[LIVE/PHOTOS/VIDÉOS] Les magistrats ont rejeté la prolongation du maintien en zone d'attente

Migrants : les 109 Sri-lankais sont libres

  • Publié le 18 avril 2019 à 21:18
  • Actualisé le 18 avril 2019 à 21:30

109 des 120 migrants, arrivés dans le port de Sainte-Rose samedi 13 avril 2019, sont ressortis libres du tribunal de Saint-Denis ce jeudi 18 avril 2019. Les Juges des Libertés et de la détention (JLD) ont rejeté leur maintien en zone d'attente. Les magistrats ont estimé que les règles de procédure pour le placement en rétention n'avaient pas été respectées. Les migrants se trouvaient dans le gymnase de Duparc à Sainte-Marie depuis leur arrivée dans l'île. Pour rappel, tous les arrivants ont déposé une demande d'asile à la frontière, les entretiens avec l'Office français de protection des réfugiés et des apatrides (Ofpra) sont en cours. Pour le moment, seize avait déjà obtenu le droit de rester sur le territoire français. Ils pourront dans les prochains jours déposer une demande d'asile (Photos RB/Imaz Press Réunion)

  • Ce live est à présent terminé, merci d'avoir suivi cette actualité avec nous

  • [LIBRES]

    Après plusieurs heures d'audience devant les juges des libertés et de la détention, les 109 Sri Lankais sont ressortis libres du tribunal. Les magistrats ont rejeté la demande de l'Etat des les maintenir en zone d'attente.

    Les juges ont estimé que les régles de procédure pour le placement en zone de rétention n'avaient pas été respectées.

    Les migrants sont libres de circuler sur tout le territoire de La Réunion. Ils devraient être pris en charge par différentes associations.

    Ils se retrouvent dans la même situation que 62 autres migrants Sri Lankais arrivés en décembre dans l'île et qui eux aussi ont été autorisés à rester à La Réunion en attendant que l'Office français de protection des réfugiés et des apatrides (Ofpra) statut sur leurs demandes d'asile

     

  • RAPPEL - Les avocats tentent aujourd'hui de faire sortir les migrants de zone d'attente, afin que ces derniers puissent déposer une demande d'asile en préfecture

    Une zone d'attente est un "lieu d’enfermement de l’étranger, précise Maître Ali Mihidoiri, avocat. C’est une zone d’accès très limitée, la loi prévoit spécifiquement les personnes qui sont autorisées à y accéder."

    Lire aussi => Migrants: "nous voulons simplement vivre libres"

    Depuis leur arrivée sur le territoire, les 120 migrants sont ainsi hébergés dans le gymnase de Duparc à Sainte-Marie. Il a été transformé par arrêté préfectoral en zone d’attente. Celle de l'aéroport de Gillot étant beaucoup trop petite.

    La période maximum de maintien dans cette zone est de 20 jours, sous contrôle du Juge des Libertés et de la détention (JLD). "Ce dernier intervient une première fois au bout de quatre jours pour décider, le cas échéant, d'une prolongation de 8 jours supplémentaires et une seconde fois au terme de ces 8 jours en vue d'une éventuelle prolongation exceptionnelle d'encore huit jours," signale l'Ofpra.

  • Dans l'autre salle...

    Dans une autre salle d'audience, le juge appelle les Sri-lankais par un numéro, il donne leur nom après.

    A un homme d’une trentaine d’années, le juge demande pourquoi il est venu à La Réunion. Il ne pose pas de question sur le respect ou non de la procédure.

    Contrairement à ce qui se passe dans l’autre salle d’audience on ne prend pas le temps de longuement questionner les gens.

    Certains migrants ne semblent pas avoir d’avocat.

  • Procédure respectée pour certains... mais pas pour d'autres ?

    Des Sri-lankais disent qu'il ont eu affaire à un interprète à la descente du bateau et à l’intérieur du gymnase. Autrement dit, la procédure aurait été respectée pour certains, mais pas pour d'autres.

  • Trois migrants ont demandé à aller aux toilettes. Escortés par la police ils traversent la salle, "welcome, welcome" leur lance deux hommes.

  • L'audience dans la troisième salle a également commencé

  • Certains migrants affirme qu’on ne leur a pas proposé d’interprète à leur arrivée en zone d’attente

  • Autour du cou les migrants portent une étiquette avec un numéro... Complétement déshumanisant... Ces gens sont des hommes, des femmes et des enfants, pas des numéros, pas des statistiques !

  • La procédure respectée ?

    Des petites enfants dorment dans les bras de leurs parents. Les visages des adultes sont tendus… Malgré la présence d'un interprète, ils essayent tant bien que mal de suivre et de comprendre les débats.

    Les avocats essayent vraiment de savoir si toutes les règles de procédure ont été respectées : s'ils ont vu un médecin, s'ils ont eu accès à un téléphone portable, s'ils ont pu récupérer leurs affaires personnelles...

  • Interrogés un à un

    Les migrants sont interrogés un à un. La juge veut savoir si tous les droits des personnes ont été respectés, si un interprète était présent pour expliquer pourquoi est-ce-qu'ils étaient placés en zone d’attente...

    • La juge montre le procès verbal signé par le Sri-lankais en cours d’audition et établissant qu’il y avait un interprète, que ses droits lui avaient bien été notifiés. L'homme, âgé d’une quarantaine d’années, dit qu’il ne se souvient pas d’avoir signé cela.

    Un autre Sri-lankais, âgé d’une vingtaine d’années dit qu’on lui a bien demandé à son arrivée en zone d’attente s’il voulait un avocat. Il annonce avoir dit "oui", mais qu'il n'a pas reçu par la suite, la visite de l'avocat désigné par l’institution judiciaire.

    L’une des avocates présente precise : "Lorsque nous avons appris leur arrivée et leur placement en zone d’attente, nous nous sommes rendus sur place de nous-mêmes (un groupe d’avocat ndlr). Mais nous n’avons pas été constitués par la justice."

  • Début des audiences

    L’audience a commencé dans une salle avec une trentaine de migrants. Une salle plus petite est réservée aux 6 personnes atteintes par la gale.

    Des mères et des pères de familles sont là avec leurs bébés et de très jeunes enfants. Si les adultes portent tous une étiquette autour du cou où est inscrit un numéro au feutre, les marmailles n’en n'ont pas.

    Une interprète intervient pour traduite les questions et les réponses

  • Six sont isolés

    Six des migrants sont isolés des autres : ils ont contracté la gale

  • Une dizaine d'avocats

    Une dizaine d’avocats sont présents pour les représenter. Les audiences n'ont pas encore commencé. Ils sont environ une trentaine dans chacune des trois salles d'audiance.

  • Bonjour bonjour La Réunion,

    Les 109 Sri-Lankais sont arrivés au tribunal de Champ-Fleuri. Ils sont répartis dans trois salles d'audiance. Autour de leur cou, une étiquette avec un numéro...

À propos

Depuis leur arrivée,  les 120 migrants sont en rétention administrative au gymnase Duparc. Depuis lundi, ils passent un par un leur entretien avec l’Ofpra. Onze ont d’ors et déjà été libérés et pourront déposer une demande d’asile.

Lire aussi => Les 120 migrants hébergés dans le gymnase de Duparc à Sainte-Marie

Hier, mercredi 17 avril, le tribunal administratif devait se prononcer sur un «référé liberté» formulé par les avocats des migrants.  Ces derniers dénonçaient une procédure «irrégulière,» contestant notamment l’arrêté préfectoral portant création d'une zone d'attente temporaire au sein du gymnase Duparc à Sainte-Marie. Cet arrêté, pris le 13 avril, ne précise pas s’il est d’application immédiate, ce qui implique que sa prise d’effet se faisait un jour au plus tard, le 14 avril. Les 120 migrants auraient ainsi pu suivre la procédure ordinaire et déposer une demande d’asile en préfecture. A cette requête en référé liberté, le juge s’est déclaré «incompétent.»

Lire aussi => Migrants : des filières organisées pour un vaste trafic d'êtres humains

Pour les avocats des migrants, tout se joue aujourd'hui : faire sortir les 109 Sri-lankais de zone d'attente, c'est aussi leur permettre de déposer une demande d'asile à la Préfecture, en bonne et due forme. Evitant ainsi un traitement et une évaluation rapide et peu approfondie de leur dossier, qui pourrait se résumer par leur renvoi au Sri-Lanka...

www.ipreunion.com

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2 Commentaires
le malabar, depuis son mobile
le malabar, depuis son mobile
4 ans

On est tous des immigrés

jeje
jeje
4 ans

trop facile, le sri lanka n est pas en guerre, et ils veulent le beurre et l argent du beurre avec nos impots. Certains reunionnais sont mal logés et on ne les entends pas, par contre les migrants veulent imposés leurs coutumes, nos logements, nos allocations et ironie du sort ont des avocats. informez vous sur les conditions des migrants syriens en Turquie et voyez la différence. un creole yab et fier de l'être