Mutations et non-renouvellement des postes

Université : la CGTR Educ'Action dénonce une mauvaise gestion des personnels

  • Publié le 17 juin 2022 à 12:10
  • Actualisé le 17 juin 2022 à 12:18

Ce jeudi 16 juin 2002 la délégation universitaire du syndicat CGTR Educ'Action s'est réunie à l'université, sur le campus du Moufia, en présence de syndicalistes et des personnels, pour dénoncer plusieurs manquements vis-à-vis des contrats et conditions de travail de contractuels, d'emplois PEC mais aussi de titulaires. La direction de l'université de son côté estime que tout a été fait selon les règles. (Photo d'illustration rb/www.ipreunion.com)

"La mutation forcée de personnel vers d’autres fonctions ; le non-renouvellement de postes de contractuels et d’emplois PEC (ndlr , parcours emploi compétences) ; les mauvaises conditions de travail" voilà ce que dénonce la section université CGTR Educ’Action, vis-à-vis de l’université de La Réunion. Selon le syndicat, ces problèmes existaient déjà autrefois, mais "ils se sont accentués depuis un an" précise côté Rachelle Mariamon, déléguée de la section université CGTR Educ’Action. Ainsi, des irrégularités dans les procédures ont été relevées par le syndicat.

Pour en savoir davantage sur la situation, des mails ont été envoyés et n’auraient pas eu de réponses avec des justifications pour comprendre les décisions prises par la direction. Au cours de cette réunion syndicale, la CGTR Educ’Action a par ailleurs soutenu qu’il y a "un manque d’information auprès du personnel".

- La direction réagit -

Concernant les problèmes sur le non-renouvellement  des contrats, la direction se défend et explique que tout a été fait dans les règles. "Lorsque les contrats arrivent à échéance, ils ne sont pas renouvelés dans les cas d’un manque de ressources pérennes ou encore lorsque la personne ne veut pas se voir renouveler son contrat. Quand on peut  accorder un CDI, on le fait" explique Frédéric Miranville, président de l'université. "Dans tous les cas, ces mêmes personnes sont invitées à postuler à des offres d’emploi proposées par l’établissement l’année qui suit leur départ. Il y a un accompagnement qui est fait pour les contractuels et les PECS" affirme-t-il.  De plus ce dernier, soutient que des réponses par mails ont été apportées, "au cas par cas, et que des précisions y ont été notifiées".

Concernant le problème sur le déplacement unilatéral de personnels vers d’autres postes, ils sont qualifiés de "mutations forcées", par la CGTR Educ’Action. La direction répond et réaffirme que "ces changements de postes sont fait en concertation, et avec une discussion entre l’employé et les ressources humaines". "Il y a un échange qui est fait pour faire part des propositions. Tout est fait dans la légalité. De plus, chaque réaffectation se fait aussi suite à la consultation de la médecine du travail qui juge nécessaire ou non du changement de poste de la personne. Dans tous les cas, il y a un échange qui est réalisé" soutient Frédéric Miranville.

La CGTR Educ’Action pointe également du doigt le manque de respect des salariés et de mauvaises conditions de travail. "Le personnel administratif a l’impression d’être espionné ", souligne Rachelle Mariamon. Ce à quoi la direction rétorque : "nous avons déjà fait beaucoup pour améliorer les conditions de travail du personnel. Par exemple, nous avons permis le télétravail. Tout est mis en place pour rendre optimale la qualité de vie au travail".

Le président de l’établissement affirme par ailleurs que suite à la réception d'un mail envoyé par de la déléguée de la section université CGTR Educ’Action pour faire part des problèmes relevés, une réponse a été faite pour solliciter un rendez-vous pour justement échanger à ce propos. Un mail qui serait resté sans réponse, d’après Frédéric Miranville. "Nous avons toujours eu à cœur d’animer le dialogue social avec l’ensemble des syndicats de l’université. Sur ce semestre, il a été impossible d’avoir une réunion avec la délégation de la CGTR Educ’Action" assure-t-il. "Plusieurs créneaux horaires ont été proposés pour discuter avec eux, mais il n’y en a jamais eu un qui pouvait leur convenir. Alors qu’avec les autres organisations syndicales, ça ne pose pas de souci", regrette-t-il.

Suite à cette réunion syndicale du 16 juin, la CGTR Educ’Action attend de son côté des réponses de la part de la direction. Si rien n’est fait pour faire suite à leurs demandes, "on réfléchira ensemble quelles seront les prochaines actions à mener", assure Rachelle Mariamon.

ef/www.ipreunion.com / redac@ipreunion.com


 

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