
Trois semaines après avoir annoncé que vous vous retiriez de la vie politique, aucun courrier officiel de démission de votre poste de conseiller régional n’a été déposé auprès de la préfecture.
Ô joie, ô béatitude ! Vous êtes toujours là !
La nouvelle, vous vous en doutez cher Monsieur l'ex, nous comble de bonheur. Nous avions tellement été dévasté en ce triste matin du mercredi 27 octobre 2021. Nous venions d'apprendre dans certains médias que vous renonciez à tous vos mandats électifs pour vous consacrer à des projets privés et à l’écriture d’un livre.
Sachant que cette nouvelle provoquerait un violent choc au sein de notre rédaction, vous avez pris soin de ne pas l'annoncer dans notre média. Merci de cette délicate attention, cher Monsieur l'ex. Nous vous remercions d'autant que cette fois la décision venait de vous.
Rien à voir avec les agissements de certains malfaisants qui, pendant vos deux mandats à la tête de la pyramide inversée, vous ont fait croire qu'un problème empêchait la Région de nous adresser vos invitations et communiqués de presse.
- Comment, mais comment ? -
C'est donc dans d'autres colonnes que nous avons appris la si mauvaise nouvelle. Il faut dire que de mauvais présages laissaient craindre cette issue fatale.
Vous, que certaines méchantes langues disaient amateur d’hypermédiatisation, étiez quasi absent de la scène politique locale depuis plusieurs semaines.
Depuis le 27 juin très exactement. Nous n'oublierons jamais cette date ! C'est celle où, détruits par le chagrin, nous avons bien dû admettre votre défaite au second tour des Régionales.
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Comment cela a-t-il pu vous arriver à vous ? Vous qui avez consacré une longue décennie de votre vie à la défense désintéressée de La Réunion. Comment, oui comment ?
Une seule explication était possible : nous n'avons pas été assez performants, il faut bien le reconnaître. Malgré le soutien indéfectible que nous vous avons apporté à vous et à votre politique pendant 11 longues années, vous avez été sèchement remercié par l'électorat.
Dès lors, notre culpabilité a été immense.
Nous avions eu un petit espoir le vendredi 2 juillet dernier, lors de l’installation de la nouvelle mandature et l’élection de Huguette Bello à la présidence de la Région. Vous vous étiez fait discret mais vous étiez là.
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Et puis plus rien. Depuis cette date, vous étiez comme porté disparu, cher Monsieur l'ex. Pas un signe, pas un mot. Rien !
Imaginez notre angoisse cher Monsieur l'ex.
Nous nous sommes posé 10.000 questions. Où étiez vous ? En vacances méritées, aux Seychelles ? En prospection du côté d'Adélaïde en Australie ? Au far west américain en exploration dans l'un des 2.000 bus jamais arrivés à La Réunion, comme les malveillants le susurraient ?
En retraite spirituelle sur le Mont Koya, au Japon ? En train de fourbir vos armes contre les odieuses accusations proférées contre vous dans l’affaire des Musées Régionaux où vous avez a été condamné – quelle tristesse -, à 15 mois de prison avec sursis et à trois ans d’inéligibilité ?
Où étiez-vous, où ?
- Baume au coeur -
Nous ne le savons toujours pas, mais nous savons au moins que vous n'avez toujours pas quitté la vie politique ou du moins que vous n'avez pas démissionné. Cela nous met un peu de baume de coeur.
Certes nous sommes un peu triste pour le monde de l'entreprise. Il devra sans doute attendre un peu avant de pouvoir bénéficier de vos précieux conseils d'économiste et de gestionnaire chevronné.
N'écoutez pas les sinistres ricaneurs affirmant qu'au vu de l'état des finances de la Région, le monde économique déjà bien éprouvé par la crise n'a pas besoin d'une calamité supplémentaire.
N'écoutez pas les médisants persifler qu'après avoir réussi une demi route sans issue, vous réussirez sans doute un demi livre sans fin.
Les gens, cher Monsieur l'ex, sont d'une méchanceté sans nom. Faites face, bombez le torse et lancez-leur à la figure : "démissionner ? Moi ? Jamais ! Je n'ai jamais dit que j'allais le faire. A ce moment-là, je faisais un poker avec des amis !"
Nous, nous serons toujours là pour vous soutenir, cher Monsieur l'ex, vous le savez bien.
Et pour le cas où vous finiriez par démissionner pour vous occuper du monde de l'entreprise, merci d'avance d'apaiser notre peine en postulant pour un poste de conseiller à Imaz Press Réunion.
Votre CV et votre lettre de motivation seront étudiés avec la plus grande attention, car nous – contrairement aux méchants -, nous savons que vous êtes performant.
Nous pensons bien fort à vous, cher Monsieur l'ex. A très vite (peut-être).
mb/www.ipreunion.com / [email protected]
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