Il n'influence pas tous les fumeurs

Paquet neutre : les ventes de cigarettes toujours au beau fixe

  • Publié le 2 mai 2017 à 02:58

Depuis le 1er janvier 2017, les présentoirs des buralistes sont teintés de noir. Le paquet neutre a fait son apparition dans les bureaux de tabac français, après le vote de la loi santé de Marisol Touraine. L'objectif premier de l'emballage : empêcher les plus jeunes de commencer la cigarette. Si l'impact de la mesure sur la baisse du tabagisme n'est pas encore mesuré, la vente de tabac est repartie à la hausse, selon les chiffres émis par les cigarettiers.

Tous les quaets sont indentiques. Ou presque. Chacun y va de son image voulue choquante, illustrant maladies et troubles liés à la consommation de tabac. L'instauration du paquet neutre en France avait pour objectif premier d'empêcher les plus jeunes de consommer et de dissuader les fumeurs en cassant leurs habitudes. Le but était d'également d'éradiquer tout type de publicité pouvant booster les ventes de telle ou telle marque de cigarettes.

Début avril, Logista France (groupe Imperial Tobacco), qui dispose du quasi-monopole de l'approvisionnement de tabac en France, annonce une hausse des ventes de cigarettes au premier trimestre 2017, malgré l'application du paquet neutre.

Pour réduire le tabagisme des Français, l'augmentation des prix avait été appliqué en 2014. Depuis, les cigarettes connaissent le même tarif, quand le tabac à rouler est 25% plus cher depuis le 1 avril dernier. D'ailleurs, cette dernière hausse semble avoir déjà une conséquence sur les ventes. Selon Nicolas, buraliste à Saint-Denis, "aucun changement" d’habitude des fumeurs n’a été constaté depuis l’apparition des paquets de cigarettes neutres.

Constat confirmé chez plusieurs fumeurs pour qui le paquet neutre n'a en rien changé leurs habitudes de consommation. Si certains photos imprimées sur l'emballage peuvent choquer, "un fumeur reste un fumeur" estime une partie des personnes interrogées.

Le tabac, responsable de 73 000 décès par an en France fait l'objet de plusieurs traitements et dispositifs tels que le Moi(s) sans tabac, testé fin 2016 en France, programme initié par le Royaume Uni.

Dans le même temps, avec la démocratisation de l'usage de la cigarette électronique, utilisée comme substitut au tabac, un décret paru jeudi au Journal Officiel autorise la possibilité de vapoter dans certains bars, restaurants ou stades selon le réglement intérieur de l'établissement. En revanche, la cigarette électronique reste interdite dans les lieux publics.

jm/www.ipreunion.com

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