Economie

Le produit intérieur brut de La Réunion progresse de 6,7 % en 2021

  • Publié le 1 juillet 2022 à 14:34
  • Actualisé le 1 juillet 2022 à 15:18

Les comptes 2021 de La Réunion publiés dans le cadre du partenariat Cerom (Comptes économiques rapides pour l'Outre-mer) qui réunit l'Insee, l'AFD (Agence française de développement) et l'Iedom (Institut d'émission des outre-mer), montrent une progression du PIB de 6,7 % à La Réunion en 2021 après -4,2 % en 2020. "Les évolutions monétaires et financières de 2021 révèlent une croissance des prêts bancaires qui se normalise après une année 2020 atypique" indique l'Iedom dans le communiqué que nous publions ci-dessous.

Les entreprises, dont l’endettement avait fortement progressé en 2020 avec les prêts garantis par l’État (plus d’un milliard d’euros octroyés à La Réunion) ont dans l’ensemble peu dépensé les fonds empruntés et les dépôts bancaires restent ainsi encore élevés à fin 2021. Les banques locales voient par ailleurs leur produit net bancaire (PNB) s’améliorer et n’enregistrent pas de dégradation inquiétante de leur portefeuille de crédits, dans un contexte où le nombre de défaillances d’entreprises est resté à un niveau relativement bas en 2021 à La Réunion.

Au premier trimestre 2022, le climat des affaires à La Réunion reste largement favorable

Le dynamisme de l’économie réunionnaise se poursuit au premier trimestre 2022. L’indicateur du climat des affaires (ICA) s’établit à 117, en hausse de 3 points par rapport au trimestre dernier. Dans la plupart des secteurs, les professionnels interrogés dans le cadre de l’enquête de conjoncture de l’IEDOM, témoignent d’une activité en progression. La bonne orientation du climat des affaires est aussi particulièrement portée par la hausse des effectifs signalée par les professionnels interrogés. Les effectifs salariés du privé continuent ainsi de progresser : +0,6 % sur le trimestre, soit +1 050 salariés du privé (données Acoss).

L’année 2022 démarre toutefois dans un climat teinté d’incertitudes, accentuées par la guerre en Ukraine et ses conséquences sur les prix.

La hausse des prix des matières premières et du fret s’accentue avec la guerre en Ukraine et certains secteurs en souffrent plus que d’autres. Selon l’enquête de l’IEDOM, plus de 70 % des entreprises interrogées ressentent un impact modéré à fort du conflit. En effet, les prix de l’énergie et des matières premières ont bondi, alourdissant davantage les charges d’exploitation des entreprises. Les secteurs agricoles et agroalimentaires (IAA), de la construction et de l’industrie sont particulièrement vulnérables, avec près d’une entreprise sur deux déclarant ressentir un impact fort du conflit.

Toutefois, dans la plupart des secteurs, les professionnels interrogés témoignent d’une activité en progression début 2022. Le secteur du tourisme renoue avec sa dynamique d’avant-crise : le nombre de nuitées enregistre une nette hausse et le trafic aérien sur la ligne Réunion-métropole retrouve son niveau de 2019.

Document de référence pour la société civile, mais aussi pour les décideurs politiques et économiques, le rapport annuel de l’IEDOM rassemble l’essentiel des informations économiques et financières disponibles sur le territoire. Il vise ainsi à apporter sa contribution à l’analyse des enjeux économiques locaux. Pour Philippe La Cognata, directeur de l’IEDOM de La Réunion, " l’économie réunionnaise fait preuve d’une résilience remarquable en 2021, malgré un contexte difficile du fait de la dégradation de la situation sanitaire sur l’île et de la flambée des prix de l’énergie ".

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