Visite ministérielle

Des militant.es dénoncent la venue de Gérald Darmanin

  • Publié le 8 juillet 2022 à 13:28
  • Actualisé le 8 juillet 2022 à 13:32

Alors que le ministre de l'Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin, arrive ce vendredi 8 juillet 2022, des militant.es féministes ont mené une action dans le sud de l'île pour dénoncer son maintien au gouvernement. Depuis sa nomination sous le premier mandat d'Emmanuel Macron, l'ancien ministre de l'Action et des Comptes publics et actuel ministre de l'Intérieur est largement décrié par les associations féministes et antiracistes (Photo DR)

"Gouvernement de la honte", "Les Ultra-marins n'aiment pas Darmanin", "Darmanin, le sauvage c'est toi" : de nombreux collages sont apparus dans les rues de Saint-Pierre dans la nuit de jeudi à vendredi. Tous pour dénoncer la venue du ministre, arrivé ce vendredi à La Réunion pour une visite de deux jours.

"L'objectif est de dénoncer les agissements du ministre, qui est accusé de viol et d'harcèlement sexuel" explique l'une des militant.es qui ont mené cette action. Il est en effet visé par des accusations de viol, d'harcèlement sexuel et d'abus de confiance, mais ce dernier a toujours nié les faits qui lui sont reprochés. Les plaintes le visant n'ont par ailleurs pas abouti.

"Quel est le signal donné par le gouvernement lorsqu'il maintient un homme accusé de violences sexuelles ?" s'interrogent tout de même les militantes. "Alors que Damien Abad, (brièvement ministre des Solidarités ; ndlr), a été écarté du gouvernement suite à plusieurs accusations de viol et tentative de viol, le maintien de Gérald Darmanin dans ses fonctions est d'autant plus incompréhensible" ajoutent-elles. Des collages en lien avec les accusations de viol dont il est la cible ont d'ailleurs aussi fleuri dans les rues du sud.

- Mise sous tutelle -

Au-delà des accusations de violences sexuelles, Gérald Darmanin est aussi dans le viseur d'associations antiracistes, qui dénoncent régulièrement les propos tenus par ce dernier. En 2020, ce dernier avait déclaré "il faut stopper l’ensauvagement d’une partie de la société". Un terme particulièrement lié à l'extrême-droite, selon les militant.es, et popularisé par le journaliste et auteur Laurent Obertone, qui "affirme vouloir alerter, chiffres à l'appui, sur une explosion des violences et de la délinquance, liée, selon lui, à l'immigration" rappelle Franceinfo.

Les militantes rappellent par ailleurs que les forces de l'ordre, qui dépendent de son ministère, sont régulièrement la cible d'accusations de violences policières. Un terme toujours rejeté par Gérald Darmanin, mais qui est largement relayé dans les milieux militants. Certain.es parlent d'ailleurs désormais d'un "ministère des violences policières pour les Outre-mer".

Des accusations qui inquiètent d'autant plus ceux qui dénoncent la mise sous tutelle du ministère des Outre-mer. L'envoi du GIGN et du RAID dans les Antilles pendant la crise Covid-19 est d'ailleurs régulièrement cité par de nombreux militants depuis le remaniement. La gestion de la crise des Gilets jaunes à La Réunion, période où Gérald Darmanin n'était pas ministre de l'Intérieur, pose aussi question à leurs yeux.

Malgré les nombreuses protestations contre son maintien au gouvernement depuis 2020, Gérald Darmanin semble avoir la toute confiance d'Emmanuel Macron. Passé par deux remaniements ministériels, il semble donc bien parti pour rester, et ce malgré le mécontentement de beaucoup.

as/www.ipreunion.com/ redac@ipreunion.com

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2 Commentaires
Moussa Darmanin
Moussa Darmanin
1 an

Je pense que Moussa Gérald D'armagnac est un peu la copie de Valls Manuel

Pauline Rivière , depuis son mobile
Pauline Rivière , depuis son mobile
1 an

J'ai votée pour vous...et à Quoi ça sert' Vous ne parlez pas de la tranche d'âge D'âge de 50 à 65 ans...ils yz ceux qui vivent du RSA Revenus solidaire d'activité, j'aimerais faire partie de ceux qui travaillent pour ma dignité