[EN DIRECT] La guerre en Ukraine continue

Zelensky dénonce l'inaction de l'ONU, la Russie pourrait renforcer son offensive

  • Publié le 6 avril 2022 à 06:21
  • Actualisé le 6 avril 2022 à 07:00

L'offensive russe, débutée le 24 février dernier, se poursuit depuis bientôt six semaines désormais. Selon l'OTAN, la Russie essaie de s'emparer de la région séparatiste du Donbass, située à l'est de l'Ukraine, pour créer un pont stratégique avec la Crimée. L'Occident de son côté se penche sur de potentiels "crimes de guerres" imputables à l'armée russe, qui continue de nier en bloc les massacres qui lui sont attribués. Les dizaines de corps de civils retrouvés à Boutcha ont marqué un tournant dans la guerre. Devant le Conseil de sécurité ce mardi soir, le président ukrainien Zelensky a dénoncé l'inaction de l'ONU et demande l'exclusion de Moscou. En France, le parquet antiterroriste ouvre trois nouvelles enquêtes pour crimes de guerre à l'encontre de ressortissants français (Photos AFP)

  • C'est la fin de ce live, merci de l'avoir suivi

  • Les Etats-Unis ont annoncé de nouvelles sanctions économiques et financières qu'ils estiment "dévastatrices" contre la Russie, visant les grandes banques et les enfants de Vladimir Poutine, selon un communiqué de la Maison Blanche

     

  • Kiev a appelé les habitants de l'Est de l'Ukraine à évacuer la région "maintenant", sur fond de craintes d'une offensive majeure de l'armée russe sur le Donbass, désormais cible prioritaire du Kremlin

     

  • Descendante de Tolstoï, elle choisit d'accueillir des réfugiés ukrainiens

    Sous le regard perçant de Léon Tolstoï, l'arrière-petite-fille du vénéré écrivain russe écoute intensément les horreurs qu'a vécues Anastasia Sheludko avant de fuir l'Ukraine pour la Suisse. L'invasion de l'Ukraine par le pays natal de son illustre ancêtre a été un choc immense, confie Marta Albertini à l'AFP, poussant la dame de 84 ans à vouloir faire quelque chose. "C'était instinctif", confie celle qui prête un appartement à Anastasia Sheludko et sa mère, dans le petit village alpin de Lens, non loin de la station très huppée de Crans-Montana.

    Mme Albertini a ôté les photos de famille qui tapissaient les murs du chalet mais a laissé en place un grand portrait de l'auteur de "Guerre et Paix" et "Anna Karénine". Il se serait dit: "Quelle horreur, à quoi sommes-nous arrivés?" assure Marta Albertini. Tolstoï, qui a connu la terrible guerre de Crimée et le siège de Sébastopol au début des années 1850, était un pacifiste, rappelle-t-elle.

    Lire le reportage complet ici

  • L'horreur du viol de guerre

    Dans un reportage réalisé par une envoyée spéciale, Le Figaro raconte l'horreur des violences sexuelles, imputées aux soldats russes en Ukraine. Une psychologue clinicienne, qui reçoit gratuitement jeunes filles et femmes victimes, raconte les sévices et viols subis par ces dernières. Le journaliste Hugo Clément relaie notamment un extrait de ce reportage :

    "Les histoires se ressemblent, "comme si les Russes avaient planifié tout cela", juge Kateryna Haliant. "D'abord, le matin ou l'après-midi, les soldats vérifiaient qui vivait dans les maisons. Puis ils revenaient le soir, tuaient les éventuels hommes du foyer, pillaient l'argent et les objets précieux. Ils mangeaient et buvaient ce qu'ils trouvaient dans la maison et, quand ils étaient saouls, ils violaient les filles et les femmes. Même en présence d'enfants", raconte-t-elle, précisant que dans quasiment tous les cas connus par elle et ses collègues il s'agit de viols en réunion commis par des hommes de tous âges. Les trois patientes actuelles de Kateryna Haliant, âgées de 16, 17 et 20 ans, ont presque totalement perdu la parole. Certaines sont si choquées qu'elles ne se souviennent plus de leur propre nom ou d'informations basiques sur leur identité ou leur vie. Mais en plus des traumatismes qui bloquent les souvenirs et les mots, il y a les séquelles physiques. "Les jeunes filles que je prends en charge n'ont plus de dents : les Russes leur ont cassées, en plus de les avoir violées", détaille-t-elle. Sa voix se brise. "Pourquoi ? Par barbarie pure ? Pour les empêcher de parler ? Je ne comprends pas", lâche la thérapeute."

  • Moscou, dans le viseur occidental, se concentre sur l'Est

    Une nouvelle salve occidentale contre Moscou est attendue mercredi après les accusations de crimes de guerre contre la Russie en Ukraine, où une offensive russe majeure est attendue dans l'est du pays, désormais cible prioritaire du Kremlin.

    Après plusieurs trains de mesures en réponse à l'invasion de l'Ukraine par Moscou, les Etats-Unis doivent adopter dans la journée, en coordination avec l'Union européenne et le G7, de nouvelles sanctions contre la Russie visant notamment à interdire "tout nouvel investissement" dans ce pays, selon une source proche du dossier.

    Ces mesures punitives incluront en outre "des sanctions renforcées contre les institutions financières et entreprises publiques en Russie, et des sanctions contre des responsables gouvernementaux russes et leurs proches".

    La situation en Ukraine sera également au menu de la réunion mercredi et jeudi à Bruxelles des ministres des Affaires étrangères des pays de l'Otan, qui doivent notamment discuter avec leur homologue ukrainien Dmytro Kouleba des besoins des forces ukrainiennes. "Je ne veux pas donner de détails, mais la fourniture d'armes anti-chars et de systèmes de défense anti-aériens est examinée", a indiqué le secrétaire général de l'Alliance Jens Stoltenberg.

    L'Otan n'intervient militairement que pour défendre ses membres lorsque l'un d'eux est attaqué ou sous mandat de l'ONU. L'Ukraine n'en est pas membre, et c'est notamment une éventuelle adhésion que le président russe Vladimir Poutine a mis en avant pour justifier l'invasion de cette ancienne république soviétique. Mais rien n'empêche les trente pays de l'Alliance de lui apporter une aide.

    Ces nouvelles démarches contre Moscou interviennent au lendemain d'un nouvel appel passionné du président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui a exhorté lors d'une réunion du Conseil de sécurité l'ONU à agir "immédiatement" contre la Russie au regard de ses "crimes de guerre" commis selon lui en Ukraine.

    Le président ukrainien a notamment fait projeter devant les diplomates des images dramatiques montrant de nombreux cadavres, selon Kiev des victimes civiles d'exactions, filmées dans des localités récemment évacuées par l'armée russe, qui effectue un regroupement vers les zones de l'Est du pays.

     

    L'article de l'AFP dans son intégralité est à retrouver ici.

  • Une catastrophe humanitaire

    La France a annoncé mardi soir qu'elle allait offrir des moyens financiers et humains pour soutenir les enquêtes sur les massacres imputés aux forces russes en Ukraine, après un entretien entre le président Emmanuel Macron et M. Zelensky.

    Pour le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme, "tous les signes pointent vers le fait que les victimes (de Boutcha) ont été ciblées délibérément et tuées directement. Et ces preuves sont très inquiétantes".

    Des images satellite de la ville publiées lundi par la société américaine Maxar Technologies semblent également réfuter les affirmations russes selon lesquelles les cadavres de personnes en vêtements civils trouvés à Boutcha y ont été placés après que les troupes russes avaient évacué les lieux.

    L'AFP a vu samedi dans des rues de Boutcha les cadavres d'au moins 22 personnes portant des vêtements civils. Selon le maire de la ville Anatoly Fedorouk, 280 personnes ont dû y être enterrées par les Ukrainiens ces derniers jours dans des "fosses communes".

    Selon le dernier décompte du Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR) de l'ONU, plus de 4,24 millions de réfugiés ukrainiens ont fui leur pays depuis le 24 février, du jamais vu en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale.La guerre en Ukraine a des conséquences dans 74 pays en développement, touchant 1,2 milliard de personnes "particulièrement vulnérables à la flambée des prix des aliments, de l'énergie et des engrais", a affirmé mardi le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.

     

  • Le point sur la situation militaire

    Sur le théâtre militaire, des explosions ont été entendues mardi soir dans la petite ville de Radekhiv, à 70 kilomètres de Lviv, la grande cité de l'ouest, a annoncé un responsable local, sans donner davantage de précisions dans l'immédiat.

    Près de Kiev, des frappes d'artillerie russes ont fait douze morts dans les villages de Velyka Dymerka et de Bogdanivka, a indiqué le bureau du procureur général d'Ukraine sur Telegram.

    Situé loin du front, l'ouest de l'Ukraine est rarement visé par des bombardements depuis le début de l'invasion russe.

    A la suite du récent retrait des troupes russes qui assiégeaient Kiev et sa région, le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg a estimé que la Russie se renforçait pour "prendre le contrôle de l'ensemble du Donbass", dans l'est de l'Ukraine, et réaliser "un pont terrestre avec la Crimée", annexée par Moscou en 2014. "Nous sommes dans une phase cruciale de la guerre", a-t-il averti, disant redouter la découverte "d'autres atrocités" attribuées aux forces russes en Ukraine.

    L'armée russe a affirmé mardi soir avoir abattu deux hélicoptères ukrainiens cherchant à évacuer des chefs d'un bataillon nationaliste défendant Marioupol (sud-est), tout en appelant une nouvelle fois ces défenseurs à déposer les armes.

    Marioupol a "dépassé le stade de la catastrophe humanitaire", avait dans la journée affirmé à l'AFP Vadim Boïtchenko, le maire de ce grand port assiégé par l'armée russe, qualifiant d'"invivable" la situation des quelque 120.000 habitants toujours sur place. La ville, qui comptait près d'un demi-million d'habitants avant la guerre, est détruite "à 90%", a annoncé lundi M. Boïtchenko.

  • Le point sur les sanctions

    Après la France et l'Allemagne lundi, l'Italie, l'Espagne et la Slovénie ont à leur tour expulsé mardi en masse des diplomates russes, marquant une nouvelle dégradation des relations avec Moscou. Au total, près de 200 diplomates russes ont été expulsés d'Europe en 48 heures.

    Sur le front des sanctions économiques, qui pleuvent sur Moscou depuis son invasion de l'Ukraine, le Trésor américain a annoncé mardi qu'il n'autorisait plus la Russie à rembourser sa dette avec des dollars détenus dans des banques américaines.

    Les Etats-Unis vont également adopter mercredi, en coordination avec l'Union européenne et le G7, de nouvelles sanctions visant notamment à interdire "tout nouvel investissement" en Russie, selon une source proche du dossier.

    Le Royaume-Uni a gelé 350 milliards de dollars de devises étrangères du régime russe, le "trésor de guerre" du président Vladimir Poutine, a déclaré mardi à Varsovie la ministre britannique des Affaires étrangères Liz Truss.

    L'Union européenne a de son côté promis de nouvelles sanctions "cette semaine" contre la Russie. La Commission européenne a proposé que les Vingt-Sept cessent leurs achats de charbon russe, qui représentent 45% des importations de l'UE, et qu'ils ferment leurs ports aux bateaux opérés par des Russes.

    Sur Twitter, le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba a appelé l'Union européenne à imposer à Moscou "la mère de toutes les sanctions" afin d'"empêcher de +nouveaux Boutchas+". "Cessez d'acheter du pétrole, du gaz et du charbon à la Russie. Cessez de financer la machine de guerre" de Vladimir Poutine, a-t-il ajouté.

    Vladimir Poutine a répliqué en proposant mardi de "surveiller" les livraisons alimentaires russes vers les pays "hostiles" au Kremlin.

  • L'onde de choc créée par Boutcha

    Le ministre ukrainien de l'Intérieur Denys Monastyrsky s'est rendu à Boutcha, affirmant ensuite à la presse que "des dizaines de cadavres" restent dans des logements et des forêts alentours.

    "Ce que nous avons vu à Boutcha" est "une campagne délibérée pour tuer, torturer, violer, commettre des atrocités", avait déclaré plus tôt dans la journée le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken.

    Le Premier ministre britannique Boris Johnson s'est adressé directement aux Russes mardi, leur disant dans une vidéo qu'ils méritaient de connaître "la vérité" sur les atrocités commises en Ukraine après l'invasion russe, soulignant notamment que les exactions imputées aux Russes à Boutcha avaient "horrifié le monde".

    Moscou nie en bloc et accuse les autorités ukrainiennes de préparer des "mises en scène" de civils tués dans plusieurs villes pour faire condamner le Kremlin. Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a estimé mardi soir que la découverte de cadavres à Boutcha était une "provocation" visant à faire échouer les négociations en cours entre Kiev et Moscou.

    De nouveaux signalements émergent d'Ukraine selon lesquels plusieurs localités ont subi des actes pires que Boutcha. "Boutcha n'est pas le pire", a confié Oleksiy Arestovitch, un conseiller de la présidence ukrainienne, sur YouTube. "Quiconque s'est rendu à Borodianka dit que c'est encore pire".

  • Zelensky demande à exclure la Russie du Conseil de sécurité de l'ONU

    Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est exprime ce mardi devant le Conseil de sécurité de l'ONU. "Maintenant nous avons besoin de décisions du Conseil de sécurité pour la paix en Ukraine", a-t-il déclaré dans un discours solennel par vidéo retransmis en direct dans la salle de l'institution à New York.

    Il a demandé à l'ONU que la Russie soit "tenue responsable" pour ses "crimes de guerre" perpétrés selon lui en Ukraine depuis son invasion le 24 février. Pour cela, a-t-il ajouté, il faut que la Russie soit exclue du Conseil de sécurité, dont elle est un des cinq membres permanents avec droit de veto, ou que le système onusien soit réformé pour que "le droit de veto ne signifie pas le droit de tuer".

    Le président ukrainien a ensuite fait diffuser devant le Conseil de sécurité une vidéo présentant des images très crues de personnes tuées en Ukraine. Plusieurs corps ou parties de corps figuraient sur ces images, sur un fond sonore accentuant la dramatisation de la vidéo.

    Les gens "ont été tués dans leur appartement, leur maison... des civils ont été écrasés par des chars tandis qu'ils étaient assis dans leur voiture au milieu de la route", a décrit M. Zelensky. "Ils ont coupé des membres, tranché la gorge, violé et tué des femmes devant leurs enfants". En s'exprimant plus tard devant les parlementaires espagnols, il a comparé l'assaut des russes au bombardement nazi de la ville de Guernica en 1937.

  • Le street artiste C215 peint "des sourires et de l'humanité" sur les murs d'Ukraine

    Sur un abribus de Kiev, Christian Guémy, alias C215, apporte la touche finale au portrait bleu et jaune d'une fillette, contraste coloré avec les bâtiments détruits par les bombardements l'entourant.

    "C'est un signe de soutien", explique à l'AFP l'artiste de 48 ans, bombe de peinture à la main: "Si cela peut apporter un petit sourire ou un peu d'humanité dans une situation difficile, alors je suis satisfait".

    L'article de l'AFP est à lire ici.

  • Face aux sanctions, la ville-usine de Lada au bord du gouffre

    Togliatti, ville "mono-industrielle", ne fait qu'un avec la gigantesque usine de voitures Avtovaz, premier constructeur de Russie. Mais à cause des sanctions internationales, cette cité et ses ouvriers risquent d'être entraînés dans un gouffre.

    Dans un petit appartement de l'Avtozavodsky raïon, quartier en échiquier autour de la tentaculaire fabrique qui produit la légendaire Lada, des ouvriers sont attablés sous les drapeaux rouges de leur syndicat Edinstvo (Unité).

    "C'est une ville-usine. Tout le monde ici bosse soit pour l'usine, soit pour la police", ricane Alexandre Kalinine, 45 ans, conducteur de monte-charge depuis quinze ans chez Avtovaz, géant de l'automobile que l'alliance Renault-Nissan contrôle à 68%, au côté de l'Etat russe.

    "Pour Togliatti, l'usine, c'est tout. Toute la ville a été construite autour" à l'époque soviétique, raconte Irina Mialkina, 33 ans, qui travaille dans un entrepôt de pièces détachées depuis onze ans. La construction de l'usine a commencé en 1966 avec le concours de Fiat dans cette ville nommée d'après le communiste italien Palmiro Togliatti.

    Lire le reportage complet de l'AFP ici.

  • Bonjour, nous ouvrons ce live pour suivre à nouveau la guerre en Ukraine

À propos

La Russie vise le Donbass, la France enquête sur des "crimes de guerre"

- La peur du renforcement russe -

Voilà presque six semaines que la guerre en Ukraine se poursuit. Alors que l'armée ukrainienne résiste face à l'envahisseur russe, l'armée de Moscou vise à se renforcer selon l'Occident.

Si le gouverneur de la région du Lougansk, dans l'est de l'Ukraine, s'attend à une "attaque massive" contre les troupes ukrainiennes, annoncées dès ce lundi, l'OTAN anticipe une opération militaire d'envergure dans la région séparatiste du Donbass. L'objectif : réaliser "un pont terrestre avec la Crimée", affirme le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg. "Nous sommes dans une phase cruciale de la guerre", a-t-il ajouté.

- Zelensky devant l'ONU -

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky était attendu à 16h heure de Paris, 18h heure de La Réunion, pour s'exprimer devant le Conseil de sécurité de l'ONU. Une première depuis le début de la guerre. Il s'est auparavant rendu à Boutcha lundi où des massacres de civils imputés aux forces russes ont été découverts.

Devant le Conseil de sécurité, le président ukrainien a appelé à "faire toute la vérité sur Boutcha" et lance un appel auprès de l'ONU pour "contraindre l'agresseur à la paix". "Les tyrannies cessent d'exister lorsqu'il y a une réponse ferme" a-t-il ajouté. Le président a demandé que la Russie soit "tenue responsable" pour "les pires crimes de guerre" depuis la Seconde guerre mondiale, selon lui.

Il réclame à nouveau un procès à l'encontre de Moscou. Volodymyr Zelensky a dénoncé par ailleurs l'inaction de l'ONU. Il a également insisté pour retirer le droit de veto de la Russie au sein du Conseil de sécurité.

- "Crimes de guerre" -

Le dirigeant ukrainien a dénoncé des "crimes de guerre" et un "génocide" après la mise à jour de dizaines de cadavres portant des vêtements civils à Boutcha et dans d'autres localités près de la capitale ukrainienne. "Le temps viendra quand chaque Russe apprendra toute la vérité sur qui d'entre leurs compatriotes a tué, qui a donné les ordres", a-t-il déclaré dans une vidéo, appelant à renforcer les sanctions contre Moscou et à livrer davantage d'armements à son pays.

Des images satellite publiées lundi par la société américaine Maxar Technologies semblent réfuter les affirmations russes selon lesquelles les cadavres de personnes en vêtements civils trouvés dans la ville ukrainienne de Boutcha y étaient déjà avant que les troupes russes n'évacuent les lieux.

Ces "images haute résolution (...) corroborent de récentes vidéos et photos sur les réseaux sociaux révélant la présence de corps étendus dans les rues (de Boutcha) et abandonnés depuis plusieurs semaines", indique Maxar Technologies dans un communiqué.

Pour rappel, si de nombreux pays ont appelé à un procès pour suspicions de crimes de guerre, la Cour pénale internationale (CPI) enquête depuis le 3 mars sur ces allégations.

Le parquet antiterroriste français, lui, annonce l'ouverture de trois nouvelles enquêtes pour crimes de guerre. Les faits visés auraient été commis à Marioupol (sud de l'Ukraine) entre le 25 février et le 16 mars, à Gostomel (région de Kiev) entre le 1er et le 12 mars et Tcherniguiv (nord), au préjudice de ressortissants français. Les faits "sont susceptibles d'être qualifiés de crimes de guerre", selon le Pnat qui évoque des "atteintes volontaires à l'intégrité psychique" et "des attaques délibérées contre des personnes civiles ne prenant pas part aux hostilités".

- L'Europe sanctionne -

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, se rendra elle cette semaine à Kiev accompagnée du chef de la diplomatie de l'UE Josep Borrell.

Côté sanctions, les Européens ont ont annoncé l'expulsion concertée de dizaines de diplomates russes. L'Allemagne a ainsi décidé d'expulser "un nombre élevé" de diplomates russes, 40 selon des informations de l'AFP. La Lituanie a annoncé le jour même l'expulsion de l'ambassadeur de Russie dans ce pays balte "en réponse à l'agression militaire de la Russie contre l'Ukraine souveraine et aux atrocités commises par les forces armées russes".

www.ipreunion.com / redac@ipreunion.com avec AFP

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