
"Dès sa prise de fonctions la nouvelle mandature a été confrontée aux conséquences d’actes graves relevant du domaine juridictionnel ou judiciaire : le rapport de la Chambre Régionale des Comptes met en évidence un sureffectif dans un certain nombre de services, une opacité dans les procédures de recrutement et une dérive de la masse salariale qui a plus que doublé en dix ans. L’enquête judiciaire sur de nombreux emplois dont la réalité des missions interroge visiblement les magistrats" rétorque la Région.
"Pour les quelques agents repris à leurs postes, et approchant de l’ancienneté requise, la pratique consiste désormais à procéder à des ruptures de contrat sur un ou deux mois, pour ne pas avoir tout bonnement à les CDIser" accuse de son côté l’intersyndicale.
"La nouvelle mandature a trouvé une situation catastrophique dans le domaine des ressources humaines : situation de violences psychologiques anciennes qui se sont installées en l’absence totale de réactions, situation de conflits d’intérêts ignorés et non pris en compte, " non respect des règles de publicité des postes et de transparence des recrutements " (pour reprendre les termes de la CRC), titularisations en dépit d’avis défavorables de la hiérarchie, inadéquation patente entre les profils de poste et les compétences des agents retenus et globalement, constat de sureffectif" répond la Région.
Depuis, une "démarche rationnelle a été instaurée pour plus de rigueur et de transparence dans l’organisation et dans les procédures et au final, pour assainir les relations internes" ajoute-t-elle. Des procédures de publications de vacances d’emplois et d’entretiens pour les recrutements, une collaboration étroite avec le Centre de Gestion et le médecin du travail pour identifier et prendre en charge les situations de souffrance au travail, et le lancement d’un audit organisationnel ont été mis en place.
- Télétravail -
L’intersyndicale accuse par ailleurs Huguette Bello de "mise en danger de la vie d’autrui". "La mesure de télétravail sanitaire de 3 jours par semaine est possible pour plus de 400 agents de la Région. Alors que celle-ci a fait ses preuves l’an dernier sur plusieurs mois, elle n’a pas été reconduite malgré les recommandations nationales (…) Les cas Covid se sont multipliés à la Région, générant des contaminations en chaîne avec un impact sur nos vies, et la réalisation du service public" écrit-elle.
"La mobilisation récente de certains de nos collègues au Siège, alors que les conditions météorologiques étaient fortement tendues, est également devenue une source d’inquiétude " ajoute-t-elle.
La Région indique de son côté le "lancement d’une démarche d’accompagnement dans le domaine du télétravail". "C’est un sujet suffisamment sérieux pour le traiter en profondeur, dans l’intérêt aussi bien des agents que de la collectivité. C’est pourquoi la Région a sollicité l’accompagnement d’un organisme paritaire, l’ARACT, en vue d’instaurer de façon pérenne, élargie et cadrée cette forme de travail à distance" indique-t-elle. "Il est regrettable que les organisations se soient abstenues de participer à la réunion organisée le 17 Février dernier, qui précisément avait pour objet de les associer à la construction du nouveau dispositif" ajoute-t-elle.
"La non prise en compte à ce stade des revendications de l’Intersyndicale amènerait, sans nul doute, à passer un cap vers l’organisation d’actions plus musclées" assure finalement l’intersyndicale.
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