Les syndicats demandent le renvoi d'un cadre

Bois Rouge : grève des salariés, la campagne sucrière à l'arrêt

  • Publié le 19 août 2022 à 07:17
  • Actualisé le 19 août 2022 à 07:23

Après le retard de la campagne sucrière suite à un conflit entre planteurs et industriels, c'est désormais un conflit interne qui impacte l'usine de Bois-Rouge à Saint-André. Depuis mardi 16 août, les salariés de la sucrerie sont en grève suite à un désaccord entre deux ouvriers. Mais en attendant que ce conflit se règle, la campagne sucrière est à l'arrêt. (Photo canne à sucre ,usine Bois Rouge , photo RB imazpress sucre )

Le débrayage des salariés a démarré mardi matin, suite à un conflit entre deux salariés. Le jour même, les syndicats ont été reçus par la direction et ont mis en place plusieurs mesures, "notamment la clarification et le rôle du responsable", nous explique Tereos. Ce que demande l’intersyndicale FO, CGTR et CFDT, c’est le déplacement d’un cadre "qui aurait fait pression sur les employés", explique les syndicats.

L’intersyndicale réclame également qu'une prime de 1.000 euros soit octroyée aux salariés pour faire face à la baisse du pouvoir d’achat.

- La campagne à l’arrêt –

Alors que la campagne sucrière battait son plein, le conflit interne à Tereos a mis à l’arrêt le défilé des tracteurs et des chargements de canne. Un conflit qui met à mal la filière sucrière et les planteurs, déjà fortement impactés par le retard de la campagne sucrière.

"Ce qui nous dérange, c’est que nous ne puissions pas être capables de livrer nos cannes et c’est là toute la problématique", explique Guillaume Sellier, représentant des Jeunes Agriculteurs. Il ajoute, "ce retard va fausser le prix de la tonne car nos cannes sèchent au champ et vont perdre en sucre". Outre les cannes, les tracteurs aussi pâtissent de l’attente. "L’arrêt et les tracteurs chargés usent les pneus des remorques qui ne sont pas faits pour être stationnés avec un poid important", indique Guillaume Sellier. "Il y a un risque que les roues s’abîment et que cela implique des frais en plus pour les planteurs."

Le représentant du syndicat des Jeunes Agriculteurs conclut en disant, "on demande à Tereos de prendre ses responsabilités et de régler le conflit social rapidement pour pouvoir travailler sereinement et livrer sans attendre".

Près de 5.000 tonnes de canne serait en attente de broyage à l’usine et des milliers d’autres dans les champs.

www.ipreunion.com/redac@ipreunion.com

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