pas vu depuis 80 ans ce qu'il se passe en Ukraine"

    "Le 24 février est venu et a barré tous les efforts faits ces dernières années suite au conflit du Donbass. Il a basculé l'histoire de l'Europe. Cela a été bombardé par les missiles russes, . Nous devons agir ensemble, faire pression ensemble pour retourner à la paix avec la Russie. Nous sommes reconnaissants que la France nous aide, de la détermination d'Emmanuel Macron. Vous savez ce qu'est la liberté, l'égalité et la fraternité. Nous attendons que la France permette la paix avec la Russie"

    "Demain, cela fera un mois que les Ukrainiens se battent, que nos soldats s'opposent de manière héroïque contre la Russie. Nous avons besoin d'aide pour ne pas perdre, nous avons besoin d'armes. Vous pouvez nous aider, pour que la liberté ne perde pas. Les entreprises françaises doivent quitter le marché russe, elles doivent cesser d'être le sponsor de guerre de la Russie, arrêter de financer le meurtre d'enfants et de femmes. Les valeurs valent plus que les bénéfices. Nous devons penser à l'avenir, à après la guerre, s'assurer que la sécurité sera inébranlable. La France aura un rôle de premier plan pour que plus jamais une guerre ne se déclare"

  • Richard Ferrand, président de l'Assemblée nationale, prend la parole

    "Nous connaissons votre attachement à la France, où vous avez fait votre premier déplacement présidentiel. Depuis près d'un mois, les Ukrainiens se battent et resistent. Soyez sûr de l'ensemble de la mobilisation. Nous continuerons à veiller que tout soit mis en oeuvre, que ce soit des restrictions ou la fourniture de matériel humanitaire. Noius avons tous vus les images de bombardements. Cela doit s'arrêter immédiatement, nous appelons la Russie à respecter le droit international. Dans ce contexte, le peuple ukrainien fait preuve d'un courage admirable"

  • Gérard Larcher, président du Sénat, s'exprime un court instant

    "Le moment est solennel, la situation est inédite. L'inadmissible est entrain de se produire, la guerre en Europe, aux portes de l'Union européenne, la guerre en Ukraine. Alors qu'il est la cible d'une agression que rien ne peut justifier, le peuple ukrainien se bat. Le peuple et l'armée résistent. Je souhaiterais que nous nous levions et nous applaudissions le courage du peuple ukrainien et de vous-même monsieur le président" adresse-t-il à Volodymyr Zelensky.

    "Permettez-moi de vous remercier de vous adresser aux parlements des grandes démocraties. Ne doutez pas de notre soutien pour aujourd'hui et pour l'avenir. Dans son combat, l'Ukraine défend aussi nos valeurs de l'humanisme, de la démocratie, de la liberté individuelle. L'Ukraine fait partie de l'identité européenne"

  • • L'intervention du président ukrainien est à regarder ici :

  • Les troupes russes auraient usé de bombes au phosphore, affirme le maire d'Irpin

  • Vladimir Poutine ne veut plus de paiements en dollars ou en euros pour les livraisons de gaz russe

     

  • La Pologne expulse 45 diplomates russes pour espionnage

  • "Les Russes n'entreront dans Kiev"

    Devant le Conseil de l'Europe, le maire de Kiev a déclaré : «En tant que maire, je peux vous promettre que jamais les Russes n'entreront dans Kiev. [...] Dans le pire des cas nous mourrons mais jamais nous ne nous rendrons.»

  • Le Pentagone critique l’irresponsabilité de Moscou

    Le porte-parole du Pentagone John Kirby a dénoncé l’attitude irresponsable de la Russie qui refuse d’exclure la menace nucléaire. "Ce n'est pas la manière dont une puissance nucléaire responsable devrait se comporter", a-t-il lancé.

     

  • L’opposition bélarusse appelle à des sanctions contre Loukachenko

    Pavel Latouchko, une des figures de l’opposition bélarusse a appelé ce mercredi à des sanctions contre le président Alexandre Loukachenko "complice" de Vladimir Poutine dans son invasion de l’Ukraine.

     

  • "Il est temps de mettre fin à cette guerre absurde" pour Antonio Guterres

    Antonio Gutteres, secrétaire général de l’ONU s’est exprimé sur la guerre en Ukraine ce mard. "Il est temps de mettre fin à cette guerre absurde" a-t-il déclaré à la presse. "Depuis plus de deux semaines, Mariupol est encerclée par l'armée russe et bombardée sans relâche. (...) Même si Mariupol tombe, l'Ukraine ne peut pas être conquise ville par ville, rue par rue, maison par maison" a-t-il ajouté.

     

  • Ukraine: 100.000 personnes toujours bloquées dans "l'enfer glacial" de Marioupol

    Environ 100.000 personnes sont encore bloquées sous les bombes russes dans Marioupol assiégée, près d'un mois après le début de l'invasion de l'Ukraine par les forces russes, qui ne contrôlent qu'une grande ville mais en bombardent toujours plusieurs

    La proposition du président ukrainien Volodymyr Zelensky de rencontrer son homologue russe Vladimir Poutine pour dégager des "compromis", y compris sur les territoires occupés de la Crimée et du Donbass, est restée lettre morte mardi, les Russes espérant un processus de négociations "plus énergique, plus substantiel", selon Dmitri Peskov, le porte-parole de la présidence russe.

    En attendant l'éventuelle amorce d'un cessez-le-feu, "près de 100.000 personnes dans des conditions inhumaines" sont piégées dans les ruines de Marioupol, "en état de siège total, sans nourriture, sans eau, sans médicaments, sous des bombardements constants", a alerté M. Zelensky dans une vidéo publiée mercredi à l'aube.

    Le président ukrainien doit s'adresser aux parlements français et japonais mercredi, en prélude à une fin de semaine à haute activité diplomatique: jeudi, un mois jour pour jour après le déclenchement de l'invasion, les Occidentaux se réuniront à Bruxelles pour des sommets de l'Otan, du G7 et de l'Union européenne.

    A la clef, "de nouvelles sanctions contre la Russie", selon Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale de Joe Biden. Le président américain se rendra ensuite en Pologne, pays qui accueille la plupart des 3,5 millions de réfugiés ukrainiens.
    Joe Biden, qui part mercredi pour l'Europe, va aussi "travailler avec les alliés sur des ajustements de long terme" concernant la présence de l'Otan en Europe de l'Est, a précisé M. Sullivan.

    Le reste du reportage est disponible ici

     

  • Le Parlement attend le président Zelensky dans une campagne scandée par l'Ukraine

    L'union sacrée pour l'Ukraine et son président? L'actualité internationale s'invite encore une fois dans la campagne présidentielle avec l'intervention vidéo mercredi devant le Parlement du chef de l'Etat ukrainien Volodymyr Zelensky, sur fond de divergences entre candidats sur la politique de la France face à la Russie.

    Après le parlement italien mardi, c'est au tour de l'Assemblée nationale et du Sénat français de se réunir exceptionnellement et simultanément à 15 heures, malgré la fin de la session parlementaire, pour écouter un message en direct de Volodymyr Zelensky, qui enchaîne les interventions devant les parlements nationaux alors que son pays affronte l'invasion russe.

    Pas moins de trois candidats à l'Elysée, Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon et Nicolas Dupont-Aignan, également députés, siègeront au Palais Bourbon pendant les 15 minutes qu'est censée durer l'adresse vidéo du président ukrainien. Un temps volontairement limité pour des questions de sécurité.

    Ironie, ces trois candidats, auxquels il faut ajouter le polémiste d'extrême-droite Eric Zemmour, sont régulièrement brocardés pour leurs positions jugées pro-russes. Pas question cependant d'"instrumentaliser" le message de Volodymyr Zelensky, assure une source parlementaire LREM. "L'enjeu global dépasse la politique intérieure."

    "Il y a une prise de conscience de la classe politique française. L'Ukraine est un sujet qui nous appartient car c'est l'Europe qu'on agresse", expose Frédéric Petit, député Modem des Français de l'Europe de l'Est.

    Au Palais Bourbon comme au Palais du Luxembourg, aucun débat ne sera organisé après le message de M. Zelensky. Un comité de liaison parlementaire aura lieu dans la foulée à Matignon.

    Mais à moins de 18 jours du premier tour, pas question de perdre de vue la campagne présidentielle. Marine Le Pen qui avait initialement annoncé faire l'impasse sur ce rendez-vous, s'est finalement ravisée. "Ca montre bien que certains sont gênés aux entournures", persifle la source parlementaire LREM.

    "Le fait d'écouter M. Zelensky, ça apportera sûrement un aspect médiatique important et on va voir ce qu'il dit, mais enfin on l'a écouté à l'Europe (le Parlement européen, ndlr), (...) le fond du problème reste", a fait valoir le maire RN de Perpignan, Louis Aliot, soutien de Marine Le Pen désormais solidement installée à la 2e place des intentions de vote, derrière le président Emmanuel Macron.

    Un quatrième député également candidat à la présidentielle, le communiste Fabien Roussel, est lui excusé en raison d'un deuil familial. "N’y voyez aucunement un choix politique", a-t-il tenu à souligner.

    Le reste du reportage est disponible ici

     

  • Zelensky dénonce "les conditions inhumaines" à Marioupol et le blocage de l’aide humanitaire

    Le président ukrainien a dénoncé ce mardi les "conditions inhumaines" dans la ville de Marioupol "sous des bombardements constants" dans une allocution diffusée sur les réseaux sociaux.  "Depuis plus d'une semaine, nous essayons d'organiser des couloirs humanitaires fiables pour les habitants de Marioupol. Et presque toutes nos tentatives, malheureusement, sont entravées par les occupants russes" a indiqué le chef de l'Etat ukrainien.

     

  • L’Ukraine tente une contre-attaque face aux soldats russes selon les Etats-Unis

    Les renseignements américains ont observé un début de contre-attaque du côté ukrainien. Ils se défendent avec intelligence, agilité, créativité dans des endroits qu'ils pensaient importants à défendre. Et nous voyons maintenant, en particulier dans le Sud près de Kherson, qu'ils ont essayé de reprendre du territoire", a déclaré le porte-parole du Pentagone John Kirby, des propos relayés par la chaîne d’information américaine CNN.

     

  • Le président ukrainien va s'adresser aux parlementaires français

    Le président ukrainien Volodymyr Zelensky interviendra mercredi 23 mars à 18 heures (heure de La Réunion) en direct par vidéo devant les députés et sénateurs français

    “La situation de guerre qui frappe le peuple ukrainien concerne l’ensemble des peuples d’Europe, et leurs assemblées parlementaires”, ont souligné, vendredi, les présidences de l’Assemblée nationale et du Sénat dans un communiqué.

    Dans ce communiqué, l’Assemblée précise que c’est Volodymyr Zelensky qui a proposé de s’exprimer. La demande a été reçue favorablement.

    Pas moins de trois candidats à l'Elysée, Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon et Nicolas Dupont-Aignan, également députés, siègeront au Palais Bourbon pendant les 15 minutes qu'est censée durer l'adresse vidéo du président ukrainien. Un temps volontairement limité pour des questions de sécurité.

    Ironie, ces trois candidats, auxquels il faut ajouter le polémiste d'extrême-droite Eric Zemmour, sont régulièrement brocardés pour leurs positions jugées pro-russes. Pas question cependant d'"instrumentaliser" le message de Volodymyr Zelensky, assure une source parlementaire LREM. "L'enjeu global dépasse la politique intérieure."

    "Il y a une prise de conscience de la classe politique française. L'Ukraine est un sujet qui nous appartient car c'est l'Europe qu'on agresse", expose Frédéric Petit, député Modem des Français de l'Europe de l'Est.

    Au Palais Bourbon comme au Palais du Luxembourg, aucun débat ne sera organisé après le message de M. Zelensky. Un comité de liaison parlementaire aura lieu dans la foulée à Matignon.

    Volodymyr Zelensky s’est déjà adressé par lien vidéo aux eurodéputés le 1er mars, puis devant le parlement britannique, les parlementaires canadiens, le Congrès américain, le Bundestag allemand et le Parlement israélien.

  • Des "bombes superpuissantes" lancées  Marioupol

    Deux "bombes superpuissantes" ont frappé mardi Marioupol, selon les autorités de la grande ville portuaire ukrainienne ravagée par les bombardements russes, tandis que les habitants de Kiev, sous couvre-feu, se terraient chez eux

     

     

  • En attendant l'assaut russe, Kiev en "pause" le temps d'un couvre-feu

    Derrière ses sacs de sable et l'arme au pied, Kiev attend. Au 27ème jour de l'invasion, l'avancée des troupes russes semble figée au nord-ouest et à l'est de la capitale ukrainienne, à nouveau sous couvre-feu ce mardi.

    Sirènes de bombardements et détonations dans le lointain ont résonné à intervalles réguliers toute la journée, étranges tambours de guerre dans une ville fantôme, baignée d'un soleil presque printanier qui fait briller les coupoles d'or de la cathédrale orthodoxe Sainte Sophie.

    Pour ce troisième couvre-feu depuis le début de la guerre, imposé de lundi soir à mercredi matin, tous les commerces ont fermé. Chacun reste chez soi avec pour ordre de descendre "dans les abris quand les sirènes retentissent", selon le maire et ancien champion du monde de boxe Vitali Klitschko.

    "Pour les gens, constamment sous pression depuis le début de l'invasion, c'est l'occasion de souffler un peu", assure Alexis, professeur d'allemand avant la guerre, qui guide une équipe de l'AFP dans la ville. "De toute façon, ils sont traumatisés, ils n'ont pas vraiment envie de sortir..."

    Le reste du reportage est ici

  • La "capitale des échecs" ukrainienne attend le prochain coup de la Russie

    Aussi captivé que bruyant, un groupe de fanatiques d'échecs assiste à une partie acharnée qui se déroule sur un banc de la ville ukrainienne de Lviv, encore largement épargnée par les conséquences de l'invasion russe.

    Un pion s'empare d'un cavalier, suivi par une frénésie de coups et la fin du match. Le perdant y laisse un billet de banque et les pièces du jeu sont immédiatement replacées sur l'échiquier fatigué. "Les échecs sont un jeu très difficile", dit en soupirant Andreï Volokitine, 35 ans et champion ukrainien en titre. Ce grand-maître a remporté son titre grâce aux qualités propres aux joueurs doués: "Il faut de la mémoire, du calcul, de la stratégie, une vue d'ensemble du jeu", explique-t-il.

    Mais pour ce qui est de l'invasion russe de son pays, il ne voit pas l'issue : "J'ai peur que cela ne continue pendant quelques mois, peut-être plus, je ne sais pas", avoue-t-il, "c'est la nouvelle réalité pour tous les gens en Ukraine".

    Lviv, -dans l'ouest de l'Ukraine et à juste 70 km de la frontière polonaise-, a été largement épargnée jusqu'ici par la violence déchaînée avec l'offensive russe déclenchée le 24 février dernier.

    Cette ville se considère comme le centre culturel du pays. Ses rues pavées sont bordées de cafés, boutiques et restaurants, même si sa vie nocturne est aujourd'hui bridée par le couvre-feu de la loi martiale. Lviv est aussi connue comme étant la "capitale des échecs". L'ex-URSS, qui incluait l'Ukraine jusqu'à son effondrement en 1991, soutenait massivement la pratique d'un jeu dont sa domination était censée illustrer sa supériorité stratégique.

    La suite du reportage est ici

     

  • Face à l'invasion russe, la population de Mykolaïv mobilise des moyens de fortune

    La cour de l'hôpital psychiatrique de Mykolaïv retentit du bruit du verre brisé déblayé par le personnel et des volontaires. Chaque jour, les habitants de cette ville ukrainienne pilonnée par l'armée russe nettoient les débris des derniers bombardements et se préparent au prochain.

    Avec parfois des moyens de fortune, ils s'organisent aussi pour soutenir les forces sur lesquelles se brisent jusqu'à présent les assauts russes sur la route d'Odessa, le grand port ukrainien sur la mer Noire.

    Les yeux rougis, une infirmière, Svetlana Mouraska, pleure à chaudes larmes à la vue du désastre: une frappe a creusé un cratère devant le centre de désintoxication pour femmes de l'établissement et soufflé ses façades.

    "Je suis venue prendre mon service, mais il n'y pas de service, alors j'emporte juste mes vêtements", se désespère-t-elle. "Je travaillais ici mais maintenant tout est détruit. A 56 ans, comment vais-je retrouver un emploi ? C'est fini pour moi". "Pourquoi bombardent-ils ?", s'indigne l'infirmière, "ces patients ont besoin de nos soins".

    Comme à l'appui de son propos, de l'autre côté du bâtiment, dans une allée à l'abri des regards, dans une ambiance fiévreuse, une petite foule de toxicomanes se presse pour la distribution de méthadone.

    Malgré les dégâts, la frappe n'a pas fait de victimes, dit Oleg Kondratenko, un des responsables de l'établissement. "Les patients de l'hôpital psychiatrique sont dans d'autres bâtiments qui n'ont pas été touchés", précise-t-il.

    La suite du reportage est ici

     

  • Russie : une journaliste lève un coin de voile sur la "propagande"

    "Manipulation", bribes de réel tordues pour former des "mensonges", référence fallacieuse aux nazis... Une journaliste russe d'une grande chaîne de télévision, qui a démissionné à cause de la guerre en Ukraine, a donné à voir de l'intérieur mardi la "propagande" qui règne dans son pays.

    "Je veux que la Russie m'entende, que les gens apprennent à distinguer la propagande (...), arrêtent d'être zombifiés", s'est justifiée Zhanna Agalakova lors d'une conférence de presse organisée par l'organisation de défense des journalistes RSF (Reporters sans frontières) à Paris.

    "J'ai beaucoup hésité" avant de prendre la parole, "mais je ne pense pas avoir d'autre choix", a-t-elle ajouté, les larmes aux yeux. Pourquoi maintenant et pas avant la guerre en Ukraine? "J'ai fait des compromis dans ma carrière" mais là, c'était "une ligne rouge", a-t-elle répondu lors de cette conférence tenue en partie en français et en partie traduite du russe.

    Mi-mars, une autre journaliste, Marina Ovsiannikova, avait marqué les esprits en faisant irruption pendant le journal télévisé de Pervy Kanal et en brandissant une pancarte pour dénoncer l'offensive en Ukraine.

    "Ces derniers jours, nous observons des remous à l'intérieur de ces médias de propagande", avec "un certain nombre de démissions, difficiles à chiffrer", a déclaré le secrétaire général de RSF, Christophe Deloire, aux côté de Mme Agalakova.

    Correspondante à Paris pour l'Europe de la chaîne de télévision publique Pervy Kanal, Mme Agalakova dit avoir démissionné le 3 mars, une semaine après l'invasion de l'Ukraine. Elle décrit un système médiatique russe "qui transmet uniquement le point de vue du Kremlin".

    La suite du reportage est ici

     

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À propos

L'Union Européenne envisage un "fonds fiduciaire" pour l'Ukraine

- "Rues jonchées de cadavres" à Marioupol -

Les autorités ukrainiennes ont annoncé mardi un nouvel effort pour évacuer les civils coincés dans Marioupol (sud), où des chars russes sont entrés après des semaines de bombardement.
Trois couloirs humanitaires devaient être ouverts entre la ville de Zaporojie et des localités proches de Marioupol, que le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé la Russie de "tout simplement détruire".

Plus de 200.000 personnes sont encore dans la ville portuaire, selon un responsable cité par Human Rights Watch. Des habitants l'ayant fui ont décrit à l'ONG "un enfer glacial, avec des rues jonchées de cadavres" et "des milliers de personnes coupées du monde", terrées dans des sous-sols sans eau, nourriture, électricité ni communications.

- Plus de 3,5 millions de réfugiés -

Plus de 3,5 millions de personnes ont fui l'Ukraine et les combats déclenchés par l'invasion de l'armée russe, selon le décompte de l'ONU publié mardi. Près de 200.000 réfugiés ont quitté la Pologne. Du 25 février au 20 mars, près de 400 trains ont transporté gratuitement 140.000 personnes venues d’Ukraine. 113 trains spéciaux ont en transporté plus de 45.000 passagers. Ces voyageurs se rendent à Berlin, Prague et Vienne.

26.000 réfugiés ukrainiens sont arrivés en France déclare Jean Castex depuis le ministère de l’Intérieur après une cellule de crise organisée pour la situation ukrainienne..  10.500 Ukrainiens ont une autorisation de séjour provisoire. Jean Castex a annoncé que 10.500 ressortissants ont reçu une autorisation de séjour provisoire en France "dans le cadre de la protection proposée par l'Union Européenne aux réfugiés ukrainiens".

- Le Kremlin juge les pourparlers avec l'Ukraine pas assez "substantiels"-

Le Kremlin a jugé mardi que les pourparlers en cours avec Kiev n'étaient pas assez "substantiels", le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'étant dit prêt de son côté à des "compromis" qu'il veut soumettre à un référendum.

"Un certain processus (de négociations) a lieu, mais nous souhaiterions qu'il soit plus énergique, plus substantiel", a indiqué à la presse Dmitri Peskov, le porte-parole de la présidence russe. Il a refusé de dire sur quoi les délégations russes et ukrainiennes planchaient "car actuellement rendre (ces sujets) publics ne peut que gêner le processus de négociations qui se déroule déjà de manière plus lente et moins substantielle que nous le voudrions".

Il était interrogé sur les propos du président ukrainien Volodymyr Zelensky qui s'est déclaré lundi disposé à discuter avec son homologue russe Vladimir Poutine d'un "compromis" sur le Donbass et la Crimée pour mettre fin aux hostilités déclenchées par la Russie le 24 février.

M. Zelensky a aussi prévenu qu'un tel accord devrait toutefois être ratifié par les Ukrainiens par référendum."A Kherson, les occupants ont tiré vers des gens qui étaient sortis pacifiquement, sans armes, pour protester. Pour la liberté, pour notre liberté", a affirmé mardi le président ukrainien.

- Les Russes renforcent leur présence aérienne (Kiev) -

Confrontée à de lourdes pertes et à une défense acharnée, l'armée russe a "renforcé sa présence dans l'espace aérien de l'Ukraine", a indiqué mardi l'armée ukrainienne sur Facebook. "Outre l'utilisation de drones, l'ennemi utilise des bombardiers, des avions d'attaque et de combat, des missiles ballistiques et de croisière". Les Américains estiment que plus de 7.000 soldats russes ont été tués depuis le début de la guerre.

- La Russie envisage des armes chimiques selon Joe Biden -

Des armes chimiques et biologiques seront-elles utilisées par les Russes ? Moscou a suggéré que l'Ukraine en détenait, ce qui est "un signe clair qu'il (Vladimir Poutine) envisage d'utiliser ces deux types d'armes", a estimé Joe Biden lundi soir lors d'une rencontre à Washington avec des représentants du monde des affaires.

Le Président américain a averti qu'une telle décision entraînerait une réponse occidentale "sévère". "Il est dos au mur", estime Joe Biden le chef de l'Etat en rappelant que Moscou a récemment accusé les Etats-Unis de détenir des armes chimiques et biologiques en Europe.

- Le maire de Boryspil appelle la population à évacuer -

Volodymyr Boryssenko a appelé les civils à quitter la ville située aux alentours de Kiev. Le moins de civils il y aura dans la ville, le plus facile ce sera pour les forces armées de se déployer. Il n'est pas urgent de rester dans la ville car des échanges de tirs se déroulent autour d'elle. J'appelle la population civile à être intelligente et à quitter la ville dès que l'occasion se présente" a-t-il déclaré.

- Contre-offensives ukrainiennes -

L'armée ukrainienne mène des contre-offensives qui ont permis, dans le sud notamment, de reprendre du terrain sur les troupes russes, a assuré mardi le porte-parole de Pentagone. Les militaires ukrainiens "sont désormais, dans certaines situations, à l'offensive", a déclaré John Kirby sur CNN, affirmant qu'ils "pourchassent les Russes et les repoussent en dehors de zones où les Russes étaient par le passé".

- Civils visés lors d'une manifestation selon Kiev -

"A Kherson (sud), les occupants ont tiré vers des gens qui étaient sortis pacifiquement, sans armes, pour protester. Pour la liberté, pour notre liberté", a affirmé mardi le président ukrainien.
Une manifestation de civils dans cette ville occupée par les forces russes a été dispersée lundi par des tirs d'armes automatiques, des grenades assourdissantes et des gaz lacrymogènes, qui ont fait au moins un blessé, selon des responsables ukrainiens.

- Zelensky appelle à la médiation du pape -

Volodymyr Zelensky a invité le pape François à jouer le rôle de médiateur dans les négociations entre Kiev et Moscou. "On apprécierait le rôle médiateur du Saint-Siège pour mettre fin à la souffrance humaine", a-t-il tweeté après un entretien téléphonique avec le pape. Pays majoritairement orthodoxe, l'Ukraine compte aussi 5,5 millions de fidèles catholiques de rite oriental rattachés au Vatican.

- Nouvelle loi russe contre "les mensonges" -

Les députés russes ont validé mardi une loi prévoyant de lourdes sanctions pour punir "la diffusion publique d'informations sciemment fausses" sur l'action de la Russie à l'étranger.
Cette loi qui prévoit des peines pouvant aller jusqu'à cinq ans de prison, vient compléter celle adoptée début mars punissant jusqu'à 15 ans prison la publication d'"informations mensongères" sur l'armée russe.

- La Russie bloque le site d'Euronews -

Le régulateur russe des médias a bloqué lundi l'accès au site de la chaîne française Euronews, nouveau média interdit en Russie sur fond de contrôle accru sur les informations liées à l'offensive en Ukraine. Le motif de ce blocage n'a pas été précisé.

- La France achemine 55 tonnes d'aide humanitaire -

La France a acheminé lundi 55 tonnes de matériel médical, informatique, de lait pour enfants ainsi que des groupes électrogènes vers l'Ukraine via la Pologne, a annoncé le ministère français des Affaires étrangères.

- Moscou abandonne les négociations avec Tokyo -

Le Japon a "fermement" protesté mardi contre la décision de la Russie d'abandonner les négociations pour un traité de paix entre les deux pays en raison, selon Moscou, de la "position inamicale" de Tokyo sur le conflit en Ukraine.

- L’Ukraine est le "rempart de l’Europe" selon Zelensky -

Le président de l’Ukraine s’exprime devant le Parlement italien ce mardi. Il a affirmé que l’Ukraine est le "rempart de l’Europe" en appelant Rome à renforcer son soutien à Kiev pour faire face à l’agression russe. "Nous défendons les valeurs de liberté. Aujourd'hui l'Ukraine, c'est la porte de l'Europe, son rempart. Aujourd'hui, les Ukrainiens défendent les Européens". Le chef de l’Etat ukrainien a également évoqué la ville de Marioupol aujourd’hui "en ruine" qu’il a comparé à celle de Gênes. Il a d’ailleurs comparé Kiev à la capitale italienne. "Kiev a une importance pour le monde comme Rome. Cette ville a déjà connu des épisodes de guerres terribles".

- L’UE envisage un "fonds fiduciaire" pour l’Ukraine et sa reconstruction -

Les chefs d’Etats et de gouvernements se réuniront ce jeudi à Bruxelles pour un sommet de deux jours autour de la gestion des conséquences de l’invasion russe. Des discussions se tiendront autour de la constitution d’un "fonds fiduciaire" pour soutenir l’Ukraine et l’aider à sa reconstruction. Compte tenu des destructions et des pertes énormes subies par l'Ukraine à la suite de l'agression militaire de la Russie, l'UE est déterminée à apporter son soutien au gouvernement ukrainien pour répondre à ses besoins immédiats et, une fois que l'agression russe aura cessé, pour la reconstruction d'une Ukraine démocratique", détaille le document qu'a pu consulter l'Agence France Presse. Pour rappel l’UE a déjà débloqué 1,2 milliard d’euros pour un fonds d’urgence pour aides les autorités ukrainiennes à faire face à l’assaut des troupes russes.

- Le prix Nobel de la paix 2021 va mettre sa médaille aux enchères -

Le Russe Dmitri Mouratov, prix Nobel de la paix 2021 va mettre aux enchères sa médaille pour venir en aide aux réfugiés ukrainiens. Les bénéfices seront reversés aux réfugiés ukrainiens. Dmitri Mouratov est le rédacteur en chef de Novaïa Gazeta, un des derniers journaux russes indépendant, rapporte BFMTV

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1 Commentaires
HULK
HULK
2 ans

On verse 600 millions de dollars par jour à la RUSSIE pour l'énergie. Quelle hypocrisie. Il a les moyens de faire sa guerre POUTINE. Continuons comme çà, le plus grave reste à venir.