
Les trois adultes suspectés d’être contaminés par la variole du singe présentent tous des lésions cutanées. Sur ces trois personnes, l’une arrivait de France, l’autre de La Réunion. Le dernier cas est un cas contact, frère de l’un des voyageurs, comme l’expliquent nos confrères Mauricien. Désormais, comme l’a annoncé le ministre de la Santé de l’île Maurice, "il faut attendre que les résultats d’analyses tombent et que les marques se développent pour le confirmer".
- Quels sont les symptômes ? -
En France, trente-trois cas de variole du singe ont été confirmés par les autorités. Santé publique France (SPF) appelle à l’instauration d’un dispositif de "surveillance pérenne" de la transmission de ce virus. Sur ce total, vingt-quatre cas ont été rapportés en Ile-de-France, deux en Auvergne-Rhône-Alpes, un dans les Hauts-de-France, un en Centre-Val de Loire, quatre en Occitanie et un en Normandie.
La variole du singe se développe par plusieurs symptômes : de la fièvre, souvent accompagnée de maux de tête, des courbatures et de fatigue. Deux jours après environ, apparaît une éruption cutanée, principalement sur le visage, les paumes des mains et plante des pieds, des lésions, des pustules et enfin des croûtes. Les démangeaisons sont fréquentes.
L’incubation de la maladie est de 5 à 21 jours. La maladie, souvent bénigne, guérit généralement au bout de 2 à 3 semaines. Les cas graves se produisent plus fréquemment chez les enfants et sont liés à l'ampleur de l’exposition au virus, à l'état de santé du patient et à la gravité des complications.
En cas de symptômes, il faut contacter le Samu au centre 15.
- Comment se transmet-elle ? -
Si le nom attribué à cette maladie peut porter à confusion, la variole du singe est en réalité "une maladie infectieuse qui est causée par un virus transmis à l’Homme par des animaux infectés, le plus souvent des rongeurs (même si le virus a été découvert pour la première fois en 1958 au sein d’un groupe de macaques qui étaient étudiés à des fins de recherche, d’où son nom)", écrit l'Inserm.
L'infection des cas initiaux résulte d'un contact direct avec du sang, des liquides biologiques ou des lésions cutanées ou muqueuses d'animaux infectés. En l'état actuel des connaissances, la transmission secondaire, c'est-à-dire interhumaine, peut résulter de contacts étroits avec des sécrétions infectées des voies respiratoires, des lésions cutanées d'un sujet infecté ou d'objets récemment contaminés par des liquides biologiques ou des matières provenant des lésions d'un patient.
C’est pourquoi, il est primordial que la personne contaminée respecte un isolement de trois semaines.
L'Inserm précise qu'historiquement, "il s’agit d’un virus qui se transmet difficilement d’Homme à Homme, la transmission d’animal à l’Homme étant bien plus fréquente". Le taux de létalité de la maladie varie de 1 à 10% selon le variant (il en existe deux), des taux observés en zone endémique, dans des pays au système de santé défaillant. Dans les pays où la maladie a été repérée récemment, les cas observés sont pour la plupart bénins et il n'y a pas de décès recensés.
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