Suite à la plainte de quatre clientes (actualisé)

Derma Nüde : Le délibéré rendu le 25 octobre prochain

  • Publié le 30 août 2018 à 12:55
  • Actualisé le 30 août 2018 à 16:34

La gérante de deux instituts de beauté Derma Nüde sera fixée sur son sort le 25 octobre prochain. Elle comparaissait ce jeudi 30 août devant le tribunal correctionnel de Saint Pierre. Muriel H. a refusé de s'exprimer. Elle devra répondre de blessures involontaires sur des clientes et d'exercice illégal de la médecine. Muriel. H pratiquait l'épilation définitive dans ses instituts implantés à Saint-Paul et à Saint-Pierre.

L’affaire a débuté par le dépôt de plainte de clientes des instituts, suite à l’apparition d’effets physiques indésirables après l’utilisation de techniques de soins intitulées micro-aiguilles ("micro-needling") ou cryolipolyse. L’enquête avait été confiée à la brigade de recherche de Saint-Pierre qui a mené des perquisitions dans les établissements le 13 février 2018.

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Des séquelles qui perdurent

Placée en garde à vue, la gérante de la société, Muriel H., alors âgée de 33 ans et inconnue des services d’enquête, a été sommée de s’expliquer sur des faits initialement qualifiés d’exercice illégal de la médecine et de blessures involontaires n’ayant pas entraîné une incapacité totale de travail supérieure à trois mois par la violation manifestement délibérée d’une obligation particulière de sécurité ou de prudence et de mise en danger d’autrui par la violation manifestement délibérée d’une obligation particulière de sécurité ou de prudence.

Derma Nüde proposait à ses clientes des techniques d’épilation définitive, de rajeunissement et de maquillage permanent. L’une des clientes, venue pour effacer des traces d’acné en six séances pour la somme de 1200 euros, a subi des brûlures à la troisième séances, avec traces rouges qui ont viré au brun ensuite. Les marques ont persisté, bien qu’atténuées.

Trois autres clientes ont vécu des expériences tout aussi traumatisantes, suite à des soins pratiqués avec des micro-aiguilles et de la lumière pulsée. Techniques au cœur de quelques polémiques, les dermatologues estimant que ces soins relèvent de la médecine esthétique, avec des risques pour les clientes s’ils sont pratiqués par des professionnels non médicaux, comme les esthéticiennes.

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Ce jeudi 30 août, Muriel Hoarau doit donc s’expliquer sur sa pratique professionnelle et sur les raisons qui ont provoqué les séquelles dont souffrent ses anciennes clientes. Ne seront pas évoquées ce jour les plaintes de nombreuses clientes qui s’estiment lésées, car non remboursées de commandes de soins jamais effectués, en raison de la fermeture puis de la liquidation judiciaire de deux instituts de beauté en juillet 2018. Un autre rendez-vous judiciaire attend donc la prévenue dans les prochains mois.

ml/www.ipreunion.com

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