Les jours se suivent et se ressemblent devant la Préfecture de La Réunion. Ce jeudi 7 juillet 2022 a marqué le 11ème jour de mobilisation pour les planteurs. Aucune avancée décisive concernant la convention canne 2022-2027 n'a été notée. Si plusieurs propositions ont été avancées par Albioma, gestionnaire des centrales thermiques, et les producteurs de rhum - deux entreprises utilisant les sous-produits de la canne - , c'est avec l'industriel Tereos que les discussions restent au point mort. La réunion de ce jeudi s'est relativement mal passée, puisqu'à l'issue de la rencontre la convention n'a toujours pas été signée. Cela alors que le ministre de l'Intérieur et des Outremer, Gérald Darmanin, et son délégué aux Outre-mer, Jean-François Carenco, arrivent ce vendredi matin à La Réunion (Photo rb/www.ipreunion.com)
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"On est spectateur, mais ça commence à lasser"
"Ce soir ils arrivent et disent qu'ils ne sont pas prêt à signer", explique Jean-Michel Moutama, président de la CGPER, en parlant de Tereos. Il explique que "le gouvernement n'accepterai pas un filet de sécurité mais Tereos n'accepte pas la clause de revoyure de l'État". "On est spectateur, mais ça commence à lasser." "Aujourd'hui le problème de signature vient des industriels et non pas des planteurs."
Les planteurs se sont bagarrés sur la canne machine portée à 9 de richesse. "Mais les discussions ne sont pas terminées. Si les détails sont régler, je ne voit pas où est le problème, on a envie de travailler", dit-il.
En attendant, les planteurs restent mobilisés devant la préfecture. "On se fera entendre."
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La réunion a pris fin : la convention toujours pas signée
À 21h40, la réunion entre industriels et planteurs a pris fin. "La convention ne sera pas signée demain non plus", déclare Dominique Clain.
Aujourd'hui, l'état qui subventionne les industriels n'arrive pas à se faire entendre auprès de Tereos. Tereos reste bloqué sur la clause de revoyure", explique Emmanuel Thonon. "Tereos ne veut rien entendre et reste sur ses positions." "Veulent-ils la fin de la filière", se demande-t-il.
La suite, le mouvement restera. "On n'arrive pas à avoir satisfaction concernant nos demandes. Au niveau de 90% des acteurs on essaye d'arriver à un consensus mais le problème reste l'industriel sucrier qui n'est pas capable de mettre un euro sur la table." Comme l'explique les représentants syndicaux, "l'État est prêt à se mettre autour de la table et à faire des groupes de travail".
Ce qu'attendent désormais les planteurs, c'est d'être entendus par le ministre et "voir pouvoir faire entendre et plier Tereos", lors de leur rencontre prévue à 16h30. "Tereos doit assumer ses responsabilités."
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Des planteurs à bout
L'un des planteurs mobilisé devant la Préfecture a pris brièvement la parole pour exprimer son mécontentement. "On est fatigué. On veut le prix plancher un point c'est tout. Si on sort de là sans rien, c'est comme si on a rien gagné. On ne veut plus subir. On veut qu'ils nous payent", dit-il.
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La réunion peut reprendre
L'industriel Tereos vient d'arriver en préfecture. La réunion avec les planteurs peut donc reprendre.
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La Réunion reprend
Après plusieurs heures de pause, les planteurs sont entrés à la préfecture pour poursuivre la réunion avec les industriels.
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La réunion est suspendue, une reprise a été décidée à 18 heures
"Pour l’instant, nous avons effectué la lecture de la nouvelle convention, mais Tereos pas d’accord sur plusieurs points. Ils doivent donc se concerter avant la reprise ce soir" explique Dominique Clain, président de l'UPNA -
Les représentants syndicaux s'apprêtent à rentrer dans la préfecture
Industriels et planteurs vont continuer leurs discussions, en amont de la visite ministérielle qui commencera demain. Les syndicats espèrent pouvoir signer la convention canne ce vendredi. Des petits groupes de planteurs sont sur place. Le sentiment général sur place est l'espoir "qu’on arrivera à un accord“
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À propos
Contrairement à mardi où l’ambiance était particulièrement tendue du côté de la préfecture, avec des cannes déversées, des blocages et barrages filtrants mis en place. Ce mercredi, le calme régnait. Il faut dire que le préfet de La Réunion était intervenu pour demander « fermement » la levée des barrages.
Après plus d’une semaine de mobilisation, la convention canne 2022-2027 n’est toujours pas signée. Alors que l’année passée elle avait démarré le 4 juillet, cette année, la campagne sucrière risque de commencer avec encore plus de retard. En effet, les discussions entre industriels et planteurs n’ont rien donné. Malgré l'avancée sur les cannes récoltées mécaniquement, la situation reste à l’arrêt avec Tereos.
Cependant, quelques demandes ont été entendues. Albioma a proposé une enveloppe de 600 à 700.000. Du côté des rhumiers, le dialogue est lui aussi bien avancé.
Pour espérer sortir de cette mobilisation, une nouvelle réunion a lieu ce jeudi 7 juillet. De nouvelles propositions devraient être faites par les industriels de la canne et du sucre.
Peut-être bientôt le bout du tunnel pour les planteurs mobilisés, qui n’espèrent qu’une chose, signer cette convention canne vendredi, jour où Gérald Darmanin et Jean-François Carenco seront en visite ministérielle à La Réunion.
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