Terminée ce mercredi 25 juillet 2018 (actualisé)

Enquête publique de Bois Blanc : plus de 1 750 personnes ont participé

  • Publié le 26 juillet 2018 à 17:22
  • Actualisé le 26 juillet 2018 à 17:31

Elle a pris fin ce mercredi 25 juillet 2018, l'enquête publique sur le projet d'ouverture et d'exploitation de la carrière de Bois Blanc aura duré un mois jour pour jour. Selon le commissaire enquêteur, Philippe Garcia, près de 1 800 personnes y ont participé. D'ailleurs, cette enquête se sera déroulée non sans perturbations. En effet, alors que les opposants n'ont pas ménagé leurs efforts pour convaincre les citoyens à voter contre le projet; les défenseurs, n'ont pas hésité à se rendre sur les lieux de l'enquête pour partager leurs opinions. Les transporteurs et les usagers de la route en ont aussi profité pour s'opposer. Si l'enquête est désormais terminée, le combat ne touche pas non plus à sa fin. D'autres étapes déterminantes vont se succéder avant q'une décision définitive ne soit prise pour autoriser, ou non, l'ouverture de cette fameuse carrière.

Selon le commissaire enquêteur, joint ce jeudi 26 juillet 2018, la participation à cette enquête publique a été "tout à fait satisfaisante". En effet, pour l'instant, près de 700 observations ont été reçues par voie électronique et plus de 1 000 ont été faites par écrit en mairies. 

A Saint-Leu, 659 observations écrites ont été comptabilisés tandis qu'à l'Etang-Salé, on en compte 115 et aux Avirons, 290. En tout, cela fait près de 1 800 participations. 

Pour rappel, cette enquête publique a amené du monde en mairies, notamment à Saint-Leu. On se rappelle de ce lundi 20 juillet 2018, lorsque des transporteurs y ont mené une "opération coup de poing". 

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"La dernière journée de l'enquête a été bien plus calme"

Partis à la rencontre du commissaire-enquêteur, ils ont tenté de faire pencher la balance en louant les bénéfices que pourrait apporter l'ouverture de la carrière de Bois-Blanc. Sur place, les échanges ont été vifs entre ces professionnels et ceux qui s'opposent au projet. 

"La commission d'enquête est soumise à un devoir de réserve donc je n'en pense rien a réagi, ce jeudi, le commissaire enquêteur. Il n'y a aucun commentaire qui s'impose. Néanmoins, je peux affirmer que la dernière journée de l'enquête a été bien plus calme."

Comme les membres du collectif Touch pa nout roch qui se mobilisent depuis déjà plusieurs années contre la carrière. Ou encore comme l'ancien député Thierry Robert qui n'a pas hésité à hausser le ton pour faire entendre sa voix. 

"Jamais les transporteurs se sont invités à une autre enquête publique"

Cette opération des transporteurs a laissé pantois certains opposants, comme le proche de Thierry Robert et maire de Saint,-Leu Bruno Domen, qui, dans un communiqué de presse, a pointé du doigt la présence de membres du Conseil régional. "Jamais les transporteurs ne se sont invités à une autre enquête publique à La Réunion (...) D'ailleurs, on a pu noté ce matin, aux côtés des transporteurs, la présence de la Région Réunion" a-t-il affirmé. 

Si le but de l'enquête publique est de recueillir la parole des citoyens, cette dernière a pris une tournure particulière en laissant imaginer que l'importance était donnée à celui qui parlait le plus fort.

On en oublierait presque les réactions des collectifs et associations qui y ont participé activement. 

Des conséquences "sur la santé, la sécurité et le cadre de vie des riverains"

Comme l'association Alternative Transport Réunion, qui a pris soin de développer ses arguments sur trois pages, afin de les communiquer au commissaire-enquêteur. En affirmant que le projet aurait des conséquences sur "la santé , la sécurité et le cadre de vie des riverains du site et des usagers de la voie publique, l'environnement naturel, le paysage et les ressources en matériaux". 

Désormais, la commission d'enquête a un mois pour rendre son rapport et donner un avis favorable, favorable avec réserve(s) ou encore défavorable. 

Le préfet aura le dernier mot

Puis le projet passera entre les mains de la commission départementale de la nature, des sites et des paysages afin qu'elle émette également un avis sur l'exploitation de la carrière de Bois Blanc. 

Néanmoins, rappelons-le : ces deux avis restent consultatifs pour le préfet Amaury de Saint-Quentin qui prendra sa décision à l'issue.

"Ca s'est déjà vu, des préfets qui signent un arrêté malgré des avis défavorables mais c'est très difficile (...) Le projet sera fragilisé et suscceptible de faire l'objet de recours devant le tribunal administratif" expliquait lors du lancement de l'enquête, Ivan Martin, le directeur adjoint de la Direction de l'environnement, de l'aménagement et du logement.

D'ici là, la patience est donc de mise. 

sw/www.ipreunion.com 

Mise en ligne le 26/07/18 à 02h58. Actualisé à 17h22

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