[EN DIRECT] Débat de l'entre deux tours

Présidentielle : Macron-Le Pen, le match retour

  • Publié le 20 avril 2022 à 21:43
  • Actualisé le 21 avril 2022 à 01:53

Le décor est planté : les deux finalistes à la présidentielle Emmanuel Macron et Marine Le Pen se font face ce mercredi soir lors d'un débat télévisé à gros enjeux à quatre jours du second tour. Pouvoir d'achat, Europe, sécurité, santé... ils ont été amenés à débattre autour de plusieurs grands thèmes, durant près de 2 heures et 45 minutes. Nous sommes en direct, suivez-nous (Photo AFP)

  • C'est la fin de ce live, merci de l'avoir suivi

  • Les deux candidats ont carte blanche pendant deux minutes pour clôturer ce débat

    "Il faut être deux pour discuter. Je combats vos idées, votre parti, mais je vous respecte. Il y a des sujets vitaux que nous n'avons pas pu aborder, comme le handicap, l'égalite femme-homme, de nos territoires ultra-marins. Cette élection est un référendum sur l'Union européenne, sur l'écologie, sur la laïcité. La protection de l'enfance sera au coeur des cinq années qui viennent. L'une des choses qui m’importent le plus, c’est de continuer à leur bâtir un monde meilleur mais aussi de les protéger" déclare pour conclure Emmanuel Macron

    "Je voudrais m’adresser au peuple français qui malgré la fatigue et la lassitude de cinq années de confrontation permanente, de dégradation de son niveau de vie, de privation de liberté individuelle et collective, aspire à la tranquillité, au bon sens dans la gestion de l’Etat. Le bon sens d’empêcher de nuire les prédateurs d’en haut qui font de l’optimisation fiscale et puis les prédateurs d’en bas qui harcèlent les braves gens. Le bon sens de privilégier l’enracinement à la spéculation, le localisme au globalisme, la valeur travail à l’ubérisation de nos emplois, le bons sens de défendre ce qui fait l'âme de la France. Ce projet est viable, il est vital, c’est celui que je porte pour les Français pour tous les Français" termine Marine Le Pen

  • Dernier thème : les institutions

    "Nous venons de vivre un quinquennat un peu particulier quasiment la moitié s’est fait sous crise. Plusieurs de mes prédécesseurs n’ont pas fait de référendum sous leur premier mandat non plus. Néanmoins je pense que c’est un élément important, j'y suis attaché et si nous étions amenés à changer notre organisation en Europe le référendum serait pour moi l’option retenu", assure Emmanuel Macron. "Par contre être élu par le peuple souverain ne donne pas le droit de changer sa constitution sans respecter celle-ci"

    "Je souhaite une renaissance démocratique avec la mise en œuvre du referendum d’initiative citoyenne", affirme de son côté Marine Le Pen. Elle appelle à réaliser une révision constitutionnelle en faisant usage de l’article 11 du texte. «Le peuple est souverain, c’est à lui directement de changer la Constitution», affirme-t-elle. "Il faut recoudre la France" martèle-t-elle.

  • La laïcité, notamment le port du voile, est débattue

    "Moi ce que je souhaite c'est lutter contre l'islamisme, le risque terroriste est toujours présent. Il y a eu toute une série d'attentat, la politique que vous avez mené contre l'islamise n'a pas été efficace. Je ne lutte pas contre l'islam, mais contre l'idéologie islamiste" assure Marine Le Pen. "Il faut fermer les mosquées radicales, nous ne sommes pas assez fermes. Le gouvernement actuel ne prend pas la gravité de la situation actuelle". "Je suis pour l'interdiction du voile dans l'espace publique" lâche-t-elle finalement après une relance de Léa Salamé. Elle affirme que les femmes qui ne portent pas le voile dans certains endroits sont "isolées".

    "Vous créez un système d'équivalence entre toutes ces questions. Pour la question du voile, du foulard, la laïcité ce n'est pas lutter contre une religion. Le principe d'égalité veut que si vous interdisez le port du voile, vous interdisez le port de tous les signes religieux" répond Emmanuel Macron. "Vous n'avez pas lu ma proposition de loi" coupe Marine Le Pen. "Non, j'ai lu la constitution" rétorque-t-il. "Interdire le port du voile ferait de la France le premier pays à le faire. Vous voulez créer une guerre civile. Ce n'est pas la France de l'universalisme. Combien de policiers iront courir pour faire respecter cette loi ? Ce que vous proposez est une trahison de ce qu'est la France" affirme-t-il.

    "Je veux distinguer l’asile, on doit continuer de protéger celles et ceux qui fuient leur pays parce qu’il y a la guerre. Nous devrons encore accueillir de nombreux Ukrainiennes et Ukrainiens, je préfère être honnête. Il y a ensuite l’immigration économique dont on a besoin, il faut l’assumer. Celle-ci elle est régulée avec des titres de séjour, il faut qu’on puisse continuer à la mener. Et puis il y a l’immigration clandestine, et souvent elle utilise l’asile. Je veux renforcer nos protections à l’extérieur et la coopération entre les pays européens. On doit mieux protéger nos frontières, on doit également instruire plus rapidement. Le Conseil d’Etat a fait une série de propositions pour réduire ces délais. Il faut que tout cela tienne en six mois maximum".

  • Le point de la sécurité est abordé

    "Les Français n'en peuvent plus, en ville comme à la campagne. Il faut régler le problème de l'immigration anarchique et massive, elle contribue à la situation de l'insécurité en France. Je veux un référendum sur la politique d'immigration, savoir qui se maintient, et qui doit partir. Il faut de la fermeté. Et dans le domaine de la justice,les Français ont le sentiment que c'est devenu le laxime le plus total. Il faut réarmer les policiers, notamment moralement, ils ont beaucoup souffert des doutes que vous avez exprimé à leur égard. Il faut être plus dur sur les peines, il faut arrêter avec les aménagements de peine. On ne peut plus accepter que pour un oui ou non on vous violente" assure la candidate RN.

    "Moi durant ce quinquennat, j'ai tenu mes engagements. 10.000 postes ont été créés, ils sont sur le terrain, et à côté nous avons augmenté de 30% les moyens de la justice. Les moyens sont là, les résulats aussi, la délinquance sur les biens a fortement diminué, des résultats aussi contre le terrorisme avec une trentaine d'attentats déjoués. Il y a par ailleurs eu une augmentation des chiffres de violences intrafamiliales, grâce à la libération de la parole" répond Emmanuel Macron. Il s'oppose par ailleurs à l'incarcération automatique pour les courtes peines.

  • Marine Le Pen et Emmanuel Macron débattent maintenant au sujet de la formation, de l’éducation et de la jeunesse

    Concernant l'éducation, Emmanuel Macron souhaite revenir sur la réforme de son quinquennat supprimant les mathématiques jusqu'en terminale. "Il faut imposer 30 minutes de sport par jour, dédoubler les classes là où c'est nécessaire, améliorer l'orientation dès la 5ème en leur permettant d'avoir accès à des métiers, entamer une réforme des filières professionnelles" liste le président sortant. "Je veux une réforme de l’université en ouvrant de filières avec des débouchés plus claires, avec des études gratuites et continuer ce qu’on a fait avec la baisse des mutuelles et sécurité sociale étudiantes et e accompagnant mieux sur le logemen. La méthode je la veux différente, sur la santé comme l'école avec de grands objectifs fixés nationalement mais on déclinera les voies et moyens localement». Il veut également «aller au bout de la revalorisation de tous les professeurs mais on revalorisera très substantiellement, jusqu'à 20% celles et ceux qui vont sur des méthodes innovantes».

    "La jeunesse française a tellement souffert ces deux dernières années, privée de liens sociaux, de leur famille bien souvent, développant des problèmes psychologiques. C'était une évidence pôur moi qu'il fallait que je fasse de la jeunesse ma priorité. J'ai construit énormément d'aides et de mesures, je veux revaloriser l'alternance, l'apprentissage, et leur indemnisation. Je suis pour la grauité des transports pour les 18-25 ans" répond à son tour Marine Le Pen.

    "La réforme que vous proposez est une réforme qui consiste à payer les professeurs en fonction des résultats de leurs élèves. Je ne sais pas si c’est [le cabinet de conseils] McKinsey qui a proposé ça" lance-t-elle. "Je l’attendais celle-là", a répondu M. Macron.  "Ce que vous souhaitez, c’est en réalité payer les professeurs en fonction des résultats donnés, en fonction de ce qu’ils seraient capables de faire. À côté, d’ailleurs, moi, je souhaite les revaloriser", a-t-elle continué

  • Le sujet du numérique est désormais abordé

    "Il faut créer un Google européen et mettre en place une façon de protéger nos données" estime Marine Le Pen. "Notre pays est celui qui produit le plus de start-up, elles vont continuer à croitre. Si on veut faire des champions, il faut un marché unique du numérique. Qui n'aime pas l'Europe ne peut pas créer un champion" répond Emmanuel Macron. "Il faut protéger nos citoyens, l'Europe l'a fait. Elle nous protège, elle doit aller plus loin. C'est ce qui nous permettra de stocker nos données, je crois complètement à l'a possibilité de créer une Europe 2030 par le numérique" 

    "Aujourd’hui, le problème de notre économie et aussi le problème du financement de nos retraites, c’est l’absence de hausse de productivité. Pourquoi ? On est dans une économie qui est en train de s’ubériser. On créer des emplois à très bas coût, très précaires. Ce sont des emplois de gens qui vont sur leurs mobilettes, avec beaucoup de courage, pour porter des repas. Avec des emplois comme ça on ne créer pas de richesses et on ne peut rien financer. C’est sur l’industrie qu’il y a un effort à faire. L’effort n’a pas été fait sur l’industrie. C’est vrai qu’on parle de Google européen mais il y a des gens qui nous regardent et ils sont toujours dans un espace où ils n’ont pas la fibre, pas de couverture numérique. C’est peut-être la priorité. Si on veut faire de la télémédecine ce ne sera pas possible si la couverture numérique est défaillante", assure la candidate du RN.

  • L'heure est à l'écologie

    "J'arrête l’hypocrisie qui refuse de voir que c’est le modèle économique fondé sur le libre-échange qui est responsable d’une grande partie des émissions de gaz à effet de serre. Ce sont les importations qui représentent 50% des gaz à effet de serre. C’est un modèle qui tue la planète. J’ai fondé mon projet autour de la relocalisation des activités. Je veux qu’on puisse créer sur place, consommer au plus près, pas tout bien sûr. Mais au maximum partir sur la relocalisation. Et donc l’Etat doit assumer cette politique, il faut arrêter d’importer la moitié de nos fruits et légumes, alors que nous sommes en capacité de les produire. C’est par l’intermédiaire du patriotisme économique que l’on pourra faire en sorte que les collectivités locales, l’Etat, s’engagent à acheter français. Que l’on puisse avoir des produits français dans les cantines collectives françaises.»

    "Votre programme n'a ni queue ni tête, vous proposer une baisse de TVA sur les hydrocarbures, ce qui pollue le plus. Vous êtes climatosceptique. Nous avons doublé le rythme de réduction de gaz à effet de serre, je veux aller deux fois plus. Je veux un Premier ministre en charge de cette problématique. Il faut continuer à rénover les habitations en matière d'isolation. Il faut accompagner les Français vers l'achat de voitures électriques".

    "Je ne suis absolument pas climatosceptique mais vous êtes un peu climato hypocrite" répond la candidate RN. Elle critique "l’écologie punitive qu'il incarne et qui est d’une grande violence pour les classes moyennes et les classes modestes. Cette écologie punitive, elle est inutile. Vous changez de pied sur le nucléaire, vous avez fait fermer Fessenheim, vous avez arrêté Astrid".

    Les deux candidats sont profondément en désaccord sur les questions d'énergie renouvellable, notamment les élionnes. Emmanuel Macron souhaite construire cinquante parcs éoliens en mer d'ici 2050, Marine Le Pen veut arrêter tout nouveau projet éolien et solaire maritime ou terrestre

  • L'hôpital public est abordé

    "L'hôpital vit une crise, comme avec le problème des déserts médicaux. J'ai mis fin au numeru clausus, qui prend trop de temps, puis nous avons subi la crise. Nous avons revaloriser les salaires, même si ce ,n'est pas suffisant. Je sais tout ce que je leur dois, je sais qu'elle est la situation. Pour embaucher, il faut améliorer les salaires et les conditions de travail, il n'y a pas de surprise". Sur les déserts médicaux, Emmanuel Macron veut mobiliser différents professionnels de la médecine dans les territoires concernés pour qu’ils deviennent «référents de santé» et pallient en partie le manque de médecins généralistes.

    "L'hôpital ira beaucoup mieux en 2027. Il n'y a que les crises pour faire bouger monsieur Macron. Vous avez licencié 15.000 soignants parce qu'ils ne voulaient pas se faire vacciner, je les restituerai et leur rembourserait les salaires dont ils ont été privés. Vous avez attendu qu'il y ait une crise pour vous emparer du sujet de la fermeture des lits, du manque d'infirmière. Je veux dédier 20 milliards d'euros sur cinq ans pour le secteur. 10 milliards pour les salaires, et 10 milliards pour le matériel"

  • "A quel âge les Français pourront partir à la retraite ?" demande Léa Salamé

    "Entre 60 et 62 ans pour un départ à la retraite, entre 40 et 42 annuités. Le système de retraite, j'y suis profondément attachée, quand on y touche on touche aux fondations de la République. Plus on travaille tôt, plus on doit pouvoir partir tôt. Tout dispositif particulier sera évidemment prioritaire pour ma réforme. La retraite à 65 ans est une injustice insupportable. Envisager que les Français partent à la retraite alors qu'ils ne pourront pas en profiter, envisager que plus personne ne pourra profiter d'une retraite pleine, c'est insupportable"

    "Nous avons beaucoup de progrès à faire avancer. Moi je propose de faire une retraite évolutive, passer de 1.100 euros pour la retraite contributive. Nous voulons décaler l'âge de retraite de 4 mois par an, en prenant en compte plusieurs dispositifs, comme la carrière longue, le système de pénibilité. Il faut de la liberté. Vous n'expliquez jamais vos projets, mais vous voulez revenir sur un système déjà imparfait" répond Emmanuel Macron "Vous êtes le président qui a créé 600 milliards de dette supplémentaire" rétorque-t-elle. "C'est faux" assure-t-il. "Ne confondez pas tout. Les 600 milliards de dette, c’est 200 milliards de la partie Etat et le reste, c'est la Sécurité sociale, les collectivités locales. Pourquoi? Parce que comme les gens ne pouvaient plus travailler, on n'a pas prélevé leurs cotisations. Le quoiqu’il en coûte, vous avez voté contre mais vous auriez fait quoi pendant la crise covid ".

    "Il y a 400.000 pauvres supplémentaires durant votre quinquennat. Vous avez présenté un bilan économique très mauvais. Le bilan social est encore pire. Il faut changer les priorités, il faut changer les méthodes, il faut réindustrialiser notre pays, il faut aider nos petites entreprises. Quand vous parlez de baisse d’impôt vous pensez toujours aux grandes fortunes"


     

  • L'Union européenne est abordée

    "J'ai toujours été claire : je suis convaincu que notre souveraineté est nationale et européenne. Nous avons besoin d'une Europe plus forte, avec un couple franco-allemand à sa tête" estime Emmanuel Macron

    "Je souhaite que la Commission européenne respecte les nations souveraines, respecte le choix des Français, y compris leurs choix de société, répond la candidate RN. Nous faisons des choix de société par nos votes. Les Français font des choix de société et je considère que la Commission européenne doit les respecter. Donc, je veux faire évoluer cette organisation européenne. Mais je ne souhaite pas en sortir, je ne pensais pas que vous tomberiez dans une forme de complotisme. Je ne souhaite pas sortir de l’Union européenne" considère Marine Le Pen.

  • La situation internationale est désormais abordée, notamment la question de l'Ukraine

    "Nous vivons une situation d'extrême gravité, qui va s'aggraver dans les jours à venir. Il faut tenir la ligne que nous avons choisi, en veillant à ce que cette guerre n'aille pas dans l'escalade et qu'elle ne s'étende pas. La Russie a choisi une voie funeste. C'est pour cela que l'Europe est importante, une Europe forte, avec une armée. Mais il faut aussi en faire une puissance d’équilibre. Nous ne sommes les vassaux de personne, il faut ramener la Russie à la raison" estime Emmanuel Macron

    "Permettez moi d'exprimer ma solidarité avec le peuple ukrainien, l'agression dont elle est victime est inadmissible. L'aide humanitaire, matérielle et sanitaire à l'Ukraine, oui bien sûr. Les alertes que j'ai pu lancer, c'est la limite entre aide et la cobelligérance, et les sanctions. La seule sanction avec laquelle je suis en désaccord, c'est le blocage de l'importation de gaz et de pétrole russe, ce n'est pas ce qui fera du mal à la Russie mais cela fera du mal aux Français. Cela aurait des conséquences cataclysmique. On ne peut pas se faire harakiri, avec l'espoir de faire du mal à la Russie. J'ai exprimé aussi une crainte : faire en sorte que la Russie et la Chine deviennent des alliés si étroits qu'elles deviennent une superpuissance économique, monétaire, peut-être même militaire" répond de son côté Marine Le Pen.

    "Je note que les positions de Marine Le Pen ne sont pas en lien avec les votes des députés européens de son parti. Vous avez été une des premières politiciennes françaises à reconnaître l'annexion de la Crimée par la Russie. Vous l'avez fait pour quoi ? Parce que vous dépendez du pouvoir russe et de monsieur Poutine. Parce que vous avez contracter un prêt auprès d'une banque russe en 2014. Une banque impliquée dans la guerre en Syrie" rétorque Emmanuel Macron.

    "Monsieur Macron sait pertinemment que ce qu'il dit est faux, je suis une femme libre. Ce que vous dites est faux. Vous avez reçu monsieur Poutine en grande pompe à plusieurs reprises. Vous avez tenu ces propos : la Russie devrait être réarimée à l'Europe" répond la candidate RN. "Je parle du financement de votre parti, est-ce que j'ai dis est faux ?" interroge-t-il. "Si j'ai dû faire un prêt à l'étranger, c'est parce que personne en France ne m'a pas de prêt" rétorque-t-elle.

    "Ce que je dis, c'est que vos choix ne vous permettent pas d'avoir une position claire sur la question russe. Vous êtes la seule à avoir fait un prêt auprès d'une banque proche d'une banque proche du pouvoir russe" termine-t-il.
     

  • Emmanuel Macron aborde à son tour la question du pouvoir d'achat

    "Sous ce quinquennat, le pouvoir d'achat des Français a augmenté. Ces chiffres n'aident cependant pas à finir le mois, vous avez raison. Le bouclier instauré en ces temps de crise est cependant plus efficace que la baisse de la TVA. Les Français verront leur facture augmenter, parce que vous avez voter contre ce bouclier" rétorque Emmanuel Macron. "La différence est que ce n'est pas pérenne, parce que c'est une mesure de crise" ajoute-t-il. "Nous avons permis de créer 1,2 millions de fiches de paye. Dans votre programme, il n'y a pas le mot chômage. Et pourtant, la meilleure façon de lutter pour le pouvoir d'achat, c'est lutter contre le chômage.

    Sur les minimas sociaux, je souhaite les revaloriser dès cet été, en assurant que tous les admistrés concernés puissent la toucher. En ce qui concerne l'AAH, elle a été revalorisée. Il est vrai que la déconjugalisation n'a pas été votée, mais vous même vous n'étiez pas là" termine-t-il.

    La question des salaires est largement débattu entre les deux candidats. "Vous ne ferez pas les salaires madame Le Pen" assure Emmanuel Macron. "Et vous ne faites pas les primes" rétorque-t-elle.

    "La baisse de TVA ira aux professionnels et non aux consommateurs. C'est une mesure inutile, elle ne permettra pas à remplir le cadis. Ca coûtera des milliards pour profiter à des gens comme nous qui n'en ont pas besoin" assure le président sortant.

     

     

  • La question du pouvoir d'achat est abordée

    "Je n'ai vu que des Français qui m'ont parlé de leur problème de pouvoir d'achat, je n'ai vu que des Français qui n'arrivaient plus à boucler leur fin de mois. Vous avez des choix de la taxe carbone, de baisser des aides notamment l'aide au logement. Moi je veux véritablement faire du pouvoir d'achat la priorité de mon mandat. Je veux proposer de baisser de manière pérenne la TVA sur l'énergie, de 20 à 5%, sur le carburant, le gaz, l'électricité, le fuel. C'est 12 milliards d'euros que je vais rendre aux Français. Je souhaite exonérer les impôts sur le revenu au moins de 30 ans. Je veux revaloriser le statut des enseignants et des soignants. Je veux soutenir les étudiants, les alternants. Et le dernier secteur sur lequel je veux intervenir, c'est les publics fragiles, comme les familles monoparentales, les personnes en situation de handicap en déconjugalisant l'allocation adulte handicapé" liste Marine Le Pen. Elle estime que ces mesure rendront 150 à 200 euros par mois par foyer

  • Marine Le Pen prend la parole la première

    "Le plus grand atout de la France c'est son peuple. Notre peuple je le connais bien, et je suis obligée d'être témoin que depuis cinq ans je l'ai vu souffrir, s'inquiéter d'"une sorte de précarité qu'il ressent. Je voudrais lui dire qu'un autre choix est possible. Si le peuple français me fait l'honneur de m'apporter sa confiance, je serai la présidente du régalien, de sa souveraineté, du pouvoir d'achat, de l'école, de la santé partout pour tous, de l'assimilation républicaine. Mais surtout je serai la présidente de la concorde restaurée entre les Français. La fraternité nationale est ce qui unit les Français" déclare-t-elle.

    "Nous avons tous ensemble traversé une période si difficile, des crises sans précédent, le retour de la guerre sur le sol européen. J'ai traversé, à la tête de notre pays, cette période en essayant de prendre les bonnes décisions. Et je veux continuer de le faire. Nous pouvons rendre ce pays plus. Nous pouvons et nous devons améliorer notre quotidien, que ce soit l'école ou la santé. Je crois que notre France sera plus forte si elle sait se saisir de la question écologique, et devenir une puissance écologique de l'Europe. Voilà les quelques mots qui me paraissent important" dit de son côté Emmanuel Macron

  • Il est 23 heures, le débat va commencer

    Léa Salamé et Gilles Bouleau animeront la soirée. Retraite, sécurité, éducation, emploi, les sujets seront nombreux

  • Les deux candidats s'installent

    Le débat va débuter dans quelques minutes. Les deux candidats se sont installés sur le plateau.

  • Bonsoir zot toute

    Nous ouvrons ce live pour suivre le débat de l'entre deux tours. Restez avec nous.

À propos

Température ambiante: 19 degrés. Temps de parole: 2h30 à partir de 21h00. L'un, Emmanuel Macron, sera à gauche de l'écran, l'autre, Marine Le Pen, à droite soit le positionnement inverse d'il y a cinq ans. Et pour les arbitrer dans un studio de la Seine-Saint-Denis: les journalistes vedettes de TF1 et France 2, Gilles Bouleau et Léa Salamé.

Après moult tractations et tirages au sort de ce rendez-vous incontournable de toute présidentielle, c'est finalement la candidate RN qui s'exprimera en premier et en dernier.

Egalement tiré au sort, le pouvoir d'achat sera le premier thème abordé. Il reste la principale préoccupation des Français, selon un sondage Ipsos/Sopra Steria auprès de plus de 12.000 personnes et publié mercredi.

Selon les experts, l'exercice ne bouleverse habituellement pas les dynamiques d'intentions de vote. Mais il pourrait servir à remobiliser certains électorats et "déplacer davantage de voix que ce qu'on a observé depuis le début de la Ve République", indique Brice Teinturier, directeur général délégué d'Ipsos France. D'autant qu'une éventuelle forte abstention pourrait brouiller le jeu dimanche.

Quelque 69% des sondés se disent certains d'aller voter, selon le sondage Ipsos, soit une baisse de six points par rapport à l'enquête des 30 avril et 1er mai 2017. Même si la candidate d'extrême droite est "en progrès" par rapport à 2017, où elle était apparue mal préparée et fatiguée, cela "ne signifie pas qu'elle puisse déplacer cinq points d'intentions de vote, ce dont elle aurait besoin pour se mettre au niveau de son adversaire", relève cependant Emmanuel Rivière de l'institut Kantar Public.

A quatre jours du second tour, les sondages donnent invariablement l'avantage au président sortant, avec 54 à 56,5% des intentions de vote contre 43,5 à 46% pour Marine Le Pen. Soit un écart de 8 à 12 points. Un écart plus serré qu'en 2017 donc, quand M. Macron l'avait emporté avec une avance de 32 points (66% contre 34%).

Emmanuel Macron "va insister sur les incohérences de Marine Le Pen, qui a quand même dit tout et son contraire sur tout en cinq ans, et singulièrement sur les sujets géopolitiques, stratégiques", a assuré le ministre délégué aux Transports Jean-Baptiste Djebbari, en citant l'Ukraine et le président russe Vladimir Poutine.

La guerre en Ukraine, qui a longtemps éclipsé la campagne, s'est de nouveau invitée dans les débats mercredi. L'opposant russe emprisonné Alexeï Navalny a appelé à voter pour Emmanuel Macron, accusant le parti de sa rivale Marine Le Pen de compromission avec Vladimir Poutine. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a invité la candidate RN à admettre qu'elle s'était "trompée" sur la Russie, en souhaitant ne pas "perdre" ses relations avec le président Macron.

Les deux candidats divergent sur l'Ukraine, les relations avec la Russie, comme quasiment tout le reste: des retraites à l'écologie en passant par le port du voile, les libertés publiques et les institutions, le pouvoir d'achat et l'Union européenne. Le "point faible" du président sortant "et peut-être aussi son point fort, c'est de ne jamais douter de lui-même", a affirmé le président du RN Jordan Bardella sur France 2.

Alors que le "véritable point fort" de Marine Le Pen, selon lui, "est de parler du quotidien des gens". La défense du pouvoir d'achat a été placée au coeur de la campagne de la candidate d'extrême droite. "Il n'y a pas de stress mais un peu d'appréhension parce qu'on sait que beaucoup de Français vont se décider sur ce débat", a-t-il ajouté.

- "Jouer comme Lendl" -

Contrairement à 2017, M. Macron se présente cette fois avec un bilan de président sortant à défendre et sera attaqué par sa concurrente sur son "mépris" et son "arrogance" supposés à l'égard des Français.

Un angle d'attaque anticipé par le camp Macron: il faut "qu'il se débarrasse de cette image d'élite car les gens ont besoin d'empathie. Il faut surtout apaiser le rejet qu'il dégage", souligne un responsable de la majorité.

Un autre explique lui que "la difficulté c'est qu'il faut la jouer comme Ivan Lendl: fond de court et renvoyer la balle. Et pas comme (John) McEnroe en montant au filet et en mettant un point où l'on dira qu'il est arrogant".

Mais le président sortant tentera aussi de pousser sa rivale dans ses retranchements concernant son programme, et de détricoter l'image lissée de celle qui reste à ses yeux "l'héritière" du "clan" Le Pen.

Marion Maréchal et Guillaume Peltier, vice-présidents du parti Reconquête! d'Eric Zemmour, se sont d'ailleurs rappelés au bon souvenir de Marine Le Pen, l'appelant à "ne pas oublier les valeurs de la droite" face à celles de gauche privilégiées pour attirer les électeurs de Jean-Luc Mélenchon (LFI).

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2 Commentaires
Bilan mauvais
Bilan mauvais
2 ans

Le bilan de Macron est mauvais. Seuls les millionnaires se sont enrichis.

Menteur Marcon
Menteur Marcon
2 ans

Elle ne pas assez de répondant face à un pervers narcissique, manipulateur et tellement sûr de lui...Je trouve que marine est posée mais Macron est mal à l'aise . Il ment trop je trouve