Atteintes aux libertés

Sexisme, racisme, droits en recul : la banalisation de l'innommable

  • Publié le 4 mai 2022 à 08:40
  • Actualisé le 4 mai 2022 à 12:31

Serions-nous retournés 50 ans en arrière ? A en croire l'actualité, difficile d'imaginer que nous nous trouvons actuellement en 2022, tant le sexisme, le racisme et les discriminations en tout genre semblent avoir envahi l'espace médiatique et politique. Alors qu'aux Etats-Unis, la Cour suprême envisage désormais de supprimer la loi autorisant l'avortement partout dans le pays, la situation nous confirme plus que jamais qu'aucun droit n'est jamais acquis. Et qu'il faudra toujours lutter pour les préserver. (Photo photo RB imazpress)

Cette actualité, qui a fait la une de nombreux médias en ce mardi, semble n’émouvoir que peu de monde finalement en France. Peut-être parce que cela se passe à des milliers de kilomètres de nous. Mais si le pays qui se targue d’être " la première démocratie au monde " peut en arriver à faire un si grand bond en arrière, sommes-nous vraiment à l’abri ? En France aussi, des associations militent pour la fin du droit à l’IVG. En France aussi, des candidats à la présidentielle n’étaient pas favorables au droit de disposer de son corps.

Penser que la France ne pourrait se trouver dans la même situation est ignorer le fait que les obstétriciens possèdent toujours une "clause de conscience" leur permettant de refuser de pratiquer des IVG. Résultat : des femmes sont contraintes d’aller se faire avorter à l’étranger, faute de temps, faute de professionnel de santé disponible.

Et, malheureusement, cette attaque envers les Femmes n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan de discriminations dans lequel le pays baigne actuellement. Il n’y a qu’à jeter un oeil à la campagne présidentielle, où questions d’immigrations, de voile et d’islam ont accaparé le débat. Peu importe que la cible de ces attaques ne représentent que 2% de la population française, peu importe que ces attaques soient marquées de racisme, le sujet a tourné et tourne toujours en boucle partout dans les médias, dans le discours des politiques.

Il n’y a que se pencher sur le cas le plus récent en région Auvergne-Alpes ce lundi, où le président Laurent Wauquiez a menacé la ville de Grenoble de suspendre les subventions si le burkini devait y être autorisé. Non content de taper - encore une fois - sur des femmes qui ne lui ont rien demandé, le politicien des Républicains est prêt à priver toute une ville de financement par pur délire raciste. Sans que ça n’émeuve grand monde, encore une fois.

Il y a vingt ans, plus d’un million de personnes défilaient contre le Front national. En 2022, il a accédé au deuxième tour de la présidentielle. On peut essayer de justifier cela par un vote de colère, on peut essayer d’argumenter que Marine Le Pen n’est pas son père. Mais en fin de compte, le RN reste un parti créé par d’anciens SS, profondément antisémite et raciste.

Ces dernières années, les agressions à caractère raciste ont augmenté, les agressions à caractère homophobe et/ou transphobes aussi. Les droits des femmes restent sous attaque, la laïcité est dénaturée par des opportunistes obsédés par l’islam, les forces de l’ordre manifestent après la mise en examen d’un des leur après le décès de deux jeunes hommes,  le gouvernement matraque les manifestants, les acquis sociaux sont sous attaque. 2022 a comme un drôle de goût de retour en arrière.

as/www.ipreunion.com / redac@ipreunion.com

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3 Commentaires
Mino
Mino
1 an

Que ce n'est pas une question de racisme de refuser le burkini dans les piscines ....et désolée mais dans ce cas là effectivement vu vos propos, vous faites un sacré bon en arrière !!! Ils vont demander quoi d'autre ensuite ''

neurone 974
neurone 974
1 an

Salut la rédac ! Vous avez oublié dans votre liste d'innommables les actes terroristes et les actes anti chrétiens.

CHABAN
CHABAN
1 an

AhEt les 5 000 000 de français interdit de tout pour avoir respecter une non obligation vaccinale 'Et la suppression de l'accord des parents pour la vaccination d'un enfant mineur de + 16 'Et l'accord d'un seul des parents pour la vaccination d'un enfant de 5 à 15 ans inclus' Dans les 2 cas, aucun juge m'a enlevé mon autorité parentale pour un manquement, un délit..... Bref