
Selon une récente étude de la Safer et de la Région, 2,6 millions de tonnes de roches sont exploitables dans les champs agricoles de Sainte-Anne. Pour cela, il faut débloquer une enveloppe supplémentaire, nécessaire pour terminer le chantier.
Lors d'une réunion ce lundi 14 octobre à la Région, Didier Robert s'est dit ouvert à la question de l'extraction des andains, et à la mise à disposition d'une rallonge financière pour effectuer cette opération. Les transporteurs veulent savoir aujourd'hui à combien d'élèvera cette enveloppe. La question des roches mauriciennes, elle, a manifestement été écartée notamment pour des raisons de coût. En effet, l'extraction de roches réunionnaises reviendrait à 25 euros en moyenne par tonne, contre 50 euros par tonne en les important de Maurice.
Ce vendredi 18 octobre, les transporteurs attendent des réponses claires et une véritable feuille de route pour savoir comment terminer le chantier de la NRL. Sont rassemblés les représentants des syndicats de transporteurs, réunis en intersyndicale (FNTR, OTI, FTOI), le président de Région Didier Robert et le conseiller régional en charge des gros chantiers Dominique Fournel, le président du Département Cyrille Melchior, les représentants du groupement SBTPC-Vinci-GTOI, ceux de la préfecture et des syndicats du BTP, la CGTR et la CFDT.
Le point à 19h
La table ronde, commencée à 14h45, s'éternise et les discussions semblent compliquées. Selon nos informations, récoltées sur place, le groupement et la Région sont rigides dans leurs positions et ne lâchent rien.
Les transporteurs, faute de réponses satisfaisantes, devront alors réfléchir à la suite des opérations. En cas de désaccord profond, ils avaient évoqué des blocages dès lundi 21 octobre. Ils assuraient alors ne pas gêner la circulation, mais bloquer uniquement les administrations.
Le point à 21h
La digue sera bien construite avec des roches locales. Nous publions ci-dessous le communiqué de la préfecture :
"Ce vendredi après-midi, sous l’égide du préfet de La Réunion, les principaux acteurs du chantier de construction de la Nouvelle route du littoral se sont réunis : conseil régional, conseil départemental, groupement d’entreprises, FRBTP, FNTR, FTOI, OTI, CTTR, CDJA, CFDT, CGTR. Les échanges ont porté sur les conditions de poursuite du chantier.
Les participants se sont engagés à conduire le chantier à son terme dans les meilleurs délais possibles et à un coût acceptable par le maître d’ouvrage (conseil régional).
La digue de 2,7 km de Grande Chaloupe à La Possession sera construite en privilégiant les approvisionnements en ressources locales, incluant les andains et l’épierrage.
Une discussion entre le maître d’ouvrage et le groupement d’entreprises sera ouverte sous l’égide du secrétaire d’État chargé des transports, pour aboutir sous un mois à une solution opérationnelle. Les capacités financières et les contraintes juridiques du maître d’ouvrage seront prises en compte. Les propositions du groupement d’entreprises seront analysées.
Dans l’immédiat, les entreprises de transport seront mobilisées pour la poursuite des travaux."
Les syndicats satisfaits
Le chantier va reprendre la semaine prochaine, la route se finira. "On va quand même remercier monsieur le préfet qui a fait un énorme boulot de médiateur", explique Didier Hoarau, président du syndicat d'OTI.
"Chaque acteur a fait le nécessaire pour trouver une sortie de crise", explique Gaël Rivière. "Des roches on en a, maintenant l'activité va pouvoir reprendre. On va augmenter le nombre de camions et commencer à prendre les andains dans les champs." Démarrage du chantier : début 2020. Les syndicats parlent d'une "belle négociation", malgré des débats houleux. "Je ne suis plus en colère", admet Jacky Balmine, secrétaire général de la CGTR BTP.
"J'ai voulu jouer ce rôle de facilitateur", explique le président du Conseil départemental Cyrille Melchior. "Certains des freins peuvent être enlevés de façon intelligente, notamment concernant les andains, en disant pendant 10 ans qu'on ne pouvait pas les prélever. Tout le monde a fait des concessions" ajoute-t-il interrogé par RTL Réunion
La réunion était "importante" ajoute Didier Robert, président de la Région. "C'est un chantier d'intérêt général, nous sommes à 80% d'avancement. Ce que je retiens de cette réunion, c'est l'affirmation que nous terminerons la digue, avec des ressources locales de façon très prioritaire" commente-til sur RTL Réunion. Sur la question financière, il dit chercher "le bon équilibre", il affirme que ces questions économiques et environnementales vont être abordées avec le plus haut niveau de l'Etat. Mais pas de rallonge financière abordée précidément ce jour. "Nous avons besoin de l'ensemble des partenaires", ajoute-t-il.
www.ipreunion.com / [email protected]
17 Commentaire(s)
Qui sont les vrais responsables ?
Quelles sont les personnes publiques morales qui ont voix au chapitre ?
Y aurait-il un supra-gendarme dans cette histoire ?
Est-ce que quelqu'un sait comment on passe un marché public ?
Y aurait-il eu des manquements ici, voire de l'incompétence caractérisée ?
Les transporteurs ont-ils un lien juridique avec la maîtrise d'ouvrage de ce projet et chantier maintenant ?
Savent-ils que cela signifie entreprendre quelque chose ou tout simplement prendre un risque quand on fait par exemple un prêt auprès d'une banque d'affaires ?
Sur portion du réseau routier national, aussi sensible, n'aurait-elle pas dû rester dans la besace de l'État, comme pour le tunnel sous la Manche ou bien la route qui mène au pas de tir de Ariane (CSG), ou encore le pont au-dessus de la vallée du Tarn (A75)?
Toute cette dérive financière aurait-elle pu être évitée ?
Le CESER en août 2006 n'avait-il tiré la sonnette d'alarme sur ces problèmes inhérentes à la solution digue?
La fiscalité locale n'est pas un ressort ou un cousin pour absorber les défaillances de ces médiocres administrateurs locales et bien complaisants représentants de l'État français ici..., les Réunionnais ne sont riches.
Un chantier aurait-il un avenir ? notamment un chantier relevant du secteur public, et qui n'utilise que des deniers publics...
je croyais qu'un chantier était éphémère : une date de début & une date de fin.
Et, ce laps de temps s'appellerait même un délai contractuel. Et, si le titulaire de ce contrat public ne le respecte pas, il est appliqué de facto les pénalités dissuasives stipulées au-dit contrat public.
Et, ce prestataire (groupement ici) ne se devait qu'exécuter les clauses de son engagement (cf. Acte d'engagement ), uniquement ces prescriptions, seulement ce qui est décrit dans le CCTP, CCAP...
Tout ce qui n'est pas marqué : ne fait pas partie du marché public passé.
Il me semble qu'il pourrait y avoir un imprévu, une vraie sujétions imprévue, mais à condition que celle-ci n'est pas imputable aux parties!
Donc,le volume de matériaux geotechniques, avec des caractéristiques mécaniques définies au cahier des charges, pourrait-elle être classée dans ce cas?
Vous l'aurez compris, cette affaire ne sent pas bon du tout...
Donc maintenant nous attendons de la région et de la préfecture l'annonce de l'abandon de toutes les procédures mises en Å"uvre pour ouvrir cette carrière !
Nu peu remercier le Président de Région pour le courage que lu a eu pour lancer ce chantier qu'il faut finir au plutÃ't !
Les responsable de ce massacre comme dit Thierry le Destructeur c'est la bande de moukat de Thierry Robert, Huguette Bello et le band zecolos que y arrête pas faire des recours pour mêt le bande batons dans les roues !
Vive Didier Robert. Moins mi revote po lu aux prochaines régionnales c'est un boug qui dit et qui fé ! contrairement à la bande de Cocos !
Enfin, quand on extraiera les andains à Sainte-Anne, on fera passer les camions par Saint-Philippe, ça leur fera un peu plus de fric.
Et à la fin du chantier ils recommenceront à râler.
Et quand je vois le Didier Hoareau qui grogne alors qu'il est grand camarade avec le Thierry Robert c'est vraiment un boug très illogique !