[VIDEO] Risques de pénurie, les restaurateurs s'adaptent

Dans les cuisines des restaurants aussi l'huile est précieuse

  • Publié le 13 avril 2022 à 10:00
  • Actualisé le 13 avril 2022 à 10:15

Alors que la guerre fait rage en Ukraine, le conflit impacte directement l'approvisionnement en huiles alimentaires dans notre département. Le manque commence à se faire ressentir. Un rationnement est mis en place dans les grandes surfaces. Pendant que les consommateurs se ruent sur les bouteilles, les restaurateurs s'adaptent pour "faire au mieux" et contenter leurs clients. (Photo rb/www.ipreunion.com)

- Les restaurateurs impactés -

Anne Barbier, cheffe d'une crêperie à Saint-Denis note l’huile se fait de plus en plus rare chez ses fournisseurs. "Ils en ont de moins en moins et c’est plus cher" soupire-t-elle. "D’ailleurs, ils annoncent déjà des ruptures. On nous a donc conseillé de stocker pour faire des provisions. Là on a un stock pour deux mois" souligne la cheffe.

Dans les cuisines dionysiennes d'un restaurant indien, on dit s’adapter. "On est impacté au niveau des achats avec des restrictions en termes de quantité. Mais nous, nous avons une alternative, le ghee (beurre clarifié), qui peut se substituer à l’huile classique que l’on connaît dans le commerce", explique Jérémy le cuisinier. Regardez

Dans une pizzeria du nord de l'île on ne veut pas céder à la psychose et l'on reste optimiste. "Si tout le monde se rue on va fabriquer nous-même la rupture. On va trouver une autre solution et se dépanner chez le semi-grossiste", indique le gérant Mickaël Schohn.

- "On fait avec ce qu’on a" -

L’impact est plus léger dans une boulangerie - pâtisserie du centre-ville dionysien "car le fournisseur a encore du stock". Cependant, "ça commence à manquer de partout donc ça va aller très vite" note, lucide, Marie la gérante des lieux

"Notre fournisseur a du stock", ajoute-t-elle, "mais il attend le prochain bateau. Ici, on ne va pas stocker des tonnes et tonnes d’huile. On fait avec ce qu’on a besoin et on devrait pouvoir s’en sortir. Et s’il n’y a plus d’huile, on va réfléchir à proposer autre chose." Regardez

- Des coûts en hausse -

Qui dit rare dit cher, et si l’on craint la pénurie, le prix de l’huile alimentaire augmente. "Normalement on paye le litre 35 euros et là c’est passé à 45 euros le bidon. Si on ne fera pas facturer plus au client, on fera des marges plus faibles", souligne Anne Barbier, la cheffe de crêperie. "Et si à un moment on a plus d’huile, on ne fera plus de frites", ajoute-t-elle.

Même constat du côté d'une enseigne de restauration rapide à Saint-Denis. "Pour l’instant on n’a pas d’impact mais juste une augmentation de 7 à 8 %", explique Kévin Robert, gérant du restaurant.

- Moins de frites et de samoussas… -

Pour Julien Bassié, vendeur de beignets et de samoussas, ce risque de pénurie inquiète. "Pour avoir l’huile je vais dans plusieurs grandes surfaces pour acheter trois bouteilles à chaque fois. Après, s’il n’y en a plus je ferais moins de produits ou j'acheterai de l’huile plus cher car je n’ai pas d’autres alternatives. Le problème est que si je produis moins, cela va impacter le chiffre d’affaires" craint-il.

- L’huile rationnée dans les supermarchés -

A noter qu'afin d’éviter une ruée massive sur l’huile alimentaire, plusieurs grandes surfaces ont décidé de limiter l’achat de bouteilles à trois par passage en caisse.

L’objectif étant de sécuriser l’approvisionnement de ce produit particulièrement utilisé dans la cuisine péi et d’organiser une gestion pérenne des stocks.

ma.m/www.ipreunion.com / redac@ipreunion.com

 

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Mimite
Mimite
2 ans

https://www.rtl.fr/actu/economie-consommation/inflation-il-faut-arreter-de-l-attribuer-a-la-guerre-en-ukraine-insiste-sur-rtl-michel-edouard-leclerc-7900142167